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Dès six heures du mat, un cars
bleu marine avec du grillage aux fenêtres se gara sur la place
de Saint Saturnin Les Bains. Belle maman qui attendait depuis un
certain nombre d’heures fit tout de suite charger ses valises
et s’installa au fond. Personne ne fit attention à
fiston qui en string en peau d’artichaut de Bretagne, se cacha
dans la soute à bagages.
Des brancardiers
après avoir dérapé à plusieurs reprises
dans des flaques, récupérèrent le corps de
Françouais couvert de vomi dans le troquet. Avec quelques
intrépides ils dormaient à même le sol encore
un verre à la main et paraissaient fort mal. Ils sortirent
Françouais et le baignèrent dans l’eau glacée
de la fontaine. Cela apeura les poiscails mais n’eut même
pas l’effet de le réveiller, au moins il ne chlinguerait
pas durant le voyage. Par précaution ils lui appuyèrent
sur le ventre et constatèrent que son estomac était
vide ainsi il n’y aurait pas d’arrêt intempestif.
Il le foutèrent à même le sol et le bus démarra
en trombe en suivant les deux motards gyrophares et le klaxon à
fond. Les deux gendarmes gardaient le cul en l’air comme s’il
y avait une punaise sur leur siège. Fiston grelottait mais
il était fort joasse de découvrir de nouvelles contrées
ou peut être il rencontrerait l’amour autre que celui
tarifé à cent euro la pipe. Les quelques vieux déjà
debout furent fort intrigués par ce spectacle inhabituel
et furent fort accommodés par les effusions de gaz oil.
Le car emprunta
l’autoroute qui pour une fois ne connaissait ni embouteillages
ni carambolages monstres. Fiston en profita pour ouvrir délicatement
avec un ouvre boîte un petit trou dans la porte de la soute
histoire de balancer quelques clous de tapissier de sorte à
faire marrer les automobilistes qui s’y frotteraient.
Les deux gendarmes
gardaient toujours le postérieur en l’air pour faciliter
la pénétration mais à leur grand regret ils
ne ressentaient aucune sensation extraordinaire. Seul le chauffeur
du car qui se pignolait comme un malade éprouvait des sensations
monstrueuses. Lorsqu’il envoya la purée il faillit
se prendre quelques platanes mais heureusement pour lui, saint pochetron
le protégeait ce matin là. Il se ressaisit rapidement
car les consignes étaient extrêmement rigoureuses :
il ne devait en aucun cas s’arrêter histoire d’éviter
toute catastrophe entre ses passagers et les autochtones. Les motards
aussi étaient concernés par cette consigne, tout ce
petit monde devrait se faire ravitailler en chemin. Le premier ravitaillement
eut lieu au petit jour. Un camion citerne se mit au niveau des motards
et un brave type un tuyau dans une main et une manivelle dans l’autre
pompait comme un fou pour mettre suffisamment de pression pour remplir
rapidement les réservoirs. Il ne devait pas traîner
car accroché de la sorte au camion, il risquait à
tout moment la méga bûche. Lorsqu’il réussit
à introduire son tuyau dans le premier réservoir de
motard disponible, le chauffeur péta de nouveau les plombs
et le bus fit une nouvelle embardée, ce spectacle était
bien trop fort pour le chauffeur.
Belle maman très
discrètement filait régulièrement à
Françouais un ch’ti coup de gnole. L’idée
étant de le laisser à un voltage raisonnable en alcool
dans le sang pour éviter qu’à son réveil
il ne soit pas trop agressif. Il serait même capable d’exiger
de la part des autorités un changement d’accompagnatrice.
Le spectacle du
ravitaillement fut aussi épique lorsque le gus du camion
citerne mit du super 95 dans le moteur gaz oil du bus qui n’appréciait
pas trop. Il du pratiquer un siphon et laissa couler le mélange
directement sur le bitume.
Une fois le réservoir
quasi purgé, il procéda au plein. Il éprouva
quelques difficultés car belle maman qui avait déjà
demandé deux cent fois au chauffeur de s’arrêter
pour pisser, pissait maintenant par la fenêtre contre le grillage.
