Les aventures de Françouais



Chapitre 19 - Carnage a Goudriole les Fiotes


 
 

Le cureton sortit quelques boutanches qui roupillaient sous l’hôtel. Les gens s’esclaffaient en entendant les doux bruits des bouchons qui sautaient les uns après les autres. Chacun se retrouva rapidement armé de son litron et à la demande du curé, tous les litrons se levèrent en chœur et se versèrent dans les gosiers avides de ce précieux liquide. Au bout de quelques litrons, la soif générale était quasi calmée. Les discussions allaient bon train quand monsieur le curé pria tout le monde de sortir car l’heure des vêpres allait sonner. Les pochetrons titubaient sur la place de l’église et monsieur le curé exhorta la foule de laisser tranquille Jo le bab qui ne bougeait toujours pas.
Deux volontaires le prirent par les bras pour l’amener se désaltérer au premier abreuvoir venu. Il l’abandonnèrent dans le champ du père Bazzzin ce vieillard acariâtre la tronche dans la flotte. Le taureau qui paissait peinard avant le Ricard du soir quelques trèfles et marguerites, se rendit rapidement compte qu’un individu inconnu faisait trempette dans son abreuvoir. Il ne vit pas rouge tout de suite mais se rapprocha nonchalamment. Son chibre s’allongeait au fur et à mesure qu’il se rapprochait et les pochetrons courageusement placés derrière les barbelés applaudirent à tout rompre devant ce spectacle. Ce qui devait arriver arriva, Jo le bab se fit défoncer par le taureau impitoyable du père Bazzzin ce vieillard acariâtre. Lorsqu’il eut envoyé la purée, il but un petit coup dans son abreuvoir et repartit de la même allure nonchalante paître de la luzerne cette fois.
Les pochetrons récupérèrent Jo le bab au visage violacé du fait des coups puis de l’immersion de la tronche dans la flotte depuis plusieurs minutes maintenant. Dieu merci il respirait toujours, costaud ce bab, un vrai de vrai. Son falzar était lamentablement explosé et du sperme de taureau lui remplissait l’orifice. Ils le traînèrent jusqu’au troquet ou ils s’offrirent une bonne trentaine de tournées. Comme ils avaient foutu dans le bec de Jo un entonnoir, il pouvait profiter de chaque tournée comme si il y était.
Le bon temps était revenu, plus personne ne faisait chier les Saint Saturnois sous prétexte qu’ils picolaient au centuple que la moyenne nationale. Françouais était considéré comme un héros par tous et toutes. Dès qu’il se promenait en titubant dans les rues, les gosses ne lui lançaient plus de cailloux ou des crottes de chiens mais des « salut Françouais ». Il était convié à toutes les fiestas et son teint rougeaud l’attestait. Il ne descendait que très rarement dans nuit ou la journée en dessous de trois grammes d’alcool dans le sang et c’était le cas pour la majeur partie des Saint Saturnois qui avaient repris le rythme comme à la grande époque.
Françouais eut la merveilleuse idée d’aller tout péter à Goudriole les Fiotes, cette fabrique de gros enfoirés. Les pochetrons levèrent une nième fois en chœur leur godet et approuvèrent cette extraordinaire mesure. Ils regagnèrent leurs pénates pour s’armer de gourdins, barres de fer et se casquer. Ils se retrouvèrent avec ses dames encore plus déchaînées devant la porcherie. Le père Mathieu fit marrer tout le monde en faisant de la monte de verra sauvage. Il finit son spectacle la tronche sous une flaque de dix centimètres de lisier. Une fois que tous les habitants furent devant la porcherie, Françouais entonna la Marseilleise et fit un signe dans la direction de Goudriole les Fiotes. L’étrange convoi avançait en braillant et en levant les armes vers le ciel.
Jo le bab faisait aussi partie de l’expédition, ils le laisseraient sur place en guise d’offrande.
Lors des premières foulées ils écrasèrent tout sur leur passage façon une invasion de sauterelle et finirent par arriver en vue de ce village maudit. Quelques mômes qui mataient un couple de mouton qui s’abandonnaient aux plaisirs de la nature au printemps détalèrent en les voyant arriver.
- Nous y voilà, ils sont en vue, tremblez Goudriolais on vient vous péter la gueule bande d’enfoirés. Vous êtes la cause de tous nos malheurs et nous ne seront en paix qu’une fois votre village maudit rasé comme la chatte de ma grand-mère gueula Françouais en menaçant le village de son gourdin.
