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Le nouveau directeur de la station
buvait un coup de cognac pour se faire passer son mal de couilles,
il avait aussi une grosse marque rouge sur la paupière droite.
Il avait été trop autoritaire vis à vis de
Françouais en lui demandant ce qu’il pensait d’avancer
l’heure de démarrage. Françouais l’avait
gratifié d’un double crochet gauche et d’un coup
de pied chassé dans les couilles. Le freluquet c’étant
évanouit tout de suite Françouais avait achevé
sa grande forme en martelant le mur avec son front qu’il avait
déjà sévèrement amoché.
Maintenant calmé et c’étant torché le
chibre dans les rideaux, Françouais avait finalement accepté,
comme cela il serait murgé plus tôt que d’ordinaire.
- N’oubliez pas le défit de ce soir chers auditeurs,
il va falloir être très fort dans sa tête pour
gagner. J’ai moi même mon tonnelet prêt à
remplir mon godet d’un précieux liquide. Exceptionnellement
nous risquons d’avancer le démarrage de cette grosse
fiesta car nous nous impatientons tous. D’autre part la météo
s’améliore, il ne pleut plus de seaux de merde, ou
il en pleut moins, il semble que nous allons vers une accalmie.
- Vive la vinasse et vive Françouais braillaient les suporters.
Le père Bazzzin
ce vieillard acariâtre tapait avec sa canne un tonneau de
picrate que le gérant du troquet refusait pour l’heure
d’ouvrir.
- Vingt dix dioux, va ti l’ouvrir que j’men jette un
p’tit coup.
- Ah non père Bazzzin, il faut attendre le top départ
de Françouais.
- Ah vingt dix dioux, le petit freluquet, v’la t’y pas
qu’il voudrait m’empêcher de picoler c’te
p’tiou saligo.
- Cinq, quatre, trois, deux, un zéro, brailla la foule impatiente
de remarcher du pied gauche dans l’ivresse.
- Je déclare la murge ouverte, dit cet enfoiré de
Françouais qui avait failli se faire dépasser par
les événements sur ce coup là.
C’est à
ce moment et avant de s’en enfiler quelques rasades, qu’il
prit la décision, lorsqu’il en aurait les moyens, de
se payer des gorilles qui feraient régner une terreur sans
partage. Il passa la rage qui le dévorait, avec quelques
godets cul sec dont l’effet serait fort dévastateur.
A l’extérieur
la foule en pantis rose était en liesse et la vinasse coulait
encore une fois à flots.
Tout
le monde faisait la fiesta sauf un. Au fin fond de la cambrousse,
Lucien avait squatté des chiottes d’une station essence
abandonnée, jamais la flicaille ne viendrait le déloger
ici. Il avait enfin trouvé un logis pas cher et digne de
lui. Au milieu des chiotards une énorme marmite lui permettrait
de préparer avec amour ses nouvelles rations de tanchopoulpe.
Lucien n’avait pas réussit à dégotter
du sperme de babouin, mais du sperme de cochon dont les propriétés
étaient fort proche ferait bien l’affaire. Il n’avait
plus envie de caguer et continuer à ce rythme eut été
une folie monstrueuse. En effet avec la fermentation du tanchopoulpe
au fin fond de ses intestins, retenter un tir aurait pu lui provoquer
une descente d’organes, ce qui contrarierait fortement ses
plans. Lucien c’était surexcité les sens à
toucher de son index droit, la poussière sur les cuvettes,
puis à compter les toiles d’araignées. Triquant
comme un gros malade, il finirait sa soirée à écrire
et dessiner des insanités au marqueur sur les murs.
A
chaque barrique descendue, le maire allait religieusement faire
une croix à la craie sur le sol de la place publique. Visiblement
bien éméché, l’énergumène
avait dû prendre un petit peu d’avance sur ses administrés.
Il était en effet infoutu à la cinquième croix
de continuer. Ainsi on délégua cette tâche à
un autre olibrius qui préférait se torcher à
l’huile d’olive qu’à l’alcool. C’était
rigolo de le voir se baisser, faire sa croix, tâcher son pantis
rose à cause des effets de l’huile. Personne n’y
fit attention car la tension montait à cause d’un pécore
qui avait émis l’hypothèse qu’après
la murge et la razzia des stocks de picrate, il n’y aurait
que pénurie. Un sentiment d’effroi avait donc envahit
la foule qui se vengeait doublement sur les godets, car il fallait
prendre le maximum de réserves pour tenir le maximum de temps.
