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Françouais gisait toujours
par terre, non loin de la tapette à langue.
- Ils me l’ont tué, les Goudriollais me l’ont
tué hurlait Belle maman en soulevant ses jupons, ce qui fit
fuir les mouches. Jamais je n’accepterais une telle chose,
bande d’assassins.
- Laissez passer,
laissez passer gueulait le vieux toubib du bled en se frayant un
chemin dans la foule à grand coup de sacoche médicale.
Il tapa trop fort
sur un olibrius et la sacoche s’ouvrit et deux bouteilles
de picrate s’échappèrent et s’écrasèrent
au sol, il en laissa tomber son clopo mais feint l’indifférence.
- Laissez passer
je vous dit, c’est urgent il faut à tout prix que je
lui donne au plus vite les premiers soins.
Dans l’énervement
le vieux toubib s’emmêla les pinceaux et alla rebondir
sur une forte poitrine d’octogénaire. La vioque en
eut le souffle coupé mais des rougeauds bien intentionnés
se précipitèrent pour lui faire du bouche à
bouche. Le toubib finit enfin par arriver auprès de Françouais
et pansa les filets de sang qui serpentaient sur sa calebasse. Pour
désinfecter le tout il vers une demie bouteille de whisky
et Françouais ouvrit les yeux comme par enchantement.
Oh mon amant à
ouvert les yeux, mon amant à ouvert les yeux, il n’est
donc pas mort brailla belle maman en repoussant le vieil Eugène
qui s’était autoproclamé successeur de Françouais
et lui avait déjà foutu quatre doigts dans la tirelire.
Le vieux parut fort déçu mais il se redonna du courage
en se reniflant la pogne.
Certains journaliste
en observant les étranges habitudes des Saint Saturnois prirent
peur et revinrent vers leurs véhicules dont les pneus avaient
été tailladés par la bande à Fiston,
pour déguerpir sans laisser de reste. Ils avaient effectivement
suffisamment de pellicule pour garnir avec des photos choc les unes
de leurs canards respectifs pour au moins deux décennies.
Belle maman qui
ne voulait pas se mettre an spectacle devant tant d’étrangers,
choisit d’aller se frotter le sexe avec le pommeau de la canne
du père Bazzzin ce vieillard acariâtre, car ce dernier
ne l’avait toujours pas récupéré.
Le père Bazzzin
ce vieillard acariâtre voyant que le remède du toubib
avait fait du bien à Françouais, chopa la boutanche
de whisky et la siffla cul sec, il largua une grosse caisse, il
allait mieux car il se tapotait le bide tout fièrement.
Françouais
retrouva ses esprits, il ne se sentait pas trop bien mais après
une dizaine de verres cela irait mieux. Les gens s’intéressèrent
donc à autre chose et il fila en direction de la mairie.
Il trouva le maire cul nu qui chialait et décrassait son
calebutte avec une cuillère à soupe.
- Monsieur le maire,
il ne faudrait absolument pas passer à côté
de cette occasion dit-il en manquant de s’étouffer
devant la taille ridicule du chibre de l’autre zouave.
- Je ne suis pas
fait pour ce travail, je vais de tout façon démissionner
et puis tant pis si ma femme et ma belle mère me traitent
de connard au moins je l’aurais mérité. De toute
façon j’ai toujours rêvé aller cueillir
des marguerites entre les bouses dans les champs.
- Mais non monsieur
le maire, tout est rattrapable il vous suffit de faire un geste
et puis les bouses ça pue et ce n’est pas pour vous.
Le maire resta interloqué
sa cuillère à soupe à la main, il paraissait
fort pensif et arborait un air plus con que d’ordinaire. Ses
petites jambes grotesques rajoutaient une touche supplémentaire
au ridicule de la situation.
- Que voulez-vous
dire ? il est vrai que je puis vous écouter car vous avez
toujours été pour moi source de bons conseils.
- Décrochez
votre bigophone et commandez immédiatement quelques barriques.
Vous faites boire les journalistes et nous les Saint Saturnois ne
les accompagnerons que d’un seul verre. Une fois qu’ils
seront complètement hors d’état de réfléchir,
prononcez votre discours.
- Mais si je prononce
à nouveau un discours je vais encore chier dans mon froc
réplique d’un ton lamentable la loque humaine et tout
le monde se moquera à nouveau de moi.