Les autres gueulèrent derrière comme des tarés et la marche reprit de manière beaucoup plus pressante. Certaines matrones dépassant allègrement le quintal et qui n’étaient plus habituées à se remuer de la sorte, paradaient avec de superbes auréoles qui promettaient une odeur très subtile lors du refroidissement.
Une odeur de pets et de poils grillés flottait dans l’assistance, la razzia serait sans merci. Les premières maisons furent rasées en bonne et due forme et les habitants surpris ne purent que s’enfuir et les traînards furent ratonnés sans ménagement.
L’allure du convoi ralentit considérablement lorsqu’ils arrivèrent au niveau du troquet. Les boutanches circulèrent et contribuèrent au renouveau de la haine. Quelques Goudriolaises volontaire se firent violer. Pas une vitre ne réchapperait à ce carnage. Des incendies partirent çà et là mais n’empêchèrent pas la foule de continuer son ouvrage dévastateur.
Jo le bab fut abandonné sur un tonneau vide au beau milieu d’une rue. Dans son état il mettrait quelques jours avant de pouvoir se souvenir de son nom de famille. Quelques femmes qui avaient été volontaire pour les séances de viol se rapprochèrent de lui pour lui faire le coup de l’amnésie passagère et pouvoir ainsi abuser de lui dès son réveil.
Contrairement à Saint Saturnin les Bains qui était un village complètement quelconque, Goudriole les Fiotes possédait un superbe château du XVème siècle qui avait passé à merveille le fil des siècles. La foule se massa devant les grilles qui cédèrent sous la pression. Le cygne du lac fut violé et déplumé ainsi que les paons qui faisaient mumuse avec leurs roues en se foutant des coups de bec. L’on vit ensuite des Saint Saturnois parader avec des plumes plantées dans le cul à la Cheyenne. Ils chièrent à tour de rôle dans la Bentley du châtelain qui ne se remettrait pas de cet affront. Puis défoncèrent la porte d’entrée. Lorsqu’ils arrivèrent dans la chambre du bourgeois qui avait une réputation de gros pervers, ils tombèrent sur une mini partouse. Le vieux tout de latex vêtu se faisait verser sur son sexe mou du champagne millésimé par quatre soubrettes à demi nues. Les soubrettes furent violées au même titre que le vieux et le champagne fut bu jusqu’à la dernière goûte. Chacune des quarante cinq pièces du château fut troussée et l’on retrouva même dans la pièce numéro vingt huit le squelette de la châtelaine qui avait disparu depuis vingt ans. Comme il y avait une caisse de picrate à ses côtés, les gens conclurent qu’elle c’était enfermé dans cette pièce pour se prendre une biture à charnière fendre et qu’elle y avait laissé la peau pendant que l’autre porcinet faisait des sévices aux soubrettes.
Les soubrettes partirent avec la foule en continuant le sens de la visite. Il y eu des hurlements de soulagement lorsqu’ils mirent la main sur la cave qui refermait des nectars rarissimes. Une partie fut délicatement consommée sur place puis emportée sous le bras ou dans un doggy bag. Le châtelain désespéré de tout avoir perdu en quelques minutes alors que sa lignée avait contribuée à affamer et ponctionner le village des siècles durant ne supporta pas ces instants de solitude. Il monta au donjon et se balança sans même penser à ses ancêtres ni à son fils strip teaser dans une boîte de travestis de la capitale. Ce con n’était même pas capable de ce suicider tout seul car il tomba sur la capote de sa caisse fraîchement baptisée. S’il avait été délesté d’une quarantaine de kilos, il eut pu espérer rebondir et atterrir à deux brasses du cygne déplumé qui pagayait comme un forcené au beau milieu du lac mais son embonpoint fit que la capote explosa. Monsieur le marquis de la Biteenbiais se trouva baigné dans la merde des villageois d’en bas et en plus d’à côté. Bien que désespéré, cela lui fit un bien extraordinaire et cela lui rappela les bains de boue détendant qu’il affectionnait tant au hasard de voyages dans les diverse colonies Françaises. Il resta là sans bouger et incapable du moindre mouvement et de la moindre pensée.