Le picrate étoilé
fit des ravages au niveau des boyaux et la plupart des autochtones
qui n’avaient pas passé leur après midi à
caguer, furent victime de diarrhée verdâtre. Mais comme
le vert allait bien avec le rose des pantis, la fête continua
dans une agréable puanteur.
Françouais
en direct live avec Goudriole les Fiotes, faisait toutes les huit
minutes et demie, un point radiophonique sur les scores. Cet affrontement
promettait d’être rageur.
Comme il devait commander un autre tonneau, il passa un morceau
de mouse musique. Son fiston avait en effet passé une soirée
à enregistrer des souris qui gambadaient dans une armoire
et grignotaient les soutards et culottes de sa grand-mère.
Comme d’habitude,
plein de bonnes idées, Françouais pissa par la fenêtre.
Les fans en bas se roulaient par terre de joie. Ensuite on lui apporta
un nouveau tonneau et il redevint doux comme un agneau, il avait
retrouvé son doudou.
Montrant sa bonne
volonté il prit un appel en direct :
- Bonjour Françouais, l’animateur intergalactique du
troisième millénaire.
- Bonjour Jeune homme, a qui ai-je l’honneur.
- Je me nomme Paulo, je suis grand et costaud, toutes les femmes
devraient m’avoir dans la peau.
- Ouarf, ouarf, petit connard de prétentieux, je suis sûr
que tu fais un mètre quarante et que tu arbore une gueule
à coucher dehors avec les bêêêtes.
Françouais
se bidonnait tellement qu’il manqua de se gerber sur ses souliers
de marque à 3 euros et quinze centimes.
- Meuh non, c’est mon papa qui paraît-il était
comme cela, moi j’emballe à fonds les ballons.
- Arrêtes, mes fans vont s’évanouir si tu continues
une telle description.
Françouais
en profita pour s’allumer six clopes et s’en refoutre
un petit coup dans le gosier, le picrate était vraiment imbuvable
mais avec la quantité il oublierait rapidement la qualité.
- Alors pourquoi nous appelles-tu mon garçon ? expliques
nous ton problème.
- Meuh non je n’ai pas de problèmes, en fait si, euh
….
Il y eut un drôle
de bruit puis quelques petits cris et l’interlocuteur repris
la parole.
- Ouaip, j’appelle parce que je voulais pousser un gros coup
de gueule.
- Euh là, mon gaillard, il va falloir te calmer, le seul
qui ait le droit de lever le ton ici, c’est bien moi et pas
toi espèce de petit enculé d’auditeur de merde.
- Oui mon maître, bredouilla Paulo.
- Et bien voilà, tu as tout comprit, c’est comme cela
et uniquement comme cela qu’il faut me parler, continues mon
petit et articule.
- Je voulais pousser un coup de gueule contre les nanas, leurs petites
culottes, oups ça recommence.
Paulo, semblait
être terriblement embarrassé. Il était possible
d’entendre des bruits bizarres. Françouais n’aimait
pas trop ce genre de gros connard qui pourrait lui voler durant
quelques instants la vedette.
- Bon, on ne va pas y passer la soirée, nous avons uns grosse
murge à organiser, tu la crache ta valda ?
- Oui Monsieur Françouais, je voulais parler des petites
culottes, oups je remets cela.
- Mais bon sang de bonsoir, qu’est-ce qui t’arrive Paulo
?
- Je ne suis pas Paulo mais AlainD bredouilla l’autre tordu.
AlainD qui appelait d’une cabine, se blottissait au maximum
contre le mur pour échapper aux regards des passants. Son
falzar constellé d’auréoles attirait les regards
et suscitait de la crainte. Une brave concierge lui balança
un seau d’eau froide pour remettre les idées en place
à cet individus bizarroide.
- Espèce de petit connard, vas voir sur Mars si j’y
suis, fous nous la paix, tu n’es qu’une merde, casses
toi le plus loin possible sinon il va t’arriver des problème.
Françouais
n’attendit même pas la réponse de la grosse merde
et raccrocha avec une telle violence qu’il en détruisit
le combiné. Il avait beau se prendre des méga rasades
de picrate, il ne se calmerait plus.
AlainD qui venait
de chier dans son froc de peur, considéra que son coup de
gueule avait été un élément moteur de
sa sinistre vie. Les gens le regarderaient d’un autre œil
maintenant. Très fier il inscrivit avec un marqueur sur son
tee shirt : «c’est moi Paulo qui a appelé radio
chibre mou pour pousser un coup de gueule ».
