Les aventures de Françouais



Chapitre 15 - Ce bon Firmin F


 
 

L ES BEAUX JOURS finirent enfin par arriver histoire d’oublier les bastons qui avaient eu lieu durant les élections présidentielles. La plupart des Saint Saturnois n’avaient pas voté car la veille une grosse murge collective c’était ensuivie non pas d’une partouze comme d’ordinaire mais d’une grosse baston. Tout ceci avait bien évidemment commencé par une discussion politique aride au possible et surtout sans fin, le tout avec quelques boutanches dans le pif et la mayonnaise disposait de tous les ingrédients nécesaires pour prendre.

La plupart des Saint Saturnois se réveillèrent donc le lendemain la tête dans le cul avec des douleurs supplémentaires aux douleurs habituelles telles qu’au niveau du crâne et de l’estomac. Certains avaient pioncé la tronche dans une poubelle, d’autres avec les poules ou les cochons. Bref des tonnes d’endroits insolites et ce tas d’abruti alors que le soleil était déjà haut dans le ciel, ce demandait comment avaient-ils pu se retrouver dans un tel état ?

Alors que Louisette Satremble et sa bande de catholiques anonymes attendaient derrière l’urne électronique, aucune flamme n’activait la populace en direction de la mairie afin d’accomplir le devoir suprême de citoyen. La seule chose qui avait défrayé la chronique outre les relents d’alcool frelaté et les fins de gerbe était l’action mémorable de Firmin F. un catholique anonyme.

En effet ce ‘tain de Firmin F. qui depuis la libération se trouvait plus intelligent que tout le monde notamment en se distinguant par une tonte de la chatte plutôt que du crâne de toutes les Saint Saturnoises qui avaient couché avec l’ennemi. Depuis cet épisode où la grâce divine l’avait frappé, Firmin n’avait cessé d’être un gros connard. Aujourd’hui encore il le prouvait car était le seul de France et de Navarre a se croire capable de trafiquer au profit de ses idées l’urne électronique. Dès l’aube alors que s’écroulaient les derniers fêtards batailleurs, Firmin sa loupiote coincée dans le râtelier se déchaînait armé d’un tourne vis contre la boi-boîte magique. Son idée était de déconnecter les fils des boutons sauf pour la candidate qui lui paraissait idéale. Cette même candidate dont les affiches fleurissaient dans la verte cambrousse et que Firmin enspermait depuis plusieurs semaines en se branlant voluptueusement devant.

Ce qui devait arriver, arriva et le connard se coinça les doigts dans le boîtier retord qui refusait de céder. Il brailla comme un veau alors que ces doigts étaient pile poil où il ne fallait pas et un feu d’artifice démarra. Firmin convulsait comme un épileptique alors que l’armée impuissante des catholiques anonymes courrait en levant les bras au ciel et poussant des cris. L’action dura quelques minutes jusqu’au moment ou Louisette jugeait qu’elle pouvait lever la punition. Elle coupa donc le jus et tout redevint normal sauf Firmin qui finit son dimanche dans un service hospitalier.

L’ambulance du SAMU n’arriva que deux heures plus tard, elle c’était faite caillassée car le conducteur qui c’était paumé à Goudriole les Fiotes avait eu la malencontreuse idée de demander ou se trouvait l’autre putain de bled.

Firmin qui avait la main cramée se fit ligoter illico car ce vieux vicelard avec sa main valide essaya immédiatement de peloter l’infirmière qui lui demandait gentiment comment il allait.

Bref hormis la horde de fanatiques de la politique se trouvant sur place, personne n’eut la force spirituelle de se déplacer ce qui provoqua une jolie colère de la part de Louisette aussi présidente de l’amicale d’introduction de bâtons de verger.

Maintenant que les dés étaient jetés, certains Saint Saturnois s’étaient mobilisés pour faire une manif contre le prix galopant du picrate. L’opposition et les media l’annonçaient haut et fort, les promesses devaient être tenues, mais il n’y eut pas de manif. Depuis cette grosse déception seuls quelques incidents sans importance émaillaient le quotidien du bled et le temps maussade faisait que la plupart restaient au troquet.

Firmin fit une arrivée triomphale dans une ambulance, il était de nouveau après quelques plombs grillés, sur pieds. L’intégralité du corps médicale fut heureux de cette nouvelle comme ceci la vie hospitalière pourrait rapidement reprendre son train train. Firmin en tant que bout en train c’était auto-proclamé roi de la farce, il excellait en autre dans l’art de noyer des souris dans la soupe, de saupoudrer de cloportes morts les crèmes caramel ou encore de planquer dans le riz des cafards. Personne au bout de trois heures ne pouvait saquer ce gros lourdingue qui se trouvait extrêmement drôle de surcroît.

Il se fit déposer au beau milieu de la place publique et constata qu’il ne manquait à personne puisque aucune âme qui vive ne vint à sa rencontre. Peu importe, alors qu’il saluait l’ambulance qui s’éloignait avec au sortir de fenêtres en cadence des bras qui se faisaient d’honneur, il prit la pause et improvisa un discours aussi naze et prétentieux que le type :

- Oyé oyé bonnes gens, Firmin est de retour, mesdames attention ne sortez plus seules. Doublez vos petites culottes, perforator veille au dépucelage et au rembourrage régulier.

- La ferme vieux fou, répondit une vieille qui promenait son gentil ouah ouah sans l’air de rien alors qu’elle avait la ferme intention de le balader à proximité de l’aire de repos pour naturiste et ne pas louper une seule miette du spectacle continuel.

