Les aventures de Françouais



Chapitre 4 - Interlude


 
 

F rançouais marchait tranquillement dans la cambrousse et mollardant par ci et par là. Au loin un nouveau carambolage venait de se produire sur l’autoroute. Des mômes se barraient en courant et en hurlant de rire. Une grosse vache paissait peinard en larguant de temps à autre quelques bouses. Une personne au beau milieu d’un champ s’escrimait à ramasser à la pelle les bouses. Cette personne était habillée aux couleurs de l’institut de beauté de Finaude. Elle poussait sa brouette, s’arrêtait quelques instants pour récupérer ses trésors de galettes, s’en fumait une petite et puis repartait nonchalante à la poursuite de son labeur.
Une mouche verte vrombissait dans la verte campagne. Elle s’arrêta sur une charogne. Un lièvre crevé depuis plusieurs jours, coincé dans un collet qu’un braconnier alcoolique avait oublié de vérifier. Elle se trouva une piste d’atterrissage sur mesure entre les asticots qui s’acharnaient à partouzer dans ce mélange de poils et de chairs. Avec sa petite trompe elle se prit une super snifée de ce mélange tonitruant puis continua son vol en titubant. Au bout de quelques secondes, comme la tête lui tournait trop elle se posa en urgence sur la croupe de la vache qui ne bousait pas. Sa petite trompe repéra des nouvelles odeurs ce qui lui retourna encore plus les sens. Comme elle marchait de travers, le mammifère sentit donc le petit animal qui faisait des claquettes et lui balança un magistral coup de queue. La mouche vola sur plusieurs mètres et atterrit sur une bouse semi fraîche. Les pattes à moitié enfoncées, elle prit le temps de se lisser les ailes abîmées par le précédent coup de plumeau. Une fois ses esprits retrouvées, elle activa sa petite trompe de manière frénétique et reprit son envol.
Une jolie flaque couleur rose dégueuli de clochard attira la bébête qui se posa délicatement sur un morceau mal mâché. Le propriétaire avait dû ingurgiter du sifflard copieusement arrosé de picrate étoilé que l’estomac avait très mal supporté. Le vert de la mouche dépareillait délicieusement au beau milieu de cette flaque encore tiède. Les vapeurs de vinaigre étourdirent cette petite mouche décidément extrêmement active .
Une grosse ombre arriva sur la flaque de dégueuli, ce n’était pas une ombre de nuage mais de notre vache qui paisiblement posa un sabot dans la flaque, glissa, se vautra et écrasa la petite mouche verte. Lorsque le grosse vache se releva, l’on pouvait distinguer collé sur son poitrail un petit point vert dont une patte paraissait bouger encore.
L’humanité entière se remettrait-elle de ce stupide accident ? La vache ne se posa pas la question elle alla brouter plus loin en se jurant d’encorner le prochain clodo qu’elle apercevrait sur son territoire.
Dans le lointain, le traditionnel ballet des hélicoptère en cas d’accident grave ponctuait les interventions des pompiers. Lorsque l’incendie fut circonscrit, les incarcérés désincarcérés, ils se désapèrent et partirent en courant la main dans la main en direction de l’aire de repos pour naturistes qui accueillait un car de Suédoise qui revenaient de l’île de Lesbos.
Leur arrivée se fit en grand renfort de chansons paillardes et intriguèrent les Suédoises qui pour la plupart refaisaient leurs nattes pubiennes. Leurs sexe pâles se braquèrent en direction des blondasses et ils se mirent à rigoler bêtement car elles rougissaient. Petit à petit une manœuvre d’encerclement se mit en marche. Les Suédoises se resserrèrent progressivement coincées par les rustauds qui les jambes écartées et les bras dans le dos laissaient leur sexe fendre la brise en attendant d’éventuelles bises. Comme elles se touchaient, cela les excita encore plus et ils commencèrent à grimacer tellement ils triquaient. Une blonde à plus forte poitrine et à un âge plus prononcé que la moyenne intima en Suédois un ordre qui les firent changer de tactique. Elles prirent toutes des positions plus évocatrices les unes que les autres. Les pompiers grimaçaient de plus belle mais ne savaient pas que faire car il n’y avait aucun gradés pour leur intimer les ordre à exécuter. Ils restèrent comme des cons devant ce spectacle et au bout de quelques minutes les plus faibles commencèrent à gicler. Les filles se retrouvèrent rapidement maculées de sperme devant les connards qui ne bougeaient même pas. Peu à peu une gigantesque partouze féminine fit que les pompiers déchargeaient en batterie. La partouze ne s’arrêta que lorsqu’ils ne purent plus bander. La chef hurla quelque chose qui voulait sans doute dire victoire et toutes levèrent le poing en hurlant de bonheur.
