Les aventures de Françouais


Chapitre 9 - Préparation décollage

 
 


Le nouveau directeur de la station buvait un coup de cognac pour se faire passer son mal de couilles, il avait aussi une grosse marque rouge sur la paupière droite. Il avait été trop autoritaire vis à vis de Françouais en lui demandant ce qu’il pensait d’avancer l’heure de démarrage. Françouais l’avait gratifié d’un double crochet gauche et d’un coup de pied chassé dans les couilles. Le freluquet c’étant évanouit tout de suite Françouais avait achevé sa grande forme en martelant le mur avec son front qu’il avait déjà sévèrement amoché.
Maintenant calmé et c’étant torché le chibre dans les rideaux, Françouais avait finalement accepté, comme cela il serait murgé plus tôt que d’ordinaire.
- N’oubliez pas le défit de ce soir chers auditeurs, il va falloir être très fort dans sa tête pour gagner. J’ai moi même mon tonnelet prêt à remplir mon godet d’un précieux liquide. Exceptionnellement nous risquons d’avancer le démarrage de cette grosse fiesta car nous nous impatientons tous. D’autre part la météo s’améliore, il ne pleut plus de seaux de merde, ou il en pleut moins, il semble que nous allons vers une accalmie.
- Vive la vinasse et vive Françouais braillaient les suporters.
Le père Bazzzin ce vieillard acariâtre tapait avec sa canne un tonneau de picrate que le gérant du troquet refusait pour l’heure d’ouvrir.
- Vingt dix dioux, va ti l’ouvrir que j’men jette un p’tit coup.
- Ah non père Bazzzin, il faut attendre le top départ de Françouais.
- Ah vingt dix dioux, le petit freluquet, v’la t’y pas qu’il voudrait m’empêcher de picoler c’te p’tiou saligo.
- Cinq, quatre, trois, deux, un zéro, brailla la foule impatiente de remarcher du pied gauche dans l’ivresse.
- Je déclare la murge ouverte, dit cet enfoiré de Françouais qui avait failli se faire dépasser par les événements sur ce coup là.
C’est à ce moment et avant de s’en enfiler quelques rasades, qu’il prit la décision, lorsqu’il en aurait les moyens, de se payer des gorilles qui feraient régner une terreur sans partage. Il passa la rage qui le dévorait, avec quelques godets cul sec dont l’effet serait fort dévastateur.
A l’extérieur la foule en pantis rose était en liesse et la vinasse coulait encore une fois à flots.

Tout le monde faisait la fiesta sauf un. Au fin fond de la cambrousse, Lucien avait squatté des chiottes d’une station essence abandonnée, jamais la flicaille ne viendrait le déloger ici. Il avait enfin trouvé un logis pas cher et digne de lui. Au milieu des chiotards une énorme marmite lui permettrait de préparer avec amour ses nouvelles rations de tanchopoulpe. Lucien n’avait pas réussit à dégotter du sperme de babouin, mais du sperme de cochon dont les propriétés étaient fort proche ferait bien l’affaire. Il n’avait plus envie de caguer et continuer à ce rythme eut été une folie monstrueuse. En effet avec la fermentation du tanchopoulpe au fin fond de ses intestins, retenter un tir aurait pu lui provoquer une descente d’organes, ce qui contrarierait fortement ses plans. Lucien c’était surexcité les sens à toucher de son index droit, la poussière sur les cuvettes, puis à compter les toiles d’araignées. Triquant comme un gros malade, il finirait sa soirée à écrire et dessiner des insanités au marqueur sur les murs.

