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F rançouais continuait de dispenser
à tout va des conseils sur les ondes, il avait fait l’unanimité
autour de lui et tous les Saint Saturnois s’accordaient à
dire qu’il s’agissait d’un véritable héros.
On entendit au loin les premières sirènes hurlantes
et les gens attendaient avec impatience les premiers secours. Le
maire qui se faisait branlette sur branlette d’émotion,
fit une petite pause pour alerter la presse locale et un reporter
du journal local Culbute dans le sillon serait détaché
sur cette nouvelle affaire.
Les secours convergeaient
par tous les chemins et toutes les rues sur Saint Saturnin les Bains.
Les mines que Françouais avait posé la veille au soir
firent leur effet à merveille. Les carcasses des véhicules
faisaient des bonds d’une dizaine de mètres pour aller
rouler et prendre feu dans le fossé, ainsi la première
vague de secours fut immédiatement neutralisée. Alors
que de plus en plus de maisons prenaient le feu, Françouais
tenait toujours le crachoir.
- Mesdames et messieurs,
surtout restez sagement au milieu des rues et ne pénétrez
sous aucun prétexte dans vos maisons. Il y a des bonbonnes
de gaz qui risquent d’exploser, je répète il
y a des bonbonnes de gaz qui risquent d’exploser.
Le responsable de
la maison de retraite décida de faire évacuer les
retraités même s’il n’ait pas d’incendie
à déplorer. Se qu’il ne savait pas c’est
que Françouais par charité n’avait pas positionné
de cocktail dans leurs cheminées. Ainsi les vieux qui attendaient
à poil devant le mur de douche qu’on leur passe un
coup de carsher n’eurent pas leur douche mensuelle. Devant
l’impériosité de l’évacuation ils
les firent sortir dans l’état et l’on pu admirer
un assortiment impressionnant de dindons et de chibres mous. Certains
vieux regrettèrent de ne plus bander pour gueuler «
partouze » et sauter dans la mellée.
- Mesdames et messieurs,
je réclame votre attention, il y a un gros souci car la première
vague de secours n’a pu pour des régions que j’ignore,
arriver jusqu’à nous. Mais qu’à cela ne
tienne d’autres vagues vont arriver, tenez bon.
- Ah quel brave
garçon parmi les braves se dit le maire en essuyant une larme
d’émotion et en réarmant son chibre pour une
nouvelle branlette.
Françouais
avait mal aux cotes. Il n’en pouvait plus de satisfaction,
après ces évènements il deviendrait un véritable
dieu vivant. Les gens lui arracheraient la chemise et lui autoriseraient
même peut être de violer leurs gosses. De son poste
d’observation, il avait vue sur toutes les routes et chemins
menant à Saint Saturnin. Ses mines avaient toutes fait mouche
et les carcasses des véhicules de secours bloqueraient maintenant
l’accès aux autres véhicules.
- Mesdames et messieurs,
l’on vient de m’informer que le buffet campagnard de
ce soir serait sponsorisé par le magasin Bricolatex. Que
l’on se le dise : avec Bricolatex on trouve même du
latex, avec Bricolatex vous trouvez tout pour effectuer vos réparations
ou constructions.
Les premiers hélicoptères
arrivèrent au niveau du carambolage, car il fallait gérer
les priorités et les secouristes ne firent rien car trop
impressionnés par les colonnes de fumées qui s’élevaient
de Saint Saturnin. Même la famille hérisson pourtant
habituée à toute sorte d’événement
était sur le cul devant tant d’intensité dramatique.
Madame hérisson se laissa culbuter par monsieur hérisson
car l’intensité dramatique était trop intense.
- Mesdames et messieurs,
il m’a semblé entendre quelques cris de panique, ne
cédez pas à la panique. Je vous en prie, pensez à
notre buffet campagnard de ce soir qui nous permettra d’exorciser
ces moments de drames que dieu à voulu nous faire connaître
aujourd’hui.
- Je t’aime
mon Françouais et pardonne moi d’avoir été
si méchante et distante ces derniers mois avec toi hurla
belle maman en implorant le ciel pour que Françouais daigne
lui pardonner son ingrate attitude.
Elle chipa la ceinture
d’un beauf dont le falzar tomba aux chevilles pour se flageller.
Elle se tapait de toutes ses forces pour se faire souffrir d’avoir
été si abominable envers lui. Françouais qui
pouvait la voir de son poste d’observation eut le gourdin
tant la sensation était forte. Il lâcha quelques instants
son micro pour se pignoler dans le pot de fleur comme il aimait
tant le faire lorsqu’il travaillait à la radio. Il
balança rapidement la purée et alla se torcher le
chibre dans les rideaux.