Après de bien trop longues minutes le plein fut terminé
et le camion s’éloigna. Le gus chargé du ravitaillement
toujours accroché comme un pantin chercha dans ses poches
un stylo pour signer sa lettre de démission.
Quelques minutes
plus tard, un type tranquille au volant de sa quatre ailes balança
le mégot de son clopo en chantonnant une chanson de Marcel
Amont. Il vit instantanément un rideau de feu qui filait
vers l’horizon en avant et en arrière du véhicule.
Pas trop intrigué car il pensait à une nouvelle vision
liée aux mélanges alcoolisés de l’avant
veille, il mit son clignotant et se déporta sur la voie de
gauche pour continuer son chemin.
Les motards ne pouvant
non plus s’arrêter devaient pisser en route. Le chauffeur
de bus les observa en train d’ouvrir leur braguettes, faire
de la gym avec leurs guibolles et essayer de tendre le plus loin
possible leur petit oiseau pour éviter de s’asperger.
Il faillit de nouveau faire une embardée.
Le soleil était
haut dans le ciel et se reflétait sur la neige. Belle maman
qui voulait hâler son teint ne cessait de se passer sur le
visage des couches de graisse à traire les vaches. Françouais
ouvrit un œil, elle lui mit son pied sur les couilles en passant
par la braguette qui était cassée et les lui caressa
avec les orteils. Ah la bougresse elle savait y faire avec sagouins
et l’abruti souriait à toutes dents qu’il n’avait
certainement pas dû laver depuis des années.
Le bus avait du
mal dans les routes de montagnes et c’était à
plusieurs reprises embourbé, les gendarmes c’étaient
chargé de le pousser à chaque fois. Les deux ne faisaient
plus les kékés maintenant, ils étaient tels
deux loques humaines sur leurs motos qui chassaient à chaque
virages.
Françouais
se réveilla doucement et ne fut pas victime d’une grosse
gueule de bois car belle maman avait depuis quelques heures œuvré
activement en ce sens. Il se releva en titubant et grâce à
un virage en épingle, retomba sur un siège. Il ne
savait pas du tout ou il était et surtout ce qu’il
faisait seul avec belle maman dans le bus grillagé au beau
milieu d’une route de montagne. Le bus chassa subitement sur
la gauche, Françouais s’éclata la gueule sur
la vitre. Il se préparait à pousser une gueulante
lorsque le spectacle des keufs en train de glisser et se casser
la margoulette sur des plaques de glace pour aller pousser le bus
retint son attention. Les voyant pousser comme des damnés
il ne put résister au plaisir d’entrouvrir la fenêtre
pour gueuler derrière le grillage quelques insanités.
- Allez poussez bande d’enfoirés, sortez vous les doigts
bande de couille de loup, je vais vous faire faire une marche commando
pour vous remettre les idées avant d’aller percevoir
des capotes à clous pour vous enculer.
Françouais
se marrait tout seul, il était fort fier de ses petites injures
qui lui rappelaient le temps ou il était bidasse dans une
caserne sordide ou tous les troufions passaient leurs temps à
attendre leur solde pour la dépenser au troquet. Effectivement
elle aurait été belle cette armée en cas de
guerre si toute cette chair à canon avec du picrate en intraveineuse
avaient du ce faire trucider gratos sur un front quelconque.
- Poussez bande de fumiers ou j’appelle votre général,
vous me connaissez mal, j’ai le bras très long.
– Oui je sais et cela te sert pour te gratter le cul dit à
mi voix belle maman.
– Z’allez pousser bande de nazes ou je descend pour
vous botter le train à coup de manivelle.
Les deux pauvres
gars poussèrent tant bien que mal durant de trop longues
minutes et ceci sous les injures pas fraîches de Françouais.
Ils forcèrent tant que le bus écrasa une des motos
ce qui fit que l’un des deux hommes s’écroula
de chagrin et éclata en sanglot. Sa moto, celle qui dormait
avec lui, celle à qui il devait tout, celle qu’il essuyait
dès qu’une goutte d’eau l’effleurait, celle
qu’il lubrifiait dès qu’une petite envie lui
tenaillait le bas ventre.
