Les aventures de Françouais



Chapitre 11 - Dur dur d'être sauveteur


 
 

F rançouais continuait de dispenser à tout va des conseils sur les ondes, il avait fait l’unanimité autour de lui et tous les Saint Saturnois s’accordaient à dire qu’il s’agissait d’un véritable héros. On entendit au loin les premières sirènes hurlantes et les gens attendaient avec impatience les premiers secours. Le maire qui se faisait branlette sur branlette d’émotion, fit une petite pause pour alerter la presse locale et un reporter du journal local Culbute dans le sillon serait détaché sur cette nouvelle affaire.
Les secours convergeaient par tous les chemins et toutes les rues sur Saint Saturnin les Bains. Les mines que Françouais avait posé la veille au soir firent leur effet à merveille. Les carcasses des véhicules faisaient des bonds d’une dizaine de mètres pour aller rouler et prendre feu dans le fossé, ainsi la première vague de secours fut immédiatement neutralisée. Alors que de plus en plus de maisons prenaient le feu, Françouais tenait toujours le crachoir.
- Mesdames et messieurs, surtout restez sagement au milieu des rues et ne pénétrez sous aucun prétexte dans vos maisons. Il y a des bonbonnes de gaz qui risquent d’exploser, je répète il y a des bonbonnes de gaz qui risquent d’exploser.
Le responsable de la maison de retraite décida de faire évacuer les retraités même s’il n’ait pas d’incendie à déplorer. Se qu’il ne savait pas c’est que Françouais par charité n’avait pas positionné de cocktail dans leurs cheminées. Ainsi les vieux qui attendaient à poil devant le mur de douche qu’on leur passe un coup de carsher n’eurent pas leur douche mensuelle. Devant l’impériosité de l’évacuation ils les firent sortir dans l’état et l’on pu admirer un assortiment impressionnant de dindons et de chibres mous. Certains vieux regrettèrent de ne plus bander pour gueuler « partouze » et sauter dans la mellée.
- Mesdames et messieurs, je réclame votre attention, il y a un gros souci car la première vague de secours n’a pu pour des régions que j’ignore, arriver jusqu’à nous. Mais qu’à cela ne tienne d’autres vagues vont arriver, tenez bon.
- Ah quel brave garçon parmi les braves se dit le maire en essuyant une larme d’émotion et en réarmant son chibre pour une nouvelle branlette.
Françouais avait mal aux cotes. Il n’en pouvait plus de satisfaction, après ces évènements il deviendrait un véritable dieu vivant. Les gens lui arracheraient la chemise et lui autoriseraient même peut être de violer leurs gosses. De son poste d’observation, il avait vue sur toutes les routes et chemins menant à Saint Saturnin. Ses mines avaient toutes fait mouche et les carcasses des véhicules de secours bloqueraient maintenant l’accès aux autres véhicules.
- Mesdames et messieurs, l’on vient de m’informer que le buffet campagnard de ce soir serait sponsorisé par le magasin Bricolatex. Que l’on se le dise : avec Bricolatex on trouve même du latex, avec Bricolatex vous trouvez tout pour effectuer vos réparations ou constructions.
Les premiers hélicoptères arrivèrent au niveau du carambolage, car il fallait gérer les priorités et les secouristes ne firent rien car trop impressionnés par les colonnes de fumées qui s’élevaient de Saint Saturnin. Même la famille hérisson pourtant habituée à toute sorte d’événement était sur le cul devant tant d’intensité dramatique. Madame hérisson se laissa culbuter par monsieur hérisson car l’intensité dramatique était trop intense.
- Mesdames et messieurs, il m’a semblé entendre quelques cris de panique, ne cédez pas à la panique. Je vous en prie, pensez à notre buffet campagnard de ce soir qui nous permettra d’exorciser ces moments de drames que dieu à voulu nous faire connaître aujourd’hui.
- Je t’aime mon Françouais et pardonne moi d’avoir été si méchante et distante ces derniers mois avec toi hurla belle maman en implorant le ciel pour que Françouais daigne lui pardonner son ingrate attitude.
Elle chipa la ceinture d’un beauf dont le falzar tomba aux chevilles pour se flageller. Elle se tapait de toutes ses forces pour se faire souffrir d’avoir été si abominable envers lui. Françouais qui pouvait la voir de son poste d’observation eut le gourdin tant la sensation était forte. Il lâcha quelques instants son micro pour se pignoler dans le pot de fleur comme il aimait tant le faire lorsqu’il travaillait à la radio. Il balança rapidement la purée et alla se torcher le chibre dans les rideaux.
