|
F rançouais marchait tranquillement
dans la cambrousse et mollardant par ci et par là. Au loin
un nouveau carambolage venait de se produire sur l’autoroute.
Des mômes se barraient en courant et en hurlant de rire. Une
grosse vache paissait peinard en larguant de temps à autre
quelques bouses. Une personne au beau milieu d’un champ s’escrimait
à ramasser à la pelle les bouses. Cette personne était
habillée aux couleurs de l’institut de beauté
de Finaude. Elle poussait sa brouette, s’arrêtait quelques
instants pour récupérer ses trésors de galettes,
s’en fumait une petite et puis repartait nonchalante à
la poursuite de son labeur.
Une mouche verte
vrombissait dans la verte campagne. Elle s’arrêta sur
une charogne. Un lièvre crevé depuis plusieurs jours,
coincé dans un collet qu’un braconnier alcoolique avait
oublié de vérifier. Elle se trouva une piste d’atterrissage
sur mesure entre les asticots qui s’acharnaient à partouzer
dans ce mélange de poils et de chairs. Avec sa petite trompe
elle se prit une super snifée de ce mélange tonitruant
puis continua son vol en titubant. Au bout de quelques secondes,
comme la tête lui tournait trop elle se posa en urgence sur
la croupe de la vache qui ne bousait pas. Sa petite trompe repéra
des nouvelles odeurs ce qui lui retourna encore plus les sens. Comme
elle marchait de travers, le mammifère sentit donc le petit
animal qui faisait des claquettes et lui balança un magistral
coup de queue. La mouche vola sur plusieurs mètres et atterrit
sur une bouse semi fraîche. Les pattes à moitié
enfoncées, elle prit le temps de se lisser les ailes abîmées
par le précédent coup de plumeau. Une fois ses esprits
retrouvées, elle activa sa petite trompe de manière
frénétique et reprit son envol.
Une jolie flaque
couleur rose dégueuli de clochard attira la bébête
qui se posa délicatement sur un morceau mal mâché.
Le propriétaire avait dû ingurgiter du sifflard copieusement
arrosé de picrate étoilé que l’estomac
avait très mal supporté. Le vert de la mouche dépareillait
délicieusement au beau milieu de cette flaque encore tiède.
Les vapeurs de vinaigre étourdirent cette petite mouche décidément
extrêmement active .
Une grosse ombre
arriva sur la flaque de dégueuli, ce n’était
pas une ombre de nuage mais de notre vache qui paisiblement posa
un sabot dans la flaque, glissa, se vautra et écrasa la petite
mouche verte. Lorsque le grosse vache se releva, l’on pouvait
distinguer collé sur son poitrail un petit point vert dont
une patte paraissait bouger encore.
L’humanité
entière se remettrait-elle de ce stupide accident ?
La vache ne se posa pas la question elle alla brouter plus loin
en se jurant d’encorner le prochain clodo qu’elle apercevrait
sur son territoire.
Dans le lointain,
le traditionnel ballet des hélicoptère en cas d’accident
grave ponctuait les interventions des pompiers. Lorsque l’incendie
fut circonscrit, les incarcérés désincarcérés,
ils se désapèrent et partirent en courant la main
dans la main en direction de l’aire de repos pour naturistes
qui accueillait un car de Suédoise qui revenaient de l’île
de Lesbos.
Leur arrivée
se fit en grand renfort de chansons paillardes et intriguèrent
les Suédoises qui pour la plupart refaisaient leurs nattes
pubiennes. Leurs sexe pâles se braquèrent en direction
des blondasses et ils se mirent à rigoler bêtement
car elles rougissaient. Petit à petit une manœuvre d’encerclement
se mit en marche. Les Suédoises se resserrèrent progressivement
coincées par les rustauds qui les jambes écartées
et les bras dans le dos laissaient leur sexe fendre la brise en
attendant d’éventuelles bises. Comme elles se touchaient,
cela les excita encore plus et ils commencèrent à
grimacer tellement ils triquaient. Une blonde à plus forte
poitrine et à un âge plus prononcé que la moyenne
intima en Suédois un ordre qui les firent changer de tactique.