Il sortit son arme de service se mit au garde à vous, observa
une minute de silence et se suicida plutôt que d’affronter
le déshonneur. Après une autre minute de silence,
l’autre aligna le restant de la moto et le cadavre de son
collègue en direction de l’étoile polaire, enfourcha
sa moto mit les gaz et le rodéo continua. Le central enverrait
dans la journée une brigade de nettoyage.
Françouais ne se sentit pas bien du tout, il devait être
victime du mal des montagnes ou alors c’était toute
cette glace à perte de vue sans une seule goûte d’alcool.
Au bout de quelques minutes interminables, le car fit demi tour
au beau milieu de chalets et le chauffeur serra le frein à
main.
- Bonjour heureux vainqueurs de cette semaine enchantée piailla
une mamy en donnant des coups de canne dans la porte du car pour
que celle-ci s’ouvre plus rapidement.
– Bonjour la compagnie répondit belle maman d’un
ton très hautain.
– Hic, salut les cons répondit Françouais.
– Allez ne faites pas les timides, descendez, venez donc poser
pour la photo de bienvenue.
Tous les cloportes
du village se tenaient en rang d’oignons devant la benne à
ordure pour immortaliser l’événement. Belle
maman et Françouais se déplacèrent lentement
sur la glace pour les rejoindre, les pompes à clous leur
seraient fournies ultérieurement. En prenant leurs places
désignées, Françouais fit semblant de perdre
l’équilibre et glisser pour en profiter pour peloter
ses deux voisines. Ah elles avaient le nibard bien dur et Françouais
le sentit illico et eut le gourdin. Au bout de trois quart d’heure
la photo fut prise, en fait le photographe qui était assez
maniaque avait prit huit cent photos au cas ou une seule serait
loupée, la sécurité avait un prix.
Françouais
et belle maman devraient ensuite accepter de se faire suivre 24
heures sur 24 par cet olibrius qui flasherait à tout va.
Une fanfare beaucoup
plus rôdée que celle de Saint Saturnin Les Bains balança
quelques notes de zique et se précipita ensuite au troquet
pour arroser les derniers accords.
Personne n’avait
compris pourquoi le maire de ce bled avaient absolument tenu à
jumeler son bled avec Saint Saturnin quelques années auparavant.
Il y avait visiblement un point commun entre les deux bleds : l’affluence
des troquets.
Le motard rescapé
alla au poste de police se faire faire quelques massages revigorant.
Ces collègues furent horrifiés par ces conditions
de travail et s’appliquèrent à lui passer de
la pommade tout partout et l’astiquer aussi tout partout.
Françouais
commençait déjà à se demander ce qu’il
foutait ici et surtout comment il pourrait se débarrasser
de l’autre asticot qui ne cessait de mitrailler.
Une ribambelle de
polichinelles s’occupa des bagages de nos deux touristes.
Ils laissèrent les portes de la soute ouvertes et l’on
pouvait distinguer la silhouette d’un gros naze qui claquait
des dents. Personne n’y fit attention car le maire invita
tout le monde à un verre de bienvenue au troquet. Il fit
un discours complètement insipide et oh comble de l’horreur
pour Françouais et belle maman, comme il n’était
pas encore midi il était rigoureusement interdit de servir
de l’alcool. Françouais buvait son pastaga à
zéro degré l’œil torve, il aurait aimé
ne pas exister à ce moment là. Il balança discrétos
deux ou trois coups de coudes dans le foie du photographe pour le
décontenancer. Visiblement le gus ne broncha pas, certainement
un habitué des manifs qui ne s’écroulait qu’après
un acharnement CRSien.
Le douzième
coup de midi sonna enfin et le maire ferma enfin sa grande gueule.
Personne n’était capable de résumer ce qu’il
s’était dit car il était un pro de la prêche
dans le désert. Les gens picolèrent de 12h à
14h après ils repartirent chez eux pour manger un morceau.
Françouais avait retrouvé son sourire depuis qu’il
était repassé au dessus de deux grammes par litre
et qu’il avait réussit avec un magnum de cognac à
assommer le photographe. Par charité il prit une bonne centaine
de photos des chiotes, histoire qu’il puisse bien documenter
son reportage. Ensuite il avait traîné le corps du
type jusqu’au chiotard pour lui claquer le baigneur sur la
cuvette et prendre en photo son plus beau profil.