Le maire de son côté continuait la pignole malgré les engourdissements qu’il sentait dans son membre et à son bras gauche. De son bras droit il se séchait les larmes d’émotion.
- Je vous rappelle donc que ce soir aura lieu un buffet campagnard sponsorisé par Bricolatex et que dès demain matin nous retrousserons tous nos manches pour reconstruire un Saint Saturnin les Bains toujours plus beau et plus flamboyant. Nous nous entraiderons et personne ne sera lésé, monsieur le curé priera pour nous. Ne cédez donc surtout pas à la panique, d’ici quelques instants les secours arriveront.
Les vieux qui étaient entassés dans la cour de la maison de retraite avaient l’air complètement ébahit. Certains ne pigeaient pas ce qui arrivait et ne comprenaient pas un traître mot de ce que pouvait cracher Françouais à la radio. D’autres pris d’une discrète excitation zyeutaient les dindons et les chibres affichés au grand jour. Un vieillard homo en profita pour glisser son majeur dans l’anus d’un aveugle qui se laissait faire car il pensait que c’était l’heure de la prise de température quotidienne sans vaseline.
- Je vois la nouvelle vague des secours qui arrive, ne désespérez pas. Nous allons vous sortir de ce mauvais pas avec bricolatex qui vous régalera d’un buffet campagnard ce soir. D’autre part je viens d’apprendre que la cordonnerie Ducon offre un tonneau de 100 litres de vin rouge pour faire passer le buffet. Mesdames et messieurs, vous ne rêvez pas, vous avez bien entendu : 100 litres de vin rouge offerts par la cordonnerie Ducon.
- Je t’aime mon héros hurlait belle maman en direction de Françouais car elle venait de se rendre compte qu’il pouvait la voir.
- Bon courage à toi ma chérie dit Françouais sans faire plus de précision. Cet enfoiré savait que chaque femme le prendrait pour elle.
Son vide couille était maintenant assuré jusqu’à la fin de ses jours, jamais plus il ne se ferait une vache ou un porc du fait des refus de ces dames. Il en rosissait d’avance, il règnerait sur l’empire du sexe Saint Saturnois. Ses petites poules dociles se feraient un plaisir que de se faire tripoter par ces soins. C’est lui maintenant qui déciderait des choses.
- Je viens d’apprendre que les pompiers de Goudriole les Fiotes vont venir nous donner un coup de main. Une fois n’est pas coutume certes mais je me devais de vous relater l’information comme quoi ils ne sont pas aussi monstrueux qu’on pourrait le croire ou que l’on voudrait nous faire croire.
Le maire qui n’en pouvait plus referma son froc et se coinça le chibre dans la braguette. Il fit trois loopings avant et trois loopings arrière de douleur. Il hurla à la mort en se tenant des mains le bas ventre. Il réussit à retrouver son calme et délicatement en pleurant de douleur cette fois, redescendit le fermoir de sa fermeture. Etant coincé, il libéra son instrument en tirant un coup sec. Il hurla de nouveau mais l’engin était maintenant libéré. Il observa son chibre et constata qu’il aurait une nouvelle cicatrice en forme de fermeture éclair sur le chibre. Il s’agissait de la deuxième cicatrice car la première montrait les dents de la grosse Lulu, une péripatéticienne bien connue de la région qui l’avait mordu quelques années auparavant car le maire ne pouvait s’empêcher de péter lorsqu’on lui faisait une fellation. Les putes ne seraient pas trop impressionnées par cette nouvelle cicatrice mais se foutraient maintenant peut être un peu moins de sa gueule lorsque tous les samedis soit il irait dépenser l’argent public dans les coins mal famés. Il s’essuya le chibre avec son écharpe et se remit au garde à vous.
- Mesdames et messieurs, gardez votre calme, il est vital que vous gardiez votre calme, ne cédez pas à la panique, une nouvelle vague de secours arrive. Vous serez bientôt débarrassé de tous ces incendies. D’autre part je viens d’apprendre que les pompiers de Goudriole les Fiotes offrent aussi une barrique de 100 litre de vin rouge pour notre buffet campagnard de ce soir offert lui par le magasin Bricolatex, le paradis du bricoleur. Je viens d’apprendre aussi qu’une quête était en cours dans les environs pour nous offrir l’apéro, voici donc une excellente nouvelle.
