Les aventures de Françouais



Chapitre 9 - Opération revitalisation


 
 

P our la première fois depuis belle lurette Françouais débordait d’activité, tous les corps de métier y étaient passés : chimiste, chiffonnier, liquoriste, ferrailleur, orfèvre…. On entendait des bruits de marteaux, on voyait des étincelles de soudure, bref il s’activait et cela promettait d’être fort savoureux.
Il bossa d’arrache pied de la sorte jusqu’à la tombée de la nuit puis il passa à l’étape suivante. Il se saisit de son chariot et y amassa des espèces de galettes qu’il avait entassé dans un coin. Il chargea aussi son chariot d’une pelle et d’une barre à mine. Avant de partir, il déchiqueta six clopes dont il extrait le papier pour garder le tabac et le chiquer.
Une idée lui vint à l’esprit, quelque chose qu’il avait depuis lors négligé : le camouflage. Il choppa des vieilles rangeos qu’il avait porté une quarantaine d’années auparavant du temps ou il était bidasse. Il récupéra son vieux treillis avec lequel il avait tant bourlingué lors de manœuvres. En effet, personne à l’époque ne voulait être son binôme car il lui arrivait sans cesse des histoires complètement tordues. Il eut un mal de chien à enfiler ses groles car le cuir était dur comme de la pierre et son treillis puait le moisi. Il se passa du charbon sur le visage et fut impeccablement camouflé. Le seul hic était le grincement des roues de son chariot mais comme il était quasiment invisible les curieux fileraient se cacher devant le retour du chariot fantôme.
Il fit le tour du bled s’arrêtant tous les 5 mètres pour donner quelques coups de barre à mine, quelques coups de pelle puis placer une galette et continuer son chemin. Lorsque son chariot fut vide il retourna sur son lieu de départ le remplir avec d’autres ustensiles, se fut le tour des cocktails Molotov qu’il alla déposer dans les locaux de radio chibre mou, la radio dont il était l’ancien animateur de forte renommée.
L’aube de ce dimanche matin pointait et Françouais ramena exténué son chariot au squat. Il se rendit compte à ce moment qu’il avait fait tout ce travail pour rien car il voulait initialement dynamiter Goudriole les Fiotes ce ‘tain de bled ennemi juré de Saint Saturnin. Il se roula par terre de rage et fit un petit caca tout violet tellement il s’en voulait d’être venu si con si rapidement. Comment avait-il pu se retrouver dans un état si lamentable et sans s’en apercevoir ? Il se balança de rage une bonne dizaine de fois contre un mur de parpaings. Un type au réveil difficile sortit de la baraque avec une trique à la main. Il remit son bonnet de nuit, balança quelques pets d’usage en se grattant les couilles et s’approcha de Françouais.
- C’est vous qui réveillez les braves gens le dimanche matin en tapant sur les murs ?
- Ahhh, je suis trop con répondit Françouais pissant le sang du nez et d’une arcade sourcilière.
- Prend ça dans ta gueule abruti des îles gueula le rustaud en lui foutant des coups de trique dans le dos.
- Ouargggg, brailla Françouais en s’écroulant sous les coups.
La bastonnade dura une bonne dizaine de minutes et le rustaud s’arrêta complètement essoufflé, il n’avait plus l’habitude de se démener de la sorte. Il se racla la gorge ce qui eut pour effet de réveiller un coq qui pensant qu’il avait eu une panne d’oreiller se mit à gueuler. Le rustaud jeta sa trique en direction du coq mais celle-ci passa très loin au dessus et alla casser les carreaux de la maison voisine.
- Non mais dit donc Edmond, je t’en foutrais de balancer des trucs dès le matin dans mes carreaux gueula le voisin qui venait d’être violemment tiré des bras de Morphée.
- C’est à cause de satanée bestiole qui nous réveille tous les matins, je ne la supporte plus.
- Ben voyons, et qui c’est qui se régale comme un gros porc que tu es lorsqu’on t’invite pour un coq au vin ?
- Hu nom de dieux, sort et vient te battre si tu es un homme espèce de freluquet complexé parce que ta grosse te fou des roustes et couche avec la moitié des pécores de la région.
- Espèce de gros connard Edmond, tu dis cela parce que cette putain de salope n’a jamais voulu t’accorder ses faveurs.