Il revint rapidement
dans le bar car il avait repéré que belle maman qui
avait une touche avec le tenancier de cet établissement décadent,
commençait à lui faire du rentre dedans. Il voulait
s’assurer qu’avant qu’il ne trouve un nouveau
sexe à fourrer, que belle maman ne lui claque pas une nouvelle
fois dans les pattes.
Le tenancier comprit
rapidement qu’il n’avait pas intérêt à
trop attaquer car le Françouais lui tordrait rapidement le
cou et se contenta de leur servir tournée sur tournée
de picrate étoilé.
- Ah tu te rends compte si le père Bazzzin ce vieillard acariâtre
était là, qu’est-ce qu’il se fouterait
dans le cornet dit Françouais en titubant histoire de briser
le silence.
- C’est sûr, il donnerait des coups de canne sur le
comptoir en traitant la plupart des consommateurs de viiicieux.
– Bon je vais vous préparer la spécialité
de notre bled, je file au cuisine, si quelqu’un vient vous
leur dites que l’établissement est fermé pour
cause d’épidémie fort contagieuse.
– Bravo barman, c’est bien parlé ça, que
vas tu donc nous préparer demanda Françouais qui avait
un grand besoin d’éponger ce qu’il avait dans
l’estomac.
– C’est une spécialité à base de
porc, de toute façon la viande de porc cela n’est bon
que quand c’est mort. On garde la tripaille du porc et on
la fait revenir dans la graisse de porc puis on mélange le
tout avec de la couenne de porc et le tout est délicieux
.
Le barman tourna
le dos et s’enferma dans sa cuisine, sa recette devait rester
secrète. Françouais se dirigea vars la porte d’entrée
du troquet pour retourner le panneau ouvert/fermé histoire
d’être tranquille. Il s’arrêta net derrière
belle maman qui sifflait tranquilou son godet de picrate et lui
arracha la robe. Il éjecta son ben à une rapidité
digne d’un super héros et tendit son chibre érectile
vers le premier orifice présent. Il s’accrocha ses
hanches et la monta sauvagement. Comme elle ne disait rien et se
laissait faire il empoigna ses cheveux et lui cogna la tête
contre le zinc.
- Molo avec le matos, ça coûte cher gueula le barman
de sa cuisine.
Françouais
lâcha prise et continua la chevauchée sauvage. De temps
à autre il sortait son chibre pour l’empoigner et matraquer
le cul de la vieille, celle-ci continuait de se laisser faire. Au
bout de quelques trop courtes minutes il envoya une purée
magistrale d’une puissance phénoménale. En retirant
son chibre, il y eut un bruit de bouchon que l’on ôte
d’un goulot.
- Et maintenant tu es fier de toi, tu viens de niquer une robe en
soldes à 2 euros et en plus je n’ai quasiment rien
sentie annonça d’une voix glaciale belle maman.
– Oh ne fais pas trop la maligne car tu risques d’avoir
de gros problèmes avec moi. Je risque de te montrer de quel
bois je me chauffe.
– C’est depuis que tu baises avec des animaux, cela
t’a ramolli le chibre et tu ne t’en es même pas
rendu compte. Tu deviens triste mon garçon.
Françouais
pissa à la raie de la vieille ce qui eut pour effet de la
faire marer. Penaud il ramassa son ben, il irait se laver la bite
après la bouffe.
L’autre connard
ressortit avec une marmite puante de porc, tout fier de lui. Il
balança des assiettes sur le comptoir et les chargea à
grand renfort de louche. Ce qui était dans les assiettes
était indéfinissable et d'une odeur immonde. Voilà
donc pourquoi les mouches avaient depuis belle lurette désertées
le lieu.
Après la
bouffe la sieste, un organisateur pointa son nez pour faire visiter
aux deux gagnants leur nid d’amour. En arrivant dans la chambre
Françouais gerba sur la moquette ce qui fit pisser dans sa
culotte belle maman. Une fois remis de leurs émotions, ils
s’installèrent.
