Les aventures de Françouais



Chapitre 7 - Vague à l'âme


 
 

F
rançouais ronchonnait en sortant de l’hosto, il carburait à une cadence d’un lavage par mois et c’était nettement trop élevé pour lui. Il détestait l’odeur de lavande ou d’eau de Cologne en dehors d’une haleine. La tentation d’aller se rouler dans un bac à sable réservé aux déjections canines le traversa mais il se retint car il ne souhaitait pas renouer ses très intimes relations avec la maréchaussée. Même son connard de fiston n’était pas venu le chercher, d’ailleurs ou était-il passé celui la ? pas de nouvelles depuis plusieurs jours, d’ordinaire comme les cabots il revenait à la maison pour becqueter et pour roupiller mais là plus aucunes nouvelles.
‘Tain il était bien loin le temps ou belle maman venait le chercher avec fiston et le père Bazzzin ce vieillard acariâtre dans la Dauphine hors d’âge qui avait du dégueuli séché sur la lunette arrière. Plus personne ne le respectait, il se faisait régulièrement traiter de grosse merde et beaucoup de mômes lui balançaient des trognons de pommes ou le mollardaient à bout portant lorsqu’il passait éméché devant les cours de récréation pour mater les guibolles des surveillantes et des instits.
Même au troquet, plus personne ne respectait son emplacement entre la boutanche de pastagua et les chiotards ou fiston aimait tant jouer dans les urinoirs avec des bateaux en papier. Il était obligé de gueuler comme un veau pour se faire entendre alors que quelques années auparavant il lui suffisait de se préparer à ouvrir la bouche pour que tout le monde la ferme pour boire ses paroles.
Les kufs n’avaient plus le même respect pour lui, il s’était déjà prit plusieurs coups de matraque sur la calebasse cette année alors qu’auparavant tout le monde se faisait tabasser sauf lui qui se contentait de leur payer un bon coup à boire.
Françouais soupira en réfléchissant en une seule tirade à tout ceci, en fait il vieillissait et l’on faisait la place aux jeunes. Quelle tristesse, il ne pouvait plus violer les adolescentes au sortir des longues marches forcées dans la nature en chantant des chants religieux. Elles se réservaient pour les plus jeunes dorénavant. Il les observait en serrant ses petits poings d’alcoolique, ces jeunes qui venaient cueillir des minettes de leur âge et ces petites putes qui se laissaient faire en souriant bêtement. Ah, combien de fois les avait-il suivi ces petites salopes qui ne voulaient pas se faire culbuter la première fois, qui refusaient de baiser dans le fumier, bref qui voulaient faire cela de façon romantique. Ces petites poufiasses qui hurlait d’horreur dès qu’on leur parlait d’un bon cunnilingus ou d’une bonne vieille pipe de famille avant l’apéro, elles frissonnaient d’effroi en visualisant une photo de revue ou un seul centimètre quarré de peau était apparent. Celles qui refusaient ne serait-ce que d’ouvrir un seul numéro de Culbutte dans le sillon alors que toute ménagère normalement constitué passait de longues heures à se tripoter en admirant les superbes photos et se délectant des articles de premier choix pendant que leur homme se torchait dignement la gueule au troquet. ‘Tain mais tout foutait le camp, plus un seul jeune avec un béret bien puant sur la tronche sauf pour faire les cons et se foutre de la gueule des vieux vicelards du patelin. Ah bon sang ils étaient passé où ces sacrés bérets dégueulassés de l’intérieur par les cheveux gras et de l’extérieur par les merdes des pigeons ou goélands ?