Les pompiers repartirent tout penauds la queue entre le jambes. Certains pleurnichaient devant les filles qui leur faisaient des bras d’honneur en leur crachant dessus. Elles s’essuyèrent et remontèrent en ricanant dans le bus. Les pompiers furent inconsolables de toute la journée. Le colonel avait beau leur chatouiller les testicules avec une plume de pan, rien n’y faisait, ils continuaient d’hurler de désespoir. Certains frappaient avec leur chibre les murs en jurant qu’on ne les reprendraient plus. De grosses larmes de crocodile coulaient sur leurs joues, l’émission Casimir contribua à en calmer certains. Mais la traditionnelle ambiance ne revint que tard dans la soirée car le colon avait glissé quelques plaquettes de viagra dans la soupe. Ils s’enculèrent sans ménagement des heures durant. La soirée se termina par des cris de douleur qui indiquaient que la partouze pompière avait été un franc succès.
Après le balais des hélicoptères et des pompiers, se fut le balais des dépanneuses et des balayeurs. Le dégagement de l’autoroute fut plus long que prévu car dans les véhicules impliqués dans l’accident figurait un fourgon de presse bourré de revues porno. Les dépanneurs tous tatoués étaient armés dans la main gauche d’une revue et secouaient leur manche de la main droite. Ils passèrent plusieurs heures à se branler sous les yeux médusés d’une vieille qui avait été oublié dans un coffre de voiture. Les balayeurs s’en rendirent compte et pour lui donner du courage lui enlevèrent son dentier pour qu’elle en suce plusieurs à la fois. Super mamie retrouva subitement son énergie disparue depuis de nombreuses années et combla les balayeurs. Ensuite elle ôta ses vêtements et ses bandages autour de ses mollets pour se faire grimper par tout ce petit monde. Allongée sur une banquette arrière elle s’en prit une ration pour jusqu’à la fin de ses jours. Quand la tournante tourna au vinaigre, les gus la remirent dans son coffre et reprirent leur boulot comme si de rien était.
Les policiers chargés de faire respecter l’ordre et la discipline autour de ce gros carambolage n’avaient pas loupé une miette du spectacle affligeant des pompiers. Ils décidèrent donc de se déssaper et de se rendre dans l’aire de repos pour naturistes pour se planquer dans les chiottes et venger leurs confrères. Un bus de prisonnier était annoncé et devrait fort probablement faire halte au même endroit.
Même la famille hérisson ne se déplaçait plus pour reluquer les accidents et toute la pagaille environnante. Depuis que la maman c’était tordue la cheville en escaladant un démonte pneu, le lieu avait été jugé dangereux et les hérissons restaient devant la télé.
Le seul qui pouvait se réjouir était Dédé le ferrailleur qui entreposait dans son enclos chaque jours de dizaines de carcasses supplémentaires. Le tas de ferraille passait au loin pour un terril. Dédé le ferrailleur avait depuis changé de marque de clope, de la mais il était passé au barreau de chaise. Il ne picolait plus de bière mais du mousseux. Idem pour le picrate étoilé qui était monté en standing et c’était transformé en AOC. Dédé avait maintenant une femme de ménage qu’il sautait une fois par semaine, des chemises presque propres et reprisées idem pour les chaussettes. Dédé ne faisait pas encore partie des notables de la région mais cela ne saurait tarder car il avait délaissé ces fréquentations avec les va nus pieds du coin au profit des employés municipaux. Il ne se faisait même plus taper sur la tronche lorsque les kufs venaient enquêter sur son sombre trafic de pièces détachées de bagnoles. Il lui suffisait d’un seul coup de téléphone pour faire trembloter dans leurs culottes en dentelle les assermentés.
Dédé avait même embauché des gus qui faisaient son boulot, ainsi il passait ses journées à parader dans une grosse américaine des années soixante. Il appréciait plus que tout ces fabuleux espaces ou il pouvait installer son frigo, une télé et un matelas pour baiser. Même au niveau des prostitués il était passé au stade supérieur. Finit les petites vielles ou putes abîmées par la nature ou les sévices. Il se faisait des putes qui se lavaient entre chaque passe et qui arboraient le vouvoiement.
Aujourd’hui Dédé n’avait pas envie de baiser, il décida d’aller taquiner le goujon. Il se gara au plus prêt possible de la rivière pour ne pas avoir à marcher et s’embourba. Après de nombreuses accélérations et patinages de roues, La caisse s’embourba et ne pourrait ressortir des ornières qu’avec une dépanneuse. Il ne put même pas ouvrir les portes et se décida à sortir par la fenêtre. Comme Dédé ripaillait beaucoup, il eut un mal fou à s’extraire. Son bide énorme pendouillait et il finit par se casser lamentablement la gueule dans la boue. Il se releva maculé et se dirigea vers le coffre pour y sortir son matos de pêche. Comme la berge était impraticable, il décida d’installer son tabouret sur le capot de sa caisse, comme cela il lui serait plus facile de s’approvisionner en mousseux. Après plusieurs dérapages il finit par s’installer.
- Ho ho Dédé, tu taquines le goujon ? demanda une fille de l’autre côté de la rivière.
- Bien oui, il faut bien s’occuper, j’en avais marre de tirer répondit-il en essayant désespérément de stopper la gène de ses testicules collés au tissus neuf du calebute de grande marque.