- Ouaip, on va attendre que toute cette merde ait fondue pour sortir
dit Françouais.
– Ils disent qu’il y en a pour des mois avant le dégel.
– Et merde, dire que l’on ne devait rester qu’une
semaine, cela ne va pas le faire.
– Une semaine enfermé cela va nous reposer et peut
être permettre de nous retrouver, tu vas pouvoir à
la façon d’un athlète t’entraîner
à me faire des sévices qui me feront enfin crier.
– Rien à fouttre, de m’entraîner, j’ai
une pleine valoche de tixons de conso au bistrot à dépenser,
ne compte pas une seconde que je décolle du zinc pour quoi
que ce soit d’autre.
Belle maman changea
de robe, ils vidèrent le bar de la chambre. Françouais
passa une soufflante au réceptionniste pour qu’il vienne
remplir le bar immédiatement sous peine de poursuites judiciaires.
- ‘Tain et en plus il fait un froid de canard dans ce bled,
fait chier devoir rester une semaine ici grommela Françouais.
– demain tu auras qu’à aller faire un petit peu
de luge et de ski, cela t’aérera les neurones.
– Sports de gonzesses, moi je n’aime que notre équipe
de foot de Saint Saturnin, elle perd presque tout le temps mais
c’est le seul sport que je comprenne et le seul que l’on
peut suivre en se biturant la gueule comme un taré.
– Mais non, tu n’as pas l’esprit si optu, demain
je te sortirais des vêtements et après ton cognac matinal
tu iras faire un petit peu de glisse.
– M’en fous de la glisse, il n’y a que la baise
et la picole qui m’intéresse.
– Ah si tu le prend comme cela, je vais sévir.
– Rien à fouttre de tes menaces je me casse illico
à Saint Saturnin moi, dusse je y aller à pied.
Françouais
ouvrit la fenêtre, mit un pied sur le balcon ou il y avait
plus de cinquante centimètres de neige et avança tel
un crapaud qui arque dans des orties sans se brûler les couilles.
Il arriva enfin à la rambarde qu’il enjamba, il tremblait
comme une feuille sous le vent. Jamais il ne tiendrait dans ce pays
de con habillé de la sorte. Il mourrait de froid avant de
sortir du bled et ne reverrait jamais son pucier si doux. Il se
résigna donc et rentra dans l’appartement en ramenant
trois tonnes de neige. Belle Maman en profita pour en mettre quelques
cristaux dans son pastaga.
– Tu vois bien que tu es coincé ici, tu va donc devoir
profiter de ton séjour sous peine de mourir d’ennui.
– Entrez gueula Françouais au type de l’hôtel
qui venait réapprovisionner le bar.
– Bonsoir madame, monsieur bredouilla très intimidé
le type, je viens pour réapprovisionner votre bar.
– Pose ton carton, sinon tu devras revenir dans dix minutes.
– Bien Monsieur, je le met sur quel compte ?
– Sur celui du maire, il peut prendre à sa charge ce
supplément vu ce qu’il nous fait endurer dans son bled.
– D’accord, passez une bonne soirée.
– C’est ça casses-toi répondit Françouais
en claquant la porte suite à un coup de pied.
– Et bien on va pouvoir tenir toute la soirée, est-ce
qu’il y a du schnapp pour commencer ?
– ‘Tain tu ne penses qu’à picoler et jamais
à baiser, mais pourquoi cela ne tourne pas rond chez toi
?
– Et bien oui je ne pense qu’à picoler et je
peux t’affirmer que si demain tu ne veux pas faire de la luge,
se sera ceinture et toute la semaine. Tu sais bien que je suis capable
de m’abstenir de tes dégueulasseries.
- ‘Tain d’saloppe.
Il n’était
que cinq heures de l’après midi et déjà
la fatigue avait profondément entamé le moral des
deux loustics. Ils avaient tellement picolé qu’ils
s’endormirent sans aller manger un seul morceau. Les organisateurs
du séjour hésitèrent à leur faire un
petit coucou dans leur chambre puis se résignèrent
lorsqu’au travers de la porte ils entendirent des ronflements
sourds.
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