Mais où donc était passée la jeunesse d’antan ? celle qui allait au bal sans prendre de l’extasy ou foutre du GHB dans les whisky coca des gonzesses. Cette jeunesse qui montrait aux filles les rondeurs de son sexe érectile à travers le bleu de travail. Et puis qu’est-ce que c’était que toutes ces nouvelles boissons au nom imprononçable ? Ces boissons pleines de sucre et de vitamine alors qu’on leur demande seulement d’être alcoolisées. Ces bon vieux trucs ancestraux qui vous nettoient la boyasse et vous dégueulasse le calebute, ces bons vieux breuvages qui vous font crever d’une bonne cirrhose à quarante ans. Et oui, même les maladies avaient évoluées, plus de chaude pisse ou de cirrhose mais du cancers et du sida, il n’y avait pas à chier, tout foutait le camp. Quoiqu’il subsistait question maladies vénériennes quelques lueurs d’espoir avec un retour à la une de quelques bon vieux trucs bien dégueulasses.
Pour se convaincre Françouais suivit un jeune homme au falzard dix fois trop grand qui vous permettait de chier dedans pendant un bon mois avant que cela se voit. Le jeune s’alluma un truc en forme de cône qui n’avait pas la tronche d’une gitane ni d’une marque de clope connue. La fumée avait aussi un goût étrange mains Françouais ne put en savoir plus car le cône du mégot fut rapidement balancé dans le caniveau. Le petit enfoiré contrairement à ses aînés n’alla pas aux putes mais à la sortie du lycée ou une demoiselle lui sauta dans les bras et l’embrassa à pleine bouche. Françouais se demanda comment une jeune fille normalement constituée pouvait en pincer pour un blanc bec boutonneux ne picolant pas et fumant des trucs bizarre.
Les deux tourtereaux s ‘éloignèrent du centre du village pour aller dans un coin reculé ou personne n’était sensé les déranger. Françouais dégrafa sa braguette pour être prêt à se branler mais fut fort déçu de voire qu’ils ne baiseraient pas tout de suite. Ils se firent juste quelques bisous puis se refumèrent un truc conique en rigolant bêtement. Ils passèrent de longues minutes à se rigoler dessus sans même se foutre à poil. Françouais n’en revenait pas comme la jeunesse d’aujourd’hui pouvait être décadente, il racla se gorge pleine de glaires et mollarda l’entourage sans ménagement. Il était dégoûté de voire ce spectacle mais curieux de voir jusqu’ou iraient les deux connards. Il referma sa braguette persuadé qu’il ne se branlerait pas aujourd’hui. Les deux jeunes écoutaient au casque de la musique, ils buvaient en même temps des trucs de couleur fluo qui ne faisaient même pas envie à Françouais.
Avec leurs fringues trop grands Françouais ne pouvait rien voir de se qu’ils faisaient, décidément les jeunes d’aujourd’hui étaient complètement détraqués. C’est sûr, elle n’était pas prête de se retrouver enceinte à ce rythme là, elle n’était pas prête de se faire avorter avec une épingle à tricoter dans une étable. Mais qu’est-ce qui avait-il pu se passer pour que la jeunesse soit décadente si rapidement et à ce point ? Le père Bazzzin ce vieillard acariâtre en martelant le sol de sa canne aurait dit : « vivement la prochaine guerre que toute cette jeunesse décadente soit recadrée ». Ils passèrent leur après midi à fumer, sniffer et boire des trucs bizarroïdes que ne faisaient même pas envie à Françouais.
Françouais finit par zaper le programme et alla rouméguer dans la cambrousse. Ah quelle était belle sa cambrousse avec ses oiseaux et autres bestioles écrasées sur bitume de la départementale, les ordures qui jonchaient le sol amenaient de jolies couleurs à ce spectacle. Quel romantisme autour de ses charognes en pleine putréfaction qui surexcitaient des nuées de mouches vrombissantes à souhait alléchées par le festin proche. Et ce gamin qui attaché au pied d’un chêne se faisait torturer par la moitié de sa classe car il refusait de piquer les petites culottes de la grande sœur afin que tout le monde puisse se branler gratos. Cette jeune fille qui se faisait courser dans les champs par un type rougeaud et violent qui la fourche à la main ne souhaitait que la rattraper pour la sodomiser. Mais ou était donc passé le bon vieux temps ?