A chaque barrique descendue, le maire allait religieusement faire une croix à la craie sur le sol de la place publique. Visiblement bien éméché, l’énergumène avait dû prendre un petit peu d’avance sur ses administrés. Il était en effet infoutu à la cinquième croix de continuer. Ainsi on délégua cette tâche à un autre olibrius qui préférait se torcher à l’huile d’olive qu’à l’alcool. C’était rigolo de le voir se baisser, faire sa croix, tâcher son pantis rose à cause des effets de l’huile. Personne n’y fit attention car la tension montait à cause d’un pécore qui avait émis l’hypothèse qu’après la murge et la razzia des stocks de picrate, il n’y aurait que pénurie. Un sentiment d’effroi avait donc envahit la foule qui se vengeait doublement sur les godets, car il fallait prendre le maximum de réserves pour tenir le maximum de temps.
Le picrate étoilé fit des ravages au niveau des boyaux et la plupart des autochtones qui n’avaient pas passé leur après midi à caguer, furent victime de diarrhée verdâtre. Mais comme le vert allait bien avec le rose des pantis, la fête continua dans une agréable puanteur.
Françouais en direct live avec Goudriole les Fiotes, faisait toutes les huit minutes et demie, un point radiophonique sur les scores. Cet affrontement promettait d’être rageur.
Comme il devait commander un autre tonneau, il passa un morceau de mouse musique. Son fiston avait en effet passé une soirée à enregistrer des souris qui gambadaient dans une armoire et grignotaient les soutards et culottes de sa grand-mère.
Comme d’habitude, plein de bonnes idées, Françouais pissa par la fenêtre. Les fans en bas se roulaient par terre de joie. Ensuite on lui apporta un nouveau tonneau et il redevint doux comme un agneau, il avait retrouvé son doudou.
Montrant sa bonne volonté il prit un appel en direct :
- Bonjour Françouais, l’animateur intergalactique du troisième millénaire.
- Bonjour Jeune homme, a qui ai-je l’honneur.
- Je me nomme Paulo, je suis grand et costaud, toutes les femmes devraient m’avoir dans la peau.
- Ouarf, ouarf, petit connard de prétentieux, je suis sûr que tu fais un mètre quarante et que tu arbore une gueule à coucher dehors avec les bêêêtes.
Françouais se bidonnait tellement qu’il manqua de se gerber sur ses souliers de marque à 3 euros et quinze centimes.
- Meuh non, c’est mon papa qui paraît-il était comme cela, moi j’emballe à fonds les ballons.
- Arrêtes, mes fans vont s’évanouir si tu continues une telle description.
Françouais en profita pour s’allumer six clopes et s’en refoutre un petit coup dans le gosier, le picrate était vraiment imbuvable mais avec la quantité il oublierait rapidement la qualité.
- Alors pourquoi nous appelles-tu mon garçon ? expliques nous ton problème.
- Meuh non je n’ai pas de problèmes, en fait si, euh ….
Il y eut un drôle de bruit puis quelques petits cris et l’interlocuteur repris la parole.
- Ouaip, j’appelle parce que je voulais pousser un gros coup de gueule.
- Euh là, mon gaillard, il va falloir te calmer, le seul qui ait le droit de lever le ton ici, c’est bien moi et pas toi espèce de petit enculé d’auditeur de merde.
- Oui mon maître, bredouilla Paulo.
- Et bien voilà, tu as tout comprit, c’est comme cela et uniquement comme cela qu’il faut me parler, continues mon petit et articule.
- Je voulais pousser un coup de gueule contre les nanas, leurs petites culottes, oups ça recommence.
Paulo, semblait être terriblement embarrassé. Il était possible d’entendre des bruits bizarres. Françouais n’aimait pas trop ce genre de gros connard qui pourrait lui voler durant quelques instants la vedette.
- Bon, on ne va pas y passer la soirée, nous avons uns grosse murge à organiser, tu la crache ta valda ?
- Oui Monsieur Françouais, je voulais parler des petites culottes, oups je remets cela.
- Mais bon sang de bonsoir, qu’est-ce qui t’arrive Paulo ?
- Je ne suis pas Paulo mais AlainD bredouilla l’autre tordu.
AlainD qui appelait d’une cabine, se blottissait au maximum contre le mur pour échapper aux regards des passants. Son falzar constellé d’auréoles attirait les regards et suscitait de la crainte. Une brave concierge lui balança un seau d’eau froide pour remettre les idées en place à cet individus bizarroide.
- Espèce de petit connard, vas voir sur Mars si j’y suis, fous nous la paix, tu n’es qu’une merde, casses toi le plus loin possible sinon il va t’arriver des problème.
Françouais n’attendit même pas la réponse de la grosse merde et raccrocha avec une telle violence qu’il en détruisit le combiné. Il avait beau se prendre des méga rasades de picrate, il ne se calmerait plus.
AlainD qui venait de chier dans son froc de peur, considéra que son coup de gueule avait été un élément moteur de sa sinistre vie. Les gens le regarderaient d’un autre œil maintenant. Très fier il inscrivit avec un marqueur sur son tee shirt : «c’est moi Paulo qui a appelé radio chibre mou pour pousser un coup de gueule ».
Il aurait voulu écrire d’autre phrases savantes, mais il fut chassé par les coups de balais de la tigresse. Il se barra et éjacula une nouvelle fois dans son ben car la concierge ne portait pas de chaussettes.