Les deux s’affrontèrent à grand coup de baffes suivis de leurs épouses qui s’étaient armées de rouleaux à pâtisserie. Ils gueulaient comme des vaux, ce qui décida tous les coqs de la région à sonner la fanfare. Le curé pensant qu’il avait abusé de son petit vin de messe la veille au soir sauta de son lit et alluma les cloches sans même vérifier l’heure sur sa montre. Les lumières s’allumaient les unes après les autres et les volets s’ouvraient. Tout le monde gueulait de sa fenêtre puis comme on lui répondait des insultes, des réveils et des pompes volèrent dans toutes les directions. Puis les plus courageux sortirent avec des gourdins, ou tout simplement le premier objet qui leur venait sous la main pour en découdre.
L’ambiance du bon vieux temps revenait, dans la débandade, le curé c’était planté de sonnerie et passait à fond les ballons le tocsin. Les vieux ne s’y trompèrent pas et prirent les temps de prendre leurs cannes ou de graisser les rouages de leurs chariots pour aller donner une bonne correction à ces fouteurs de brun du matin.
La mêlée grossissait à vue d’œil et Françouais loupait se splendide spectacle jusqu’au moment ou il ouvrit un œil et vit cette mêlée furieuse en train d’en découdre avec tout ce qui bougeait. Son visage se fendit en deux de plaisir et il triqua. Les campagnards se foutaient une étrillée sans précédents et cette bastonnade générale gagna l’ensemble du bled. Pas une seule âme n’était resté faire la grâce matinée, tout le monde était sortit se pouiller. Progressivement les gens se calmèrent dans l’épicentre de la bagarre et cette accalmie gagna la périphérie du village
Le curé malgré son œil au beurre noir trouva le bouton pour arrêter son bordel de sonner, un peu sonné il décida de se repieuter. Se fut d’ailleurs la décision de tous les valides et progressivement les assommés se relevèrent pour retourner au pieu.
Françouais frétillait comme un gougeon, il avait réussi malgré lui à relancer l’ambiance comme au bon vieux temps, l’essentiel était de ne pas laisser retomber le soufflet.
Les connards se foutaient des escalopes de dinde sur leurs yeux au beurre noir et des trucs en tout genre sur leurs plaies. Les remèdes de grand-mère surabondaient, certains se tartinaient avec du saindoux, d’autre avec de la margarine de table, les plus avisés se frottaient avec des orties, de l’huile ou du vinaigre. Tout le monde y allait de son petit remède et quinze minutes plus tard retourna au plumard péter dans ses draps.
Le chibre de Françouais était énorme, il se pignola et regretta qu’il n’y ait pas une grosse encore étalée dans les choux pour aller se finir dignement. Il passa le chibre en avant devant chez Finaude et la vit dans sa cuisine dans la même position que dans les champs quelques heures auparavant. Elle avait dû se prendre des briques ou quelque chose de lourd sur les pieds car elle y étalait de la crème de lait.
Françouais pénétra discrètement dans la cuisine le treillis aux chevilles, il ne souhaitait pas s’achever dans les rideaux comme tant de fois. Un pot de peinture verte ouvert attira son attention, il y trempa son chibre pour faire du chibro-painting sur le derche de Finaude. Elle se trouvait tellement affairée à trifouiller ses panards qu’elle ne sentit absolument rien. Comme son derche était en permanence à l’air, Françouais n’eut pas le loisir de lui arracher un éventuel string en peau de mammouth avec les dents.
Il tira la langue et s’appliqua du mieux qu’il pu, et inscrivit un ravissant « fuck » sur le derche monstrueusement cellulité qui se présentait gratuitement à lui. La grosse ne sentit rien et Françouais retrempa son chibre dans le pot pour dessiner maintenant des petits moutons, une maison et des arbres pleins de cerises vertes. Il n’en pouvait plus d’excitation et se trempa une dernière fois le chibre pour la pénétrer avec de la peinture fort violemment. Il s’affaira comme un forcené durant plusieurs minutes, l’envie de tirer un coup était beaucoup plus forte que le dégoût que lui inspirait cette immonde créature. Il balança la purée et alla s’encastrer auxpieds de la commode à cause du recul et sourit bêtement. Finaude se redressa et monta dans sa chambre à l’étage pour se re-pieuter. Son derche frotta les murs et elle dessina malgré elle de magnifiques œuvres artistiques avec son fessier. En se jetant dans son lit elle se coinça un nichon dans le pot de chambre mais s’endormit quand même tant la fatigue était intense.
Françouais grimpa aussi à l’étage et triqua de nouveau devant se monstre avachi à moitié nu sur un sommier sans draps. Il se pignola de plus belle et commença à voir des éléphants roses en plus de Finaude. Sa masse graisseuse se déformait à loisir durant ses longues apnées respiratoires. Elle ronflait telle la grosse vache et de temps à autre balançait quelques pets à bulle du fait de la récente sodomie. Sa loche coincée dans le pot de chambre avait viré au violacé mais ne semblait pas la gêner le moindre du monde, elle roupillait de nouveau. En ce dimanche matin nuageux, Françouais commença à s’essouffler à force d’aller et venir comme un jeune coq. De la fumée s’élevait au dessus de son chibre et une odeur de poils grillés envahit la chambre. S’il allait s’achever une nouvelle fois dans le derche de Finaude il risquerait la surchauffe, il trancha donc et se dirigea vers les rideaux à fleurs.