Elles prirent toutes des positions plus évocatrices les unes
que les autres. Les pompiers grimaçaient de plus belle mais
ne savaient pas que faire car il n’y avait aucun gradés
pour leur intimer les ordre à exécuter. Ils restèrent
comme des cons devant ce spectacle et au bout de quelques minutes
les plus faibles commencèrent à gicler. Les filles
se retrouvèrent rapidement maculées de sperme devant
les connards qui ne bougeaient même pas. Peu à peu
une gigantesque partouze féminine fit que les pompiers déchargeaient
en batterie. La partouze ne s’arrêta que lorsqu’ils
ne purent plus bander. La chef hurla quelque chose qui voulait sans
doute dire victoire et toutes levèrent le poing en hurlant
de bonheur.
Les pompiers repartirent
tout penauds la queue entre le jambes. Certains pleurnichaient devant
les filles qui leur faisaient des bras d’honneur en leur crachant
dessus. Elles s’essuyèrent et remontèrent en
ricanant dans le bus. Les pompiers furent inconsolables de toute
la journée. Le colonel avait beau leur chatouiller les testicules
avec une plume de pan, rien n’y faisait, ils continuaient
d’hurler de désespoir. Certains frappaient avec leur
chibre les murs en jurant qu’on ne les reprendraient plus.
De grosses larmes de crocodile coulaient sur leurs joues, l’émission
Casimir contribua à en calmer certains. Mais la traditionnelle
ambiance ne revint que tard dans la soirée car le colon avait
glissé quelques plaquettes de viagra dans la soupe. Ils s’enculèrent
sans ménagement des heures durant. La soirée se termina
par des cris de douleur qui indiquaient que la partouze pompière
avait été un franc succès.
Après le
balais des hélicoptères et des pompiers, se fut le
balais des dépanneuses et des balayeurs. Le dégagement
de l’autoroute fut plus long que prévu car dans les
véhicules impliqués dans l’accident figurait
un fourgon de presse bourré de revues porno. Les dépanneurs
tous tatoués étaient armés dans la main gauche
d’une revue et secouaient leur manche de la main droite. Ils
passèrent plusieurs heures à se branler sous les yeux
médusés d’une vieille qui avait été
oublié dans un coffre de voiture. Les balayeurs s’en
rendirent compte et pour lui donner du courage lui enlevèrent
son dentier pour qu’elle en suce plusieurs à la fois.
Super mamie retrouva subitement son énergie disparue depuis
de nombreuses années et combla les balayeurs. Ensuite elle
ôta ses vêtements et ses bandages autour de ses mollets
pour se faire grimper par tout ce petit monde. Allongée sur
une banquette arrière elle s’en prit une ration pour
jusqu’à la fin de ses jours. Quand la tournante tourna
au vinaigre, les gus la remirent dans son coffre et reprirent leur
boulot comme si de rien était.
Les policiers chargés
de faire respecter l’ordre et la discipline autour de ce gros
carambolage n’avaient pas loupé une miette du spectacle
affligeant des pompiers. Ils décidèrent donc de se
déssaper et de se rendre dans l’aire de repos pour
naturistes pour se planquer dans les chiottes et venger leurs confrères.
Un bus de prisonnier était annoncé et devrait fort
probablement faire halte au même endroit.
Même la famille
hérisson ne se déplaçait plus pour reluquer
les accidents et toute la pagaille environnante. Depuis que la maman
c’était tordue la cheville en escaladant un démonte
pneu, le lieu avait été jugé dangereux et les
hérissons restaient devant la télé.
Le seul qui pouvait
se réjouir était Dédé le ferrailleur
qui entreposait dans son enclos chaque jours de dizaines de carcasses
supplémentaires. Le tas de ferraille passait au loin pour
un terril. Dédé le ferrailleur avait depuis changé
de marque de clope, de la mais il était passé au barreau
de chaise. Il ne picolait plus de bière mais du mousseux.