- Bien ça c’est parce que tu ne fréquentes pas les filles qui pourraient te faire vivre de nouvelles sensations.
- Je ne demande qu’à voir…
La pétasse posa son sac à main sur une branche et commença à se déhancher. Dédé continuait à se tripoter les couilles devant ce spectacle et en avait oublié de surveiller son bouchon. Elle souleva sa mini jupe et chia dans son calebute en petite dentelle. Les tempes de Dédé tonnaient tellement il était excité. Elle se déplaça près d’une vieille souche et ondula de plus belle. Elle frottait son derche contre le bois en poussant des petits cris aigus. Elle ôta sa petite culotte et la lança en direction de Dédé qui s’en saisit pour la flairer. Comme il l’à palpait de manière gauche il s’en foutu plein les paluches.
Elle lui montra ensuite son triangle velu mais Dédé s’en foutait complètement car il tenait entre ses mains un objet culte. Il l’ignorait et demeurait extrêmement concentré sur son activité du moment.
La pétasse partit donc en courant et en pleurant à chaudes larmes. Elle ne fut calmée que lorsqu’elle rencontra une brigade de légionnaires en perm qui tournicotèrent gratuitement sur elle plusieurs heures durant. En guise de remerciements les légionnaires lui firent cadeau de leurs képis. Comme ils triquaient encore, il allèrent ensuite s’achever dans un champ ou paissaient peinard des ovins bien gras.
Dédé marchait seul dans la boue, il avait abandonné sa caisse et sa gaule et fixait l’horizon en partance pour une direction inconnue. Il arriva quelques heures plus tard à la casse ou il y avait une forte affluence du fait du dernier accident. Le petit personnel salua bien bas son patron qui n’en avait rien à branler de ces connards. Dédé s’enferma dans son bureau et contempla de longues minutes durant son trésor. Il se leva pour choper une vieille boutanche pleine de toiles d’araignées. Cette boutanche était déjà là quand il avait commencé son activité. Il fit sauter le bouchon et snifa le goulot. Il grimaça tant l’odeur était nauséabonde. Il s’agissait d’un mélange de pétrole et d’huile qui avait certainement du servir aux pionniers de l’aviation quelques dizaines d’années plus tôt. Quoiqu’il en était, ce mélange lui secoua les tripes, il dévala les escaliers pour se rendre dans les chiotards au fond du jardin. Il eu à peine le temps de descendre son derche qu’un désir impérieux de caguer liquide lui déchira la face. Le petit personnel se gondolait en imaginant le spectacle derrière la porte et en assistant gratuitement au concert en pet majeur. Le seul qui faisait la gueule était le volontaire du jour garant de la limpidité de la cuvette.
Dédé qui suait à grosses goûtes regrettait amèrement d’avoir porté n’importe ses lèvres grasses sur le premier goulot venu. Il éprouvait la même sensation à chaque fois qu’il allait aux putes et se précipitait sur la première venue qui était et de loin l’aînée de toutes les petites soubrettes qui se cachaient à quelques mètres.
Prit d’un gros haut de cœur, Dédé ouvrit le premier coffre de bagnole venue et y gerba goulûment. Quelques rats apeurés s’enfuirent et le petit personnel repartit à ses occupations pour éviter de se faire engueuler car le boss après une telle honte serait invivable pendant plusieurs siècles. Dédé releva la tête puis claqua le coffre, personne ne semblait avoir remarqué son étrange attitude, le balais des dépanneuses continuait comme si de rien était. Dédé monta les escaliers qui menaient au toit. Une fois en haut il repéra la plus haute pile de caisse de bagnole et y sauta fort lourdement. Comme la pile était relativement instable, il manqua de se fracasser la gueule, mais n’y parvint pas certainement grâce au dieu protecteur des gros connards. Il dévisagea l’horizon et hurla de colère, il avait oublié la petite culotte dans son bureau. Pour cette fois il se fracassa la gueule pour de bon et jura à voix basse. Ce n’est qu’au bout de très longues minutes qu’il réussit à mettre de nouveau la main sur la petite culotte. Du sang coulait sur ses tempes ce qui déversait sur la chemise grise de crasse un mouchetis très élaboré. Ses cheveux collaient à son front humide de transpiration et nerveusement il se l’épongeait avec sa cravatte.
Dédé finit sa journée perché sur la plus haute pile de caisse de bagnole en se souvenant de sa rencontre quelques heures auparavant avec la belle inconnue. Il snifait la petite culotte et regardait nonchalamment le trafic sur l’autoroute tout en se pignolant énergiquement. Le soleil se couchait et l’on pu distinguer quelques gouttes délicatement gicler de la silhouette qui se trémoussait en poussant des grands cris. Dédé ôta sa cravate, souleva son bide et se torcha le chibre, appareil qu’il n’avait pu apercevoir du fait de son embonpoint depuis un bon bout de temps. Il avait de nouveau envie de baiser, il irait donc aux putes ce soir histoire d’essayer de retrouver sa dulcinée qui l’avait dérangé durant sa partie de pêche.

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