Il aurait voulu
écrire d’autre phrases savantes, mais il fut chassé
par les coups de balais de la tigresse. Il se barra et éjacula
une nouvelle fois dans son ben car la concierge ne portait pas de
chaussettes.
Le
car des Japonais qui faisaient la route du sexe, s’arrêta
pile poil sur les croix blanches. Après quelques coups de
fusil, le chauffeur comprit qu’il devait garer son véhicule
à un autre endroit. Les vieux de la maison de retraite, tous
à la fenêtre en pantis rose et un gobelet à
la main, ne loupaient pas une miette de ce fabuleux spectacle gratuit.
Ils se félicitaient de vivre dans une telle contrée
ou l’activité était si intense.
Les Japonais ne
s’arrêtaient de faire des photos que pour boire un coup,
ainsi ils se dirigèrent à cause des odeurs naturellement
vers la cabane du père Bazzzin ce vieillard acariâtre.
- Cré ben dit dioux, le premier qui touche à ma cabane,
y va tâter de ma canne gueula le vieux du troquet.
Il était
effectivement très énervé par rapport à
ce qui c’était passé à deux reprises
aujourd’hui. Les Japonais le prirent en photo ce qui satisfit
son ego et lui permit de s’en rejeter un petit. Il eut l’agréable
surprise de voir qu’il comprenait et parlait le Japonais lorsqu’il
était bourré. Par contre il ne se souvenait plus comment
l’on disait partouze et cela sembla considérablement
le gêner pour aborder les femelles. Le vieux dû annoncer
au patron du troquet que ces nouveaux amis souhaitaient manger quelques
sushis et sashimis. Lorsqu’il eut teminé la description,
le boss eut l’idée d’aller chercher Finaude pour
la fabrique de ces bizarroideries.
Quand la Finaude
arriva, son faciès porcin se fendit en deux. En effet , la
gourdasse avait reconnu les olibrius qu’elle avait branlée
tout au long de l’après midi.. Avec une truelle, le
patron du bar récupéra très précautionneusement
le pus qui émanait des furoncles Finaudiens. La gourdasse
se fit un plaisir de s’introduire dans le sexe du riz collant.
Il ne restait plus qu’au cuistot de récupérer
le riz, le couper en petits tronçons et le tartiner avec
le liquide récupéré. Le goûteur Japonais
tomba dans les pommes d’émerveillement et dès
qu’il revenait à lui, il repartait d’émotion.
Cette recette improvisée fut un véritable succès,
Finaude reçut tous les honneurs et eut pour l’occasion
un godet de picrate gratos. L’amitié Saint-Saturno
Japonaise était scellée.
Le patron rebalança
une tournée gratos, ce qui eut pour effet de faire tracer
une nouvelle croix blanche sur le sol. Personne ne songerait maintenant
à aller traficoter de quelconques sombreries autour de la
cabane du père Bazzzin ce vieillard acariâtre.
Pendant ce temps
à la station, un petit homme laid continuait à s’agiter
autour de son micro.
- Mes petits auditeurs chéris, je coupe cette magnifique
page musicale pour vous indiquer les résultats après
deux heures d’intense beuverie. En effet les deux villages
sont à égalité, tout va donc se jouer dans
un mouchoir de poche. Courage, ne perdez pas la cadence, continuez
à picoler.
En l’honneur
de cette folle soirée, Françouais c’était
payé deux prostituées des bas quartiers. Pour une
fois il n’avait pas trop envie de baiser mais plutôt
une envie de fun, ainsi il avait choisit deux gentils perroquets.
Leurs tours de tailles devait sans aucun doute avoisiner les cent
trente et elle ne devait pas être trop loin du quintal. Il
trouvait très motivant lorsqu’il picolait durant son
émission, de mater avec insistance quelque chose qui lui
changerait les idées. A deux mètres de Françouais,
les deux prostituées à moitié dénudées
s’escrimaient à pratiquer une danse du ventre typiquement
Saint Saturnoise. Françouais rouge de plaisir avait de la
buée sur ses lunettes faites avec des culs de bouteille.
Il ne pouvait malheureusement plus triquer pour ce soir car il avait
déjà et de très loin dépassé
la dose d’alcool prescrite.