Idem pour le picrate étoilé qui était monté
en standing et c’était transformé en AOC. Dédé
avait maintenant une femme de ménage qu’il sautait
une fois par semaine, des chemises presque propres et reprisées
idem pour les chaussettes. Dédé ne faisait pas encore
partie des notables de la région mais cela ne saurait tarder
car il avait délaissé ces fréquentations avec
les va nus pieds du coin au profit des employés municipaux.
Il ne se faisait même plus taper sur la tronche lorsque les
kufs venaient enquêter sur son sombre trafic de pièces
détachées de bagnoles. Il lui suffisait d’un
seul coup de téléphone pour faire trembloter dans
leurs culottes en dentelle les assermentés.
Dédé
avait même embauché des gus qui faisaient son boulot,
ainsi il passait ses journées à parader dans une grosse
américaine des années soixante. Il appréciait
plus que tout ces fabuleux espaces ou il pouvait installer son frigo,
une télé et un matelas pour baiser. Même au
niveau des prostitués il était passé au stade
supérieur. Finit les petites vielles ou putes abîmées
par la nature ou les sévices. Il se faisait des putes qui
se lavaient entre chaque passe et qui arboraient le vouvoiement.
Aujourd’hui
Dédé n’avait pas envie de baiser, il décida
d’aller taquiner le goujon. Il se gara au plus prêt
possible de la rivière pour ne pas avoir à marcher
et s’embourba. Après
de nombreuses accélérations et patinages de roues,
La caisse s’embourba et ne pourrait ressortir des ornières
qu’avec une dépanneuse. Il ne put même pas ouvrir
les portes et se décida à sortir par la fenêtre.
Comme Dédé ripaillait beaucoup, il eut un mal fou
à s’extraire. Son bide énorme pendouillait et
il finit par se casser lamentablement la gueule dans la boue. Il
se releva maculé et se dirigea vers le coffre pour y sortir
son matos de pêche. Comme la berge était impraticable,
il décida d’installer son tabouret sur le capot de
sa caisse, comme cela il lui serait plus facile de s’approvisionner
en mousseux. Après plusieurs dérapages il finit par
s’installer.
- Ho ho Dédé,
tu taquines le goujon ? demanda une fille de l’autre
côté de la rivière.
- Bien oui, il faut
bien s’occuper, j’en avais marre de tirer répondit-il
en essayant désespérément de stopper la gène
de ses testicules collés au tissus neuf du calebute de grande
marque.
- Bien ça
c’est parce que tu ne fréquentes pas les filles qui
pourraient te faire vivre de nouvelles sensations.
- Je ne demande
qu’à voir…
La pétasse
posa son sac à main sur une branche et commença à
se déhancher. Dédé continuait à se tripoter
les couilles devant ce spectacle et en avait oublié de surveiller
son bouchon. Elle souleva sa mini jupe et chia dans son calebute
en petite dentelle. Les tempes de Dédé tonnaient tellement
il était excité. Elle se déplaça près
d’une vieille souche et ondula de plus belle. Elle frottait
son derche contre le bois en poussant des petits cris aigus. Elle
ôta sa petite culotte et la lança en direction de Dédé
qui s’en saisit pour la flairer. Comme il l’à
palpait de manière gauche il s’en foutu plein les paluches.
Elle lui montra
ensuite son triangle velu mais Dédé s’en foutait
complètement car il tenait entre ses mains un objet culte.
Il l’ignorait et demeurait extrêmement concentré
sur son activité du moment.
La pétasse
partit donc en courant et en pleurant à chaudes larmes. Elle
ne fut calmée que lorsqu’elle rencontra une brigade
de légionnaires en perm qui tournicotèrent gratuitement
sur elle plusieurs heures durant. En guise de remerciements les
légionnaires lui firent cadeau de leurs képis. Comme
ils triquaient encore, il allèrent ensuite s’achever
dans un champ ou paissaient peinard des ovins bien gras.