Une idée lui passa par la tête et illico il sauta par-dessus une clôture armée de fil de fer barbelé bien vicelard ou il faillit s’arracher les couilles. Il évalua la distance qui le séparait du fourchu à une bonne centaine de mètres, il pourrait le rattraper en quelques minutes. La fille hurlait comme une possédée en courant dans n’importe quelle direction et en changeant toutes les vingt secondes ce qui avait pour effet de prendre le fourchu à contre pied.
- Ti vas zy passer à la casserole, rien que pour faire plaisir à ton vieil oncle.
- Espèce de détraqué laisse-moi tranquille, je le dirais à mon père et il te cassera la gueule.
- Rien à foutre petite salope, je me ferais casser la gueule les couilles vides donc j’en ai rien à péter. Et puis arrêtes de courir comme cela ou j’te fout un coup de fourche dans le dos et tu seras bien obligé de t’arrêter.
- Au secours, aidez-moi, il est complètement fou aidez-moi hurlait la jouvencelle.
Le fourchu commençait à peiner au niveau de la course à pied mais comme elle changeait sans cesse de direction, elle ne parvenait pas non plus à le décramponner. Finalement il se mit au pas et elle continua son manège en continuant de pousser des hurlements. Personne ne pouvait l’entendre, ou plutôt ceux qui l’entendaient s’étaient cachés dans les fourrés pour pouvoir assister au spectacle et se branler voluptueusement. Elle haletait puis trébucha une première fois, le terrain devenait gras sous ses pieds qui s’alourdissaient de minutes en minutes. En pleurnichant elle ôta ses chaussures pour pouvoir mieux s’enfuir.
- Tu as tort d’essayer de fuir, je finirais par te rattraper et tu y passeras gueula le fourchu qui était maintenant immobile.
- Jamais tu ne m’attraperas, plutôt mourir que de subir cet affront.
- Tu verras qu’une fois que t’y auras goûté tu me suppliera de t’en redonner fichue bougresse. L’homme souriait toute dents cariées apparentes car il savait qu’elle s’empêtrait et que ses mouvements si gracieux devenaient gauches.
Il sentait que de la viande tiède serait servie d’ici quelques instants. Son falsard étaient bien tendu à l’avant, le saligot triquait de gourmandise. Il allait tremper son biscuit dans de la chair fraîche et pas dans un gant de nouille ou un morceau de viande avariée. En devançant l’appel il en profitait pour se caresser à travers son pantalon. Il ne le faisait jamais à poil car son sexe laissait une odeur trop nauséabonde sur ses mains. L’hygiène n’était pas son domaine et même les mouches vertes hésitaient par deux fois à se poser sur lui.
- Dégage espèce de salopard, retourne dans ta grotte et crèves-y.
- Mais bien sûr, avant d’y retourner j’attend encore quelques instants, histoire de voir si tu vas pouvoir t’échapper.
Le vicelard sentait que le moment devenait propice car les signes d’extrême fatigue émanaient de la silhouette féminine. Ses jambes lourdes peinaient à se déplacer dans les touffes. Sa progression était ralentie du fait du terrain gorgé d’eau qui rendait la tâche plus ardue encore. Elle s’écroula puis comme si chacun de ses membres pesaient un poids énorme, essaya de se relever mais en vain, elle était à quatre pattes et n’arrivait plus à parler tant sa respiration était cadencée et forte. De par sa position elle offrit au pornographe une vision idyllique de sa croupe. L’enfoiré se léchait les babines tant il était excité par les auréoles de transpiration qui paraissaient sur le pantalon de sa future victime. Il s’imaginait le moment délicieux qu’il passerait en lui arrachant ce futal et qu’une odeur animale envahirait les environs. L’animal transpirait d’excitation et perdit son lampadaire en se passant la main sur le front pour éponger les grosses gouttes mal odorantes qui perlaient. Il voulait la cueillir mais pour le moment quelque chose l’empêchait de faire le moindre pas, comme si une force invisible le clouait sur place pour prolonger son bonheur ou permettre au gibier de s’échapper.