- Prononcez le sans
falzar comme cela vous n’aurez pas le moindre problème
et de plus personne ne s’en rendra compte.
- Décidément
vous avez vraiment réponse à tout, il s’agit
là de la meilleure idée que je n’ai jamais entendu.
J’appelle illico le magasin Super Picratos et vous vous chargez
de convier tout le monde à un verre de l’amitié.
Et oui je viens de le comprendre, lorsqu’ils seront faits
comme des rats, ils auront l’impression que j’ai été
extrêmement brillant et cela ressortira dans les journaux
et aux informations régionales.
- Moi je vous le
dis, en agissant comme cela vous vous assurez de nouvelles perspectives
extraordinaires. Vous allez dorer votre avenir.
- Mais que voulez-vous
dire par là ? demanda t-il en se grattant la tête avec
la petite cuillers.
- Je veux dire que
la route du pouvoir vous sera acquise.
- Vous voulez dire
que je pourrais devenir ministre ?
- Mieux que cela
monsieur le maire, vous pourrez devenir le number one : le président
de la république sifflota Françouais dans les oreilles
avide de ce type de compliments de l’autre mal formé
du cerveau.
- Vous êtes
fantastique, vous êtes un véritable stratège,
je vous engagerais à mes côtés et vous serez
mon conseiller personnel, j’y tiens.
Le maire eut un
sourire prétentieux puis un début d’érection,
sa verge de trois centimètres de long avoisina les cinq.
Françouais de par son idée de génie lui sauvait
la mise, tout le monde oublierait ses précédents ratés.
Il passa sa commande à Super Picratos et eut droit, comme
il était devenu le meilleur client depuis l’ère
Françouaisienne, à une barrique gratuite.
- Bien mon cher
Françouais, comme j’ai eu le droit après des
négociations acharnées à une barrique gratuite,
vous pourrez informer les Saint Saturnois qu’ils auront exceptionnellement
droit à deux verres de vin. Mais je compte sur vous pour
surveiller tout dérapage, veuillez d’ailleurs vous
considérer comme mon bras droit.
- Mais c’est
trop d’honneur répondit cet enfoiré de Françouais
qui n’attendait qu’une telle proposition et qui trouvait
que ce con de maire avait tout de même tardé.
- Vous le méritez,
sachez-le et je veillerais personnellement à ce que personne
ne vous manque de respect.
Le vieux toubib
qui avait été briffé par Françouais
administra un traitement de cheval au maire pour qu’il ait
les armes nécessaires pour lutter contre sa timidité
: une boutanche de gnac. Le maire laissa tomber ses fringues et
sa cuillère, il ne savait plus ou il était, la porte
à la murge était donc parfaitement ouverte.
Françouais donna un coup de pompe de rage dans une poubelle
lorsqu’il se souvint qu’avec tout cela il n’avait
pas pu choper l’amant de belle maman. Merde alors, tout était
donc à recommencer.
Le maire partit
le cul à l’air accueillir les livreurs de Super Picratos,
il était complètement déchiré. Il passa
devant son épouse qui haussa les épaules. Elle le
dévisagea de manière très hautaine.
- Maman m’avait
bien prévenue que tu n’étais qu’un sombre
con, mais là tu dépasse la mesure c’en est finit
entre nous, je ne veux plus jamais avoir affaire avec toi ni de
près, ni de loin.
Il la toisa en hoquetant,
prit son élan et lui balança la plus belle tarte qu’il
n’ai jamais balancé à quiconque. Avec le choc
elle partit en arrière et s’écrasa entre deux
poubelles. Survoltée
elle poussait des cris en remuant ses jambes qui étaient
en l’air. Le maire eut donc le loisir de mater ces dessous,
il eut d’abord peur puis une excitation discrète et
enfin sourde l’envahit.
- Je vais te sauter
salope, c’est d’ailleurs ce que j’aurais du faire
depuis des années au lien d’attendre que madame n’ait
plus ses migraines ou ses ragnagnas, je vais te sauter et tu vas
jouir comme tu n’as jamais jouis. Prend garde à toi
et à tes principes de vieille catho pratiquante qui fait
semblant de ne pas toucher à la chose.