Le maire de son
côté continuait la pignole malgré les engourdissements
qu’il sentait dans son membre et à son bras gauche.
De son bras droit il se séchait les larmes d’émotion.
- Je vous rappelle
donc que ce soir aura lieu un buffet campagnard sponsorisé
par Bricolatex et que dès demain matin nous retrousserons
tous nos manches pour reconstruire un Saint Saturnin les Bains toujours
plus beau et plus flamboyant. Nous nous entraiderons et personne
ne sera lésé, monsieur le curé priera pour
nous. Ne cédez donc surtout pas à la panique, d’ici
quelques instants les secours arriveront.
Les vieux qui étaient
entassés dans la cour de la maison de retraite avaient l’air
complètement ébahit. Certains ne pigeaient pas ce
qui arrivait et ne comprenaient pas un traître mot de ce que
pouvait cracher Françouais à la radio. D’autres
pris d’une discrète excitation zyeutaient les dindons
et les chibres affichés au grand jour. Un vieillard homo
en profita pour glisser son majeur dans l’anus d’un
aveugle qui se laissait faire car il pensait que c’était
l’heure de la prise de température quotidienne sans
vaseline.
- Je vois la nouvelle
vague des secours qui arrive, ne désespérez pas. Nous
allons vous sortir de ce mauvais pas avec bricolatex qui vous régalera
d’un buffet campagnard ce soir. D’autre part je viens
d’apprendre que la cordonnerie Ducon offre un tonneau de 100
litres de vin rouge pour faire passer le buffet. Mesdames et messieurs,
vous ne rêvez pas, vous avez bien entendu : 100 litres de
vin rouge offerts par la cordonnerie Ducon.
- Je t’aime
mon héros hurlait belle maman en direction de Françouais
car elle venait de se rendre compte qu’il pouvait la voir.
- Bon courage à
toi ma chérie dit Françouais sans faire plus de précision.
Cet enfoiré savait que chaque femme le prendrait pour elle.
Son vide couille
était maintenant assuré jusqu’à la fin
de ses jours, jamais plus il ne se ferait une vache ou un porc du
fait des refus de ces dames. Il en rosissait d’avance, il
règnerait sur l’empire du sexe Saint Saturnois. Ses
petites poules dociles se feraient un plaisir que de se faire tripoter
par ces soins. C’est lui maintenant qui déciderait
des choses.
- Je viens d’apprendre
que les pompiers de Goudriole les Fiotes vont venir nous donner
un coup de main. Une fois n’est pas coutume certes mais je
me devais de vous relater l’information comme quoi ils ne
sont pas aussi monstrueux qu’on pourrait le croire ou que
l’on voudrait nous faire croire.
Le maire qui n’en
pouvait plus referma son froc et se coinça le chibre dans
la braguette. Il fit trois loopings avant et trois loopings arrière
de douleur. Il hurla à la mort en se tenant des mains le
bas ventre. Il réussit à retrouver son calme et délicatement
en pleurant de douleur cette fois, redescendit le fermoir de sa
fermeture. Etant coincé, il libéra son instrument
en tirant un coup sec. Il hurla de nouveau mais l’engin était
maintenant libéré. Il observa son chibre et constata
qu’il aurait une nouvelle cicatrice en forme de fermeture
éclair sur le chibre. Il s’agissait de la deuxième
cicatrice car la première montrait les dents de la grosse
Lulu, une péripatéticienne bien connue de la région
qui l’avait mordu quelques années auparavant car le
maire ne pouvait s’empêcher de péter lorsqu’on
lui faisait une fellation. Les putes ne seraient pas trop impressionnées
par cette nouvelle cicatrice mais se foutraient maintenant peut
être un peu moins de sa gueule lorsque tous les samedis soit
il irait dépenser l’argent public dans les coins mal
famés. Il s’essuya le chibre avec son écharpe
et se remit au garde à vous.
- Mesdames et messieurs,
gardez votre calme, il est vital que vous gardiez votre calme, ne
cédez pas à la panique, une nouvelle vague de secours
arrive. Vous serez bientôt débarrassé de tous
ces incendies. D’autre part je viens d’apprendre que
les pompiers de Goudriole les Fiotes offrent aussi une barrique
de 100 litre de vin rouge pour notre buffet campagnard de ce soir
offert lui par le magasin Bricolatex, le paradis du bricoleur. Je
viens d’apprendre aussi qu’une quête était
en cours dans les environs pour nous offrir l’apéro,
voici donc une excellente nouvelle.