La jeune fille se cambra pour détendre ses muscles qui lui faisaient mal. Cette nouvelle position surexita encore plus le rougeaud qui piaffait maintenant d’impatience. Elle tenta de se relever et finit par y parvenir. Pour se donner du courage elle poussa des cris tel un animal blessé. Elle se redressa et se força à faire fonctionner ses jambes dures qui lui faisaient un mal de chien. Elle essaya de prendre de la vitesse mais elle ne se contentait que de pas fort patauds. Elle ne ferait l’illusion que quelques instants puis se ferait dévorer par son prédateur. Elle titubait en implorant le ciel de l’aider mais il ne l’écouta pas. Elle décida de jeter du lest et se débarrassa de sa ceinture dont la boucle devait peser un bon kilogramme. Elle regarda son sac à main fraîchement acheté mais elle ne pu se résoudre à s’en séparer. Elle l’ouvrit et les secondes qui suivirent furent déchirantes. Elle jeta son rouge à lèvre, vernis à ongles et autres bouteilles de parfum. Mine de rien elle se délesta de deux autres kilos, mais serait-ce assez ? Elle retrouva petit à petit des forces supplémentaires qui lui permettrait de s’arracher à ce marécage hostile. Au ralenti elle se redressa face au soleil et poussa un hurlement qui fit débander l’autre porcif. Elle mit ses cheveux en arrière et fendit la brise. Désormais personne ne pourrait l’attraper et abuser d’elle. Elle était impressionnante de solidité et de vitesse mais continuait bizarrement à courir en faisant des angles droits. L’autre abruti qui avait lui aussi retrouvé son souffle parmi les glaires à l’extrait de gitane maïs qui encombraient ses bronches fut aussi surprit de la voir galoper aussi inefficacement. Les dieux devaient se jour être avec lui, il aurait son morceau de viande tiède boucanée.
Françouais n’en croyait pas ses yeux, jamais une aussi belle pièce de choix se présenterait de la sorte à lui. A chaque fois qu’il avait essayé il s’en était trouvé pour quelques kilos en moins, quelques auréoles sur son marcel en plus et surtout plusieurs jours pour s’en remettre. Là l’autre enfoiré n’avait que fait quelques galopades qui ne lui réveilleraient même pas quelques muscles endormis. Le monde était devenu vraiment trop injuste, sa chance avait définitivement tournée, il ne lui arrivait plus que des histoires sordides ou il n’éprouvait même pas le plaisir d’en être le héros. Au loin la gourdasse commençait de nouveau à fatiguer. Elle trottinait tout en se débarrassant de ses vêtements. Au moment d’ôter son pantalon elle se prit les pieds dans le tissus et se vautra dans l’herbe.
Françouais qui saignait de la couille gauche du fait du barbelé alla en boitillant se réfugier dans les fourrés et observa car d’instinct il sentait que le dénouement serait proche. Le fourchu se rapprocha d’un pas nonchalant et planta dans la terre son outil. Il s’étira puis descendit de façon très érotique la double fermeture éclair de sa combinaison verte. Lorsque la tenue d’homme grenouille fut à ses chevilles il descendit son calebutte qui un jour avait dû être blanc pour laisser paraître un chibre d’après guerre peut être mais de tout de même en pleine action. Le voyant arriver tout en faisant gaffe de ne pas se manger les pinceaux et de se manger une touffe fraîche, elle se positionna et leva les pattes dans sa direction. Personne ne sut s’il se vianda ou alors se jeta sans retenue sur elle, toujours était-il qu’il la ramona sauvagement sans aucun préliminaire. Les hurlements de la bougresse reprirent de plus belle. Après de trop longues minutes pour Françouais, il envoya la purée. Lorsque leurs corps se séparèrent se fut pour farfouiller dans un sac et sortir deux cocas light de surcroît. Ils trinquèrent en se regardant comme deux amoureux en se disant des petites choses gentilles.
Françouais trop dégoûté par cet épilogue gerba d’horreur tripes et boyaux, sa couille gauche ne lui faisait plus mal car même la cambrousse était devenue malsaine.

Chapitre suivant

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Attention ce site est naze et son contenu peut heurter votre sensibilité, c'est pour cela que vous avez certainement mieux à faire que de rester ici, passez votre chemin et oubliez ce site