Cette deuxième giclée fut tellement violente qu’il faillit défaillir et en fendit ses doubles foyers. Sa tête heurta un lampadaire qui valdingua avec fracas. Mais ce tintamarre ne réveilla pas Finaude qui pionçait comme une bien heureuse. Françouais se tordit en trois et poussa des mugissements de plaisir. Il se roula par terre les roupignoles à l’air et se prit une décharge électrique en mordant un câble de plaisir. Les cheveux raides et les joues empourprées il se releva avec grand mal. En descendant les escaliers il tricota avec ses pattes et se trasha la gueule contre la bonbonne de gaz. Comme il en avait vu d’autre il se releva sans peine et cracha quelques dents et sortir de cet antre de la pignole.
Une fois dans le jardin, il remonta ce putain de falzar de treillis qui ne cessait de le faire viander. Il balança quelques coups de pompe dans des grosses légumineuses qui s’éclatèrent lamentablement. Ensuite il se saisit de cailloux et les lança en direction de quelques vitres qui ne demandaient qu’à être brisées.
Comme tout ceci lui donna des idées destructrices et que tout le monde roupillait de nouveau, il passa de jardin en jardin en piétinant, cassant, arrachant, écrasant tout ce qui pouvait l’être. Ces salops de Saint-Saturnois connaîtraient de nouveau la terreur avant ceux de goudriole les fiotes.
Il s’arrêta devant le troquet, cassa la vitre de la porte pour s’introduire à l’intérieur car il avait décidé de se murger gratos. Il faillit se vautrer une nouvelle fois ce coup ci dans des flaques de gerbi du fait que ce fainéant de patron ne faisait plus le ménage avant de fermer sa boutique. Voilà, tout le monde avait délaissé les boissons ancestrales au profil de bouzins survitaminés qui faisaient gerber tous ceux qui osaient franchir le cap du dixième godet.
Les boissons survitamminées dégagèrent par la fenêtre et se fracassèrent tant sur la cabane à chiote du père Bazzzin ce vieillard acariâtre que sur le mur de l’église. Françouais en voyant le liquide verdâtre dégouliner sur la cabane ressortir pour défoncer la porte et retourner la bassine qui avait déjà beaucoup servit. Il retourna dans le troquet et acheva son œuvre salvatrice. Dans les emplacements ainsi libérés, il replaça les bonnes vieilles boissons d’antan. Il s’attarda un bon moment à la cave histoire de se descendre un tonneau de bière qui était trop lourd à remonter.
En se délectant de mousse, il repensa à Canardon l’ami des WC, ‘tain mais c’était bien sûr il lui fallait absolument retrouver cet énergumène qui remettrait une zone pas possible dans le bled. Françouais se souvint l’émerveillement qu’il avait connu en observant les prouesses de cet individu qui à la seule force de son anus arrivait à vous dézinguer n’importe quel chiotard normalement constitué.
Il remonta et au niveau du bar se jeta trois ou quatre quadruples whiskies avant de s’allumer six clopes. Ah, il se sentait mieux maintenant, sa pause cigarette lui fit un bien intense puis il alla dégorger le poireau dans les pétunias de madame la patronne qui en serait ravie pour une fois que quelqu’un s’occupait de ses plantations.
Françouais laissa un foin pas possible dans le troquet et continua sa visite. Il tagua les murs de l’institut de beauté de Finaude d’insanités et chia sur le paillasson de l’entrée. Lorsqu’il pénétra dans l’institut, tout était impeccablement rangé et lorsqu’il en sortit, se fut un souk pas possible.
Pas un seul endroit public n’échappa au saccage méthodique et Françouais arborait la banane des grands jours. Il faillit se faire mordre les couilles par un chien lorsqu’il pissa dans la boîte aux lettres de la mère Demi mais il l’esquiva de justesse et en profita pour faire une jolie figure dans l’espace avec son jet.
Il allait enfin les faire plier ces abrutis d’habitants, les faire rétrograder de plusieurs décennies et il l’aurait sa statue entre l’église et la mairie. Il pourrait aller gratuitement se gaver et se saouler la gueule aux gueuletons des diverses associations du coin. Il se ferait caresser les couilles dans le sens du poil par des petites vieilles, son bonheur aurait un sens.

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