Le car des Japonais qui faisaient la route du sexe, s’arrêta pile poil sur les croix blanches. Après quelques coups de fusil, le chauffeur comprit qu’il devait garer son véhicule à un autre endroit. Les vieux de la maison de retraite, tous à la fenêtre en pantis rose et un gobelet à la main, ne loupaient pas une miette de ce fabuleux spectacle gratuit. Ils se félicitaient de vivre dans une telle contrée ou l’activité était si intense.
Les Japonais ne s’arrêtaient de faire des photos que pour boire un coup, ainsi ils se dirigèrent à cause des odeurs naturellement vers la cabane du père Bazzzin ce vieillard acariâtre.
- Cré ben dit dioux, le premier qui touche à ma cabane, y va tâter de ma canne gueula le vieux du troquet.
Il était effectivement très énervé par rapport à ce qui c’était passé à deux reprises aujourd’hui. Les Japonais le prirent en photo ce qui satisfit son ego et lui permit de s’en rejeter un petit. Il eut l’agréable surprise de voir qu’il comprenait et parlait le Japonais lorsqu’il était bourré. Par contre il ne se souvenait plus comment l’on disait partouze et cela sembla considérablement le gêner pour aborder les femelles. Le vieux dû annoncer au patron du troquet que ces nouveaux amis souhaitaient manger quelques sushis et sashimis. Lorsqu’il eut teminé la description, le boss eut l’idée d’aller chercher Finaude pour la fabrique de ces bizarroideries.
Quand la Finaude arriva, son faciès porcin se fendit en deux. En effet , la gourdasse avait reconnu les olibrius qu’elle avait branlée tout au long de l’après midi.. Avec une truelle, le patron du bar récupéra très précautionneusement le pus qui émanait des furoncles Finaudiens. La gourdasse se fit un plaisir de s’introduire dans le sexe du riz collant. Il ne restait plus qu’au cuistot de récupérer le riz, le couper en petits tronçons et le tartiner avec le liquide récupéré. Le goûteur Japonais tomba dans les pommes d’émerveillement et dès qu’il revenait à lui, il repartait d’émotion. Cette recette improvisée fut un véritable succès, Finaude reçut tous les honneurs et eut pour l’occasion un godet de picrate gratos. L’amitié Saint-Saturno Japonaise était scellée.
Le patron rebalança une tournée gratos, ce qui eut pour effet de faire tracer une nouvelle croix blanche sur le sol. Personne ne songerait maintenant à aller traficoter de quelconques sombreries autour de la cabane du père Bazzzin ce vieillard acariâtre.
Pendant ce temps à la station, un petit homme laid continuait à s’agiter autour de son micro.
- Mes petits auditeurs chéris, je coupe cette magnifique page musicale pour vous indiquer les résultats après deux heures d’intense beuverie. En effet les deux villages sont à égalité, tout va donc se jouer dans un mouchoir de poche. Courage, ne perdez pas la cadence, continuez à picoler.
En l’honneur de cette folle soirée, Françouais c’était payé deux prostituées des bas quartiers. Pour une fois il n’avait pas trop envie de baiser mais plutôt une envie de fun, ainsi il avait choisit deux gentils perroquets. Leurs tours de tailles devait sans aucun doute avoisiner les cent trente et elle ne devait pas être trop loin du quintal. Il trouvait très motivant lorsqu’il picolait durant son émission, de mater avec insistance quelque chose qui lui changerait les idées. A deux mètres de Françouais, les deux prostituées à moitié dénudées s’escrimaient à pratiquer une danse du ventre typiquement Saint Saturnoise. Françouais rouge de plaisir avait de la buée sur ses lunettes faites avec des culs de bouteille. Il ne pouvait malheureusement plus triquer pour ce soir car il avait déjà et de très loin dépassé la dose d’alcool prescrite.
Françouais ressentit un malaise au niveau du vente, sa peau s’était tendu et la boyasse vibrait à tout rompre. Il donna l’ordre à ses danseuses d’aller se fumer une clope ou de se lécher durant quelques minutes le temps de se soulager. Il ne prit même pas le temps de s’enfiler une gorgée pour la route comme à l’accoutumée. Il se dirigea d’un pas pressant vers les chiotards qu’il malmenait volontairement depuis son arrivée dans cette putain de radio