A ces mots la femme
du maire reprit son calme, elle n’y croyait pas, il s’agissait
bien de son mari qui lui parlait comme cela. Ce petit connard, timide
et fragile se comportait aujourd’hui comme un camionneur transpirant
et poilu. Elle sentit une humidité envahir son entrecuisse,
un besoin impérieux de se faire ramoner à la hussarde
lui travaillait les tripes. Il ne s’en rendait même
pas compte mais cela ne l’empêcha pas de prendre son
élan et chibre à l’air et en avant, il se précipita
sur sa greluche. Elle l’accueilli les bras et les cuisses
ouverts, alors qu’il se jetait sur elle. Une fois ses esprits
retrouvés, il la lima comme un lapin. Il donnait trois coups
de reins et envoyait la purée, heureusement il arrivait très
vite à recharger ses accus. Il fit cela une trentaine de
fois avant de s’essouffler mais elle ne jouissait toujours
pas. C’est à ce moment là que son bras droit,
eut l’idée de lui passer un manche de pioche. Cet espèce
de pervers de maire qui avait déjà dû faire
cela avec les vaches dans les champs, se coinça le manche
entre les guibolles et pénétra son épousaille.
L’épousaille ouvrit les yeux comme si une grosse douleur
l’envahissait, mais il n’en tint pas compte et commença
à la ramoner. Le manche fut progressivement humecté
et cela paraissait convenir à madame qui avait de nouveau
fermé les yeux. Il l’a lima pendant trois quarts d’heure
puis elle poussa des cris comme une grosse truie qui aperçoit
une carotte. Elle jouissait et dans sa jouissance elle laboura le
dos du maire qui pissait le sang maintenant. Au bout d’un
certain temps et après quelques photos des journalistes car
il était rare de voir quelqu’un niquer avec un manche
de pioche, ils se calmèrent. La femme du maire caressait
amoureusement le crâne dégarni de son mari, jamais
elle ne l’avait vu dans cet état et c’était
fort dommage. Lorsqu’elle raconterait ses derniers exploits
elle se ferait punir par sa mère qui ne tolérait ce
genre d’attitude mais qu’importe elle s’en était
prit plein la charnière et pourrait supporter quelques heures
d’abstinence.
Le maire offrit
un godet à tout le monde, puis un autre exclusivement aux
journalistes et encore un autre. Les Saint Saturnois observaient
attentivement le manège. A l’air de Françouais
ils savaient pertinemment que le maire allait tomber, les autres
cons décamper et qu’ils pourraient se murger. Françouais
était de nouveau tout fier car l’anarchie reprenait
paisiblement sa place dans les rues du bled. D’ici à
quelques temps il serait strictement impossible de faire marche
arrière et nulle autorité ne pourrait quoique ce soit
peur eux.
Lorsque le maire
en eut finit avec son discours, l’assemblée était
fort confuse. La plupart des photographes avaient rangé leurs
appareils et cherchait d’un œil nerveux un coin pour
aller gerber car il n’était pas donné à
quiconque le pouvoir de digérer sans encombre le picrate
qui se buvait ici bas.
Le maire tituba
jusqu’à sa femme qui c’était endormit
un sourire niais aux lèvres. Il l’a regarda d’un
air hautain et lui pissa dessus. Dans un sommeil profond elle ne
broncha pas et dans un éclair de génie il se dit qu’il
avait réussit à grand coup de chibre à dresser
la bête. Il se cassa la gueule sur elle et gerba tripes et
boyaux sur le côté. Très rapidement il sombra
et ceci pour quelques heures dans un coma éthylique bien
mérité.
Certains journalistes
imitèrent question gerbe le maire. Ceux qui étaient
encore dans un état presque satisfaisant prirent leurs cliques
et leurs claques pour ne jamais revenir. Ils avaient tous en tête
que le discours du maire avait été fabuleux et méritaient
de figurer dans le top ten des discours du millénaire.
Françouais
en profita pour servir puis faire servir car il n’était
pas trop habitué à travailler, la populasse qui leva
son verre en hommage à sa nouvelle et grandiose action.
Les hommes jetèrent leurs bérets et chapeaux en l’air
pour montrer leur immense joie. Quand aux femmes elles jetèrent
leurs sabots, les assommés furent ranimé avec un remède
miracle : une gorgée de picrate.
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