Dédé
marchait seul dans la boue, il avait abandonné sa caisse
et sa gaule et fixait l’horizon en partance pour une direction
inconnue. Il arriva quelques heures plus tard à la casse
ou il y avait une forte affluence du fait du dernier accident. Le
petit personnel salua bien bas son patron qui n’en avait rien
à branler de ces connards. Dédé s’enferma
dans son bureau et contempla de longues minutes durant son trésor.
Il se leva pour choper une vieille boutanche pleine de toiles d’araignées.
Cette boutanche était déjà là quand
il avait commencé son activité. Il fit sauter le bouchon
et snifa le goulot. Il grimaça tant l’odeur était
nauséabonde. Il s’agissait d’un mélange
de pétrole et d’huile qui avait certainement du servir
aux pionniers de l’aviation quelques dizaines d’années
plus tôt. Quoiqu’il en était, ce mélange
lui secoua les tripes, il dévala les escaliers pour se rendre
dans les chiotards au fond du jardin. Il eu à peine le temps
de descendre son derche qu’un désir impérieux
de caguer liquide lui déchira la face. Le petit personnel
se gondolait en imaginant le spectacle derrière la porte
et en assistant gratuitement au concert en pet majeur. Le seul qui
faisait la gueule était le volontaire du jour garant de la
limpidité de la cuvette.
Dédé
qui suait à grosses goûtes regrettait amèrement
d’avoir porté n’importe ses lèvres grasses
sur le premier goulot venu. Il éprouvait la même sensation
à chaque fois qu’il allait aux putes et se précipitait
sur la première venue qui était et de loin l’aînée
de toutes les petites soubrettes qui se cachaient à quelques
mètres.
Prit d’un
gros haut de cœur, Dédé ouvrit le premier coffre
de bagnole venue et y gerba goulûment. Quelques rats apeurés
s’enfuirent et le petit personnel repartit à ses occupations
pour éviter de se faire engueuler car le boss après
une telle honte serait invivable pendant plusieurs siècles.
Dédé releva la tête puis claqua le coffre, personne
ne semblait avoir remarqué son étrange attitude, le
balais des dépanneuses continuait comme si de rien était.
Dédé monta les escaliers qui menaient au toit. Une
fois en haut il repéra la plus haute pile de caisse de bagnole
et y sauta fort lourdement. Comme la pile était relativement
instable, il manqua de se fracasser la gueule, mais n’y parvint
pas certainement grâce au dieu protecteur des gros connards.
Il dévisagea l’horizon et hurla de colère, il
avait oublié la petite culotte dans son bureau. Pour cette
fois il se fracassa la gueule pour de bon et jura à voix
basse. Ce n’est qu’au bout de très longues minutes
qu’il réussit à mettre de nouveau la main sur
la petite culotte. Du sang coulait sur ses tempes ce qui déversait
sur la chemise grise de crasse un mouchetis très élaboré.
Ses cheveux collaient à son front humide de transpiration
et nerveusement il se l’épongeait avec sa cravatte.
Dédé
finit sa journée perché sur la plus haute pile de
caisse de bagnole en se souvenant de sa rencontre quelques heures
auparavant avec la belle inconnue. Il snifait la petite culotte
et regardait nonchalamment le trafic sur l’autoroute tout
en se pignolant énergiquement. Le soleil se couchait et l’on
pu distinguer quelques gouttes délicatement gicler de la
silhouette qui se trémoussait en poussant des grands cris.
Dédé ôta sa cravate, souleva son bide et se
torcha le chibre, appareil qu’il n’avait pu apercevoir
du fait de son embonpoint depuis un bon bout de temps. Il avait
de nouveau envie de baiser, il irait donc aux putes ce soir histoire
d’essayer de retrouver sa dulcinée qui l’avait
dérangé durant sa partie de pêche.
Chapitre suivant
|
 |