Devant cette annonce les gens applaudirent et poussaient des petits cris de joie. Belle maman pleurait toutes les larmes de son corps et priait pour que Françouais ne lui tienne pas grief de son attitude des derniers mois. Elle avait discrètement chopé la canne du père François qu’elle avait dissimulé sous sa robe et se l’était introduite à sec. Quand à Fiston, il était toujours le nez dans les poubelles à becqueter les épluchures de légumes et les têtes de poisson.
D’autre nouvelles explosions se firent entendre. Il s’agissait de la deuxième vague de secours qui tentait de franchir le barrage des mines. Selon les calculs de Françouais, il n’y avait maintenant plus de mines pour défendre Saint Saturnin des assauts des secouristes. Mais quel carnage, d’autres camions s’entassaient maintenant dans les premiers et formaient un véritable bouchon qui empêcherait tout véhicule de pénétrer dans le bled.
Le préfet enrageait d’être coincé dans les embouteillages du carambolage de l’autoroute. Il avait déjà renvoyé vingt cinq fois son chauffeur depuis le départ de la préfecture et le congédiait une nouvelle fois. Il se calma lorsqu’il vit ce qu’il prit pour une équipe de journalistes. Il se proposa donc très naturellement de se mettre dans la direction de Saint saturnin pour répondre à une première interview. Les gus hésitèrent un moment puis leur chef leur intima de répondre aux exigences du préfet. En fait il ne s’agissait pas de journalistes mais d’une équipe de tournage de films pornos qui venait juste de terminer un film et qui rentrait tranquillement chez elle. Le responsable jugea que l’interview du préfet se glisserait à merveille entre deux scènes gores de son film.
- Monsieur le préfet, pouvez-vous nous en dire plus sur ce qu’il se trame dans ce village ?
- Bien évidemment, un incendie a éclaté il y a quelques heures et nos équipes d’intervention ont été immédiatement sur place pour remettre la situation à la normale. Nous maîtrisons parfaitement la situation et nous assurons les habitants de Saint Saturnin de tout notre soutien avec tout notre savoir. Nos élus doivent savoir qu’ils ont bien fait de voter pour nous car si la partie adverse avait été en place les dégâts auraient été beaucoup plus importants. Mesdames et messieurs, nous avons la situation bien en main et il s’agit maintenant que d’une question de minutes.
Le discours fut interrompu par une nouvelle explosion d’un camion citerne de pompier qui ajoutait un poids considérable au discours du préfet. Le préfet décida sur le champ d’aller à Saint Saturnin les Bains à pied. Lui et son équipe couperait à travers champs pour se rendre sur les lieux et surtout se faire filmer devant les pompiers en pleine intervention. Il se déchira le costard en franchissant la clôture qui séparait l’autoroute du champ. Un collaborateur resta coincé et poussa des petits cris perçants alors que personne ne prit garde à ce qui lui arrivait. Ils l’abandonnèrent aux corbeaux et poursuivirent leur chemin. Autour du préfet grouillait non pas une myriade de mouches mais de collaborateurs prêt à tout pour se faire remarquer et bien noter. Il y en eut un qui marqua énormément de points en jetant sur une flaque de boue sa veste pour que monsieur le préfet ne salisse pas ses chaussures. Monsieur le préfet sortit son petit calepin vert pour noter le nom du collaborateur qu’il ne manquerait pas de récompenser lorsque la gendarmerie arrêterait un nouveau poids lourd chargé d’articles électroménagers. Il lui attribua d’office un pèse personne et une machine à laver.
Le petit groupe parvint au niveau du marécage et toutes les vestes de tous les collaborateurs ne suffirent pas à empêcher l’enlisement de monsieur le préfet qui criait tel un porc que l’on égorge. Des motards de la gendarmerie nationale coururent à leur secours mais connurent le même sort. Au bout de plusieurs motards on réussit à extraire le petit groupe d’enlisés et ils revinrent tous penauds avec de la boue jusqu’à sous les bras vers l’autoroute. La tentative de traversée par les champs c’était donc soldé par un échec donc tout le monde attendrait dans les voitures officielles sponsorisées par le contribuable.
Monsieur le préfet eut de nouveau une idée géniale, celle de se faire filmer à nouveau par l’équipe de tournage de films pornos pour montrer que eux aussi savaient se crotter lorsque le devoir le demandait comme le contribuable moyen.

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