- Je suis de retour, moi qui ai rasé vos petites chattes potelées il y a quelques décennies. Moi qui vous ai privé de plusieurs numéros de Culbute dans le sillon je reviens pour vous titiller le clito.

- Ben voyons, va te titiller tout seul espèce de gravelos, tu es comme Norbert. Tu n’es bon qu’à te faire des vaches et te faire mettre par le taureau du père Bazzzin ce vieillard acariâtre brailla le cureton qui avait entrepris de récurer au détergent les cloches.

- Vous ne me reconnaissez pas, je suis Firmin l’homme au couilles d’acier, à chaque fois que j’en chope une elle convulse des heures durant et sourie bêtement ensuite plusieurs jours durant. Je les culbute toutes et ceci plusieurs fois par semaines alors que vous vous trouvez complètement beurrés au troquet.

- Prétentieux hurla quelqu’un de sa fenêtre.

Firmin bomba encore plus le torse en tentant de rentrer son bide dont les abdos n’avaient pas été sollicités depuis plusieurs années. Cette gymnastique provoqua chez lui une flatulence indélicate qui liquéfia le fond de son calebute.

- Vous ne me faites pas peur avec vos insultes à deux balles, je vous encule, je vous encule toutes salopes que vous êtes et vous laisse ensuite des mois durant rêver et fantasmer sur ce moment privilégié de votre vie. Vous reviendrez me voir à quatre pattes histoire de m’implorer quelques centimètres et instants supplémentaires de bonheur. Je vous promets alors ce jour, solennellement de vous mettre dans les latrines.

- Idiot !

Le teint de Firmin passa progressivement au violet, furibard sa pression sanguine montait. Ses veines apparaissaient sur son crâne déplumé et constellé de pellicules, l’on pouvait même y distinguer des différentiels en temps réel de pression. Il gueulait tellement qu’il avait dû se séparer de son râtelier. Ce putain d’appareil placé à la va vite dans la première poche venue, lui mordait la couille avec une force stupéfiante ce qui faisait monter encore plus la pression. Firmin marquait chaque ponctualité dans ses propos par des tapements nerveux du pied dans la poussière. Ainsi dès qu’il s’exprimait des petits nuages de fumée se formaient. Fiston n’ayant pas loupé une miette de ce spectacle décida d’asperger d’essence le tas de fumier le plus proche pour répondre aux messages.

- Je vous ordonne de venir m’accueillir comme il se doit bande de saloperies d’incapables et incurables bouffeuses de bites. Je fais un malheur s’il n’y en a pas au moins dix qui ne viennent se prosterner et lécher mes semelles de chaussures. Vous me devez au moins cela vous qui êtes pour la plupart délaissées par vos alcooliques de maris qui vous font croire qu’ils passent leur temps au troquet alors qu’il se font sucer en groupe pour avoir des tarifs de gros.

- Va crever.

- Et ne le prenez pas comme cela, je vais vous mater bande de chiennes en chaleur…

Firmin n’eut pas le loisir de continuer sur cette lancée qui pourtant paraissait prometteuse, il se fit choper par Louisette Satremble courageusement soutenue par quelques membres des catholiques anonymes. Au passage il est important de constater que la côte de Louisette grimpe de plus en plus elle est dorénavant sollicitée par d’autres anonyme d’autres religions.

- Il suffit de blasphémer de la sorte et brailler stupidités devant femmes et enfants.

Louisette lui asséna quelques coups de cabas bien placés qui le mirent rapidement hors de combat. Firmin mordait la poussière et à quelques dizaines de mètres de là, Fiston en fit autant dans le fumier et se crama la gueule.

Firmin se fit tirer par la guibole droite dans la poussière en direction de la fontaine. D’autres membres en profitèrent pour placer judicieusement un coup de quelque chose sur ce paquet de vantardise et de vice. Bizarrement les gens qui ne faisaient pas trop attention aux propos du braillard quelques instants auparavant arrêtèrent toute activité pour ne pas louper une miette de ce qui allait se présenter.

Louisette remonta Firmin sur le bord de la fontaine, s’assit sur ses épaules et sortit un énorme morceau de savon noir de son cabas. Elle réservait ce supplice aux profanes. Firmin se fit laver la bouche avec du savon durant de longues et douloureuses minutes. Il piaulait comme un gamin et ses misérables petites gambettes s’agitaient sans aucune efficacité.

Louisette lâcha son étreinte et balança Firmin qui partit telle une charrette de foin folle. Il se fracassa la gueule contre un platane et s’étala de nouveau dans la poussière. Louisette allait lui porter l’estocade avec son parapluie, il ne lui resterait qu’à trouver un volontaire pour lui réserver la queue et les oreilles de sa victime.

- Et en plus tu n’as même pas été voter hurla t-elle en pliant son parapluie sur sa victime bien mal en point.

A ce spectacle ceux qui étaient dans l’état de comprendre se gondolaient dans le troquet, les tournées reprirent de plus belle à grands renforts de « OLE ! ».

- C’est vrai elle a raison j’ai bien l’impression qu’on a loupé les élections présidentielles, vous en pensez quoi les gars ? demanda Francis pensif devant son pastis.

- Ben vi, il y en avait une autre aussi mais je ne me souviens plus de quoi il s’agissait renchéri Henri ahuri devant son godet de cherry.

- C’est pas grave, la prochaine fois que les flics feront une descente dans le bled, nous leurs demanderons qui est devenu président conclu répondit Edgard en tripotant son mégot de cigare et finissant d’une seule traite son ricard.

 

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