Françouais
ressentit un malaise au niveau du vente, sa peau s’était
tendu et la boyasse vibrait à tout rompre. Il donna l’ordre
à ses danseuses d’aller se fumer une clope ou de se
lécher durant quelques minutes le temps de se soulager. Il
ne prit même pas le temps de s’enfiler une gorgée
pour la route comme à l’accoutumée. Il se dirigea
d’un pas pressant vers les chiotards qu’il malmenait
volontairement depuis son arrivée dans cette putain de radio,
balança un coup de pompe et se morfla le groin contre la
porte close. Et oui, d’ordinaire la porte s’ouvrait
à ce régime, mais aujourd’hui un squateur changeait
les petites habitudes. Françouais vociféra quelques
paroles nauséabondes et se dirigea vers les cabines féminines
ou il fut accueillit de la même manière. L’odeur
de bite malpropre était remplacée par une odeur de
foufoune fraîchement savonnée, mais la porte était
close. Françouais devant son envie pressante, fit le manège
durant quelques instants et par peur de fuites intempestives évita
de ronchonner ou de foutre des coups de pompe n’importe où.
Visiblement, par rapport aux cris poussés, les occupants
étaient victimes du même syndrome.
Françouais
qui commençait à croiser les jambes sévère,
cracha ses clopes et parcouru en vain les différents endroits
de l'immeuble munis de cuvettes plus ou moins limpides. Il fallait
se rendre à l’évidence, devant les queues grandissantes
devant les cabines, il se tramait quelque chose de bizaroide. Françouais
n’en pouvant plus déboula dans la cantine de la radio,
déserte à cette heure. Il enleva le couvercle de la
plus grosse marmite et sans se préoccuper du contenu, se
défroqua et s’installa. Il eut beau forcer comme un
damné, il avait toujours le ventre aussi gonflé. Il
pensa un moment qu’il s’agissait d’une nouvelle
épidémie liée à ce qui leur était
tombé sur la tronche depuis quelques heures. Il se voyait
déjà au centre des micros et caméras et d’une
foule journalistique à expliquer délicatement comment
en tant que héros, il avait réussit à sauver
les pauvres hères de Saint Saturnin les Bains.
Deux gars à
côté jaquetaient et se poilaient comme des nazes, visiblement
ils ne souffraient pas eux.
- Ben Dédé, tu vas bientôt me devoir une boutanche
de pastagua.
- Oh ben, j’attends que la fosse septique éclate et
que les sous-sols soient inondés avant de m’avouer
grand perdant répondit son compère
- Oh si tu veux, allez on s’en jette encore un petit avant
de partir, c’est la fête aujourd’hui.
Françouais
assit sur sa marmitte, fulminait, comment ses deux connards ne pouvaient
pas être atteint du même mal que la majeur partie des
gus qui avaient bouffés dans cette putain de cantine. La
rage, lui fit oublier la discrétion et il balança
une grosse caisse.
- Oh putain, tu entends cela, ça résonne jusqu’au
sous-sol dit en se bedonnant le Dédé.
- Ouah ha ha, pour une fois qu’il y en a qui résonnent
dans cet établissement répondit son compère
entre deux gorgées.
- Je n’y croyais pas trop à cette recette de tanchopoulpe,
car c’est vraiment un dégénéré
de l’asile qui me l’a compté.
- Il faut que tu continues à les fréquenter, pour
avoir d’autres tuyaux. Qu’est-ce que l’on va pouvoir
se marrer.
- Ah mais il faut que je fasse des économies avant d’y
songer car le réseau pour y aller en clandestin est très
cher, mais effectivement on peut envisager cela histoire de mettre
un peu le bazar en ce bas monde.
- Tu crois que les explosions de cet après midi étaient
liées au tanchopoulpe ?
- Ah ça pour sûr, je les reconnaîtrais entre
mille, mais là il s’agissait d’un véritable
professionnel des tirs.
Dédé
se tripotait les couilles ouvertement. En fait ce salopard avait
fait une recette dérivée de celle du tanchopoulpe.
A la place du sperme de babouin, il avait organisé un concours
de branlette avec les cuistots et cela avait pu faire l’affaire.
Françouais
tenait son prochain vent de panique pour la populace. Il se frottait
les mains et en oublia qu’il était assit au bord d’une
marmite et se retrouva le cul dans la choucroute. Comme les deux
cuistots rappliquèrent , il dut faire le mort.
- Bon Dédé, c’est vrai que tu es mon chef et
que tu gagnes tous les paris que nous faisons.
- Ah ah ah pourquoi crois-tu que je suis le chef hein ?
- J’ai une faveur à te demander.
- Vas-y jettes-toi à l’eau mon p’tit gars, qu’est-ce
qui te ferais plaisir ?
- Ben, j’ai vingt huit ans et je suis encore puceau ….