La foule sourde et aveugle à la souffrance de ce pauvre bougre poursuivit son chemin en piaulant des chansons obscènes. Ils se trouvaient dans le quartier chicos ou se terraient les bourges qui ont une mentalité bien ancrée dans les petits patelins de province. Chez le toubib, finaude lui força à soigner ses furoncles au cul. Bien qu’étant habituer à supporter toutes les horreurs possible et imaginables que la nature et les abus pouvaient exercer sur le corps humain, il eut des hauts de cœur et faillit gerber à moultes reprises. Avant de continuer son chemin Finaude le força à lui rédiger une ordonnance pour se procurer une ceinture de chasteté avec un énorme cadenas car il parait que les mecs étaient terriblement excités avec ce genre d’ustensiles.
Ils arrivèrent devant la maison du maire qu’ils surprirent avec comme seul vêtement des portes chaussettes. Le vicelard matait des films X interdits à la vente en attendant le premier signe de gaule pour se branler. Le maire se fit empaler sur une batte de base ball plantée dans un pot de fleur. Comme il pleurnichait comme un gamin on lui administra une bonne dose d’alcool pur puis lorsqu’il fit son rot il s’endormit paisiblement. Sa baraque fut éviscérée.
La foule arriva sur la maison des vieux. Un autre meneur que Françouais, exporta la foule à ne pas les violenter pour ne pas faire de victimes innocentes. Ils fouturent les vieux à poil, leur badigeonnèrent le sexe de confiture de fraise et les lâchèrent dans la rue. C’était super rigolo de les voir galoper poursuivis par des guêpes et autres insectes friands de sucre. Quelques chiens en prirent quelques uns en chasse et un vieux se fit chopper par une meute. Craignant que les cabots le dévorent, il se protégea le visage en poussant des petits cris plaintifs. Lorsqu’il rouvrit les yeux, il constata à sa grande surprise que les cabots léchaient la confiture. Finalement le supplice n’était pas si terrible que cela et il retourna se faire re-tartiner le chibre de confiote. Les autres qui avaient observé le manège couraient maintenant après les chiens histoire de se faire lécher aussi, il n’y avait pas de raison que cela soit toujours le même qui en profite.
Finalement les goudriolais accueillirent correctement les envahisseurs du bled d’à côté. Seuls les bourges firent la gueule du fait d’un gros mal de cul ou de leurs biens dévalisés.
La dernière maison visitée, Goudriole les Fiotes n’était plus l’ombre de lui-même. De chaque maison éventrée sortait des colonnes de fumée si noire que même le soleil avait du mal à passer au travers. Il faisait donc presque nuit en plein jour. Au loin l’ensemble de ces colonnes ne faisait qu’une ce qui provoqua un nouveau méga carambolage sur l’autoroute. Comme à l’accoutumée ratio autoroute indiqua qu’il valait mieux sortir avant ce lieu de malheur qui vivait quasiment un carambolage au quotidien alors qu’il n’y avait pas un seul virage. Les automobilistes sagement écoutèrent les conseils avisés et des colonnes de voitures sillonnèrent les chemins de terre de la cambrousse.
Goudriole les fiotes n’était que désolation, dans les rues jonchées de cadavres de bouteilles des culs passaient ça et là. Certains plus poilus que d’autre laissaient encore apparaître des giclées de sperme non séchées. Les visages correspondants étaient endormis mais souriant. D’autres le cul à l’air prenaient la poudre d’escampette histoire d’éviter d’être présent pour le deuxième assaut.
- On retourne chez nous gueula Françouais en balança son gourdin qui avait plus que servit.
- Enfoirés de Goudriolais répondirent les gens en cœur.
Tout le monde se délesta de ces armes maintenant parfaitement inutiles et la petite troupe repartit gaillardement chargée d’un butin composé exclusivement de boutanches et de tonneaux.
Avant de rentrer dans Saint Saturnin les Bains, ils se retournèrent pour admirer une dernière fois ce sinistre spectacle, chacun était content. Les Goudriolais seraient traumatisés durant des générations et ne les feraient même plus chier. Même les pourtant mémorables rencontres de football avec Goudriole les Fiotes seraient d’avance gagnées par forfait.
Au loin, aux alentours du carambolage, le balai des hélico avait du mal à s’imposer pour évacuer les blessés, cela était certainement dû à fiston et ses potos qui balançaient avec des lances patate de la caillasse.

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