Devant cette annonce
les gens applaudirent et poussaient des petits cris de joie. Belle
maman pleurait toutes les larmes de son corps et priait pour que
Françouais ne lui tienne pas grief de son attitude des derniers
mois. Elle avait discrètement chopé la canne du père
François qu’elle avait dissimulé sous sa robe
et se l’était introduite à sec. Quand à
Fiston, il était toujours le nez dans les poubelles à
becqueter les épluchures de légumes et les têtes
de poisson.
D’autre nouvelles
explosions se firent entendre. Il s’agissait de la deuxième
vague de secours qui tentait de franchir le barrage des mines. Selon
les calculs de Françouais, il n’y avait maintenant
plus de mines pour défendre Saint Saturnin des assauts des
secouristes. Mais quel carnage, d’autres camions s’entassaient
maintenant dans les premiers et formaient un véritable bouchon
qui empêcherait tout véhicule de pénétrer
dans le bled.
Le préfet
enrageait d’être coincé dans les embouteillages
du carambolage de l’autoroute. Il avait déjà
renvoyé vingt cinq fois son chauffeur depuis le départ
de la préfecture et le congédiait une nouvelle fois.
Il se calma lorsqu’il vit ce qu’il prit pour une équipe
de journalistes. Il se proposa donc très naturellement de
se mettre dans la direction de Saint saturnin pour répondre
à une première interview. Les gus hésitèrent
un moment puis leur chef leur intima de répondre aux exigences
du préfet. En fait il ne s’agissait pas de journalistes
mais d’une équipe de tournage de films pornos qui venait
juste de terminer un film et qui rentrait tranquillement chez elle.
Le responsable jugea que l’interview du préfet se glisserait
à merveille entre deux scènes gores de son film.
- Monsieur le préfet,
pouvez-vous nous en dire plus sur ce qu’il se trame dans ce
village ?
- Bien évidemment,
un incendie a éclaté il y a quelques heures et nos
équipes d’intervention ont été immédiatement
sur place pour remettre la situation à la normale. Nous
maîtrisons parfaitement la situation et nous assurons les
habitants de Saint Saturnin de tout notre soutien avec tout notre
savoir. Nos élus doivent savoir qu’ils ont bien fait
de voter pour nous car si la partie adverse avait été
en place les dégâts auraient été beaucoup
plus importants. Mesdames et messieurs, nous avons la situation
bien en main et il s’agit maintenant que d’une question
de minutes.
Le discours fut
interrompu par une nouvelle explosion d’un camion citerne
de pompier qui ajoutait un poids considérable au discours
du préfet. Le préfet décida sur le champ d’aller
à Saint Saturnin les Bains à pied. Lui et son équipe
couperait à travers champs pour se rendre sur les lieux et
surtout se faire filmer devant les pompiers en pleine intervention.
Il se déchira le costard en franchissant la clôture
qui séparait l’autoroute du champ. Un collaborateur
resta coincé et poussa des petits cris perçants alors
que personne ne prit garde à ce qui lui arrivait. Ils l’abandonnèrent
aux corbeaux et poursuivirent leur chemin. Autour du préfet
grouillait non pas une myriade de mouches mais de collaborateurs
prêt à tout pour se faire remarquer et bien noter.
Il y en eut un qui marqua énormément de points en
jetant sur une flaque de boue sa veste pour que monsieur le préfet
ne salisse pas ses chaussures. Monsieur le préfet sortit
son petit calepin vert pour noter le nom du collaborateur qu’il
ne manquerait pas de récompenser lorsque la gendarmerie arrêterait
un nouveau poids lourd chargé d’articles électroménagers.
Il lui attribua d’office un pèse personne et une machine
à laver.
Le petit groupe
parvint au niveau du marécage et toutes les vestes de tous
les collaborateurs ne suffirent pas à empêcher l’enlisement
de monsieur le préfet qui criait tel un porc que l’on
égorge. Des motards de la gendarmerie nationale coururent
à leur secours mais connurent le même sort. Au bout
de plusieurs motards on réussit à extraire le petit
groupe d’enlisés et ils revinrent tous penauds avec
de la boue jusqu’à sous les bras vers l’autoroute.
La tentative de traversée par les champs c’était
donc soldé par un échec donc tout le monde attendrait
dans les voitures officielles sponsorisées par le contribuable.
Monsieur le préfet
eut de nouveau une idée géniale, celle de se faire
filmer à nouveau par l’équipe de tournage de
films pornos pour montrer que eux aussi savaient se crotter lorsque
le devoir le demandait comme le contribuable moyen.
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