- Attends ta prime de fin d’année et vas voir une pute
!
- Oui mais en attendant j’ai terriblement envie, ça
doit être l’alcool.
- Qu’est-ce que je peux faire pour toi ? demanda cet enfoiré
de Dédé qui commençait à avoir une petite
idée derrière la tête.
- C’est bien de la tête de veau qui est prévue
pour demain ?
- Ca c’est sûr, et de la charolaise, c’est du
top qualité.
Le cuistot puceau,
rougissait comme un poulpe revenant dans un bouillon de tanchopoulpe,
il regardait ses chaussures qu’il traînait sur le sol.
- Est-ce que je peux me dépuceler avec une tête de
veau ?
- Ha mais bien sur, là tu me rappelles ma jeunesse, prend
la deuxième, elle possède de superbes oreilles et
une jolie dentition.
Le puceau sautilla
de joie, Dédé se print une nouvelle boutanche et s’installa
pour admirer ce spectacle intitulé : le dépucelage
du pustuleux. Le jeunot se précipita au frigo, sortit la
deuxième tête qu’il installa sur un plan de travail.
Il lui sortit le persil des naseaux, se le foutta dans les oreilles,
dégrafa son falzard à carreaux et introduisit directos
son chibre dans la bouche de l’animal mort. Il limait la bête
en la tenant par les oreilles pour éviter qu’elle ne
glisse et poussait des cris de truie en rut. Françouais mourrait
d’envie d’admirer comme Dédé, ce merveilleux
spectacle mais par rapport à ce qu’il avait fait dans
la marmite, il risquait de se faire désosser et de plus il
était au courant maintenant d’un secret fort dérangeant.
L’autre babouin
qui limait comme un taré envoya la purée sans aucune
retenue en gueulant comme un veau. Lorsqu’il s’écroula
à côté de la bête, Dédé
ne put s’empêcher d’applaudire se spectacle absolument
fabuleux.
Les deux acolytes
remirent la tête dans la chambre froide et sortir direction
les barriques histoire de se changer les idées.
Françouais
attendit quelques instants pour remuer. Il fit des tonnes d’efforts
pour atteindre la surface car ses sens étaient tout émoustillés.
Il triquait de nouveau comme un gros obsédé en manque
de nouille. A propos de nouille, il sortit son gant de toilette
qu’il ne quittait jamais pour le fourrer de nouilles. Il retourna
tout dans cette satanée chambre froide sans retrouver la
moindre écuelle de nouilles, il devrait donc se branler à
sec. Une lueur de génie flasha son esprit saugrenu. Il se
tailla une énorme part de bœuf qu’il plia en deux,
ceci ferait amplement l’affaire. Il se saccada pendant de
longues minutes et balança ce qu’il lui restait au
fin fond de ses coucougnettes ratatinées. Cette scène
était nettement moins intéressante que la précédente
et heureusement qu’il n’y eut point de public car Françouais
se serait prit des tomates et autre saloperies dans la tronche.
En remontant les
escaliers pour continuer son animation, Françouais sentit
encore quelques ballonnements. Il balança quelques rots et
pets pour se refaire une petite santé. Les gens commençaient
à sortir l’air hagard des différents chiotards.
Françouais partit au triple galop direction son micro. Il
ne prit même pas la peine de se mettre en place et harangua
ses auditeurs.
- Saint Saturnois, Saint Sturnoises, je vous ai compris. Vous avez
mal aux tripes et c’est à causes des bombardements
subits cet après midi. En effet ces enfoirés de Goudriolais
puants n’ont cesser de nous canarder avec des produits pas
frais. Il est temps de nous venger, ne nous laissons pas marcher
dessus.
Françouais
venait de recevoir une nouvelle barrique offerte par un tenancier
de bordel complètement fan de ces émissions qui lui
ramenaient un monde fou chez lui.
- La seule façon de les plumer, c’est de picoler un
maximum pour écraser ces cloportes en voix d’extinction.
Nom de dieux, vous avez un honneur à défendre, picolez
tant que vous pouvez. Par contre, n’oubliez pas de gerber
dans les caniveaux.
La populace qui
avait reconnue la voix de son maître se tourna en direction
de la radio, leva son verre et tous en chœur poussèrent
leur cris de guerre :
- Vive la picole bordel de merde et aux chiottes les Goudriolais.
Françouais,
s’il c’était appelé AlainD, aurait fait
sur lui d’émotion. Il ne se contenta que d’une
larme qu’il recueillit dans un fond de pastaga pur qu’il
s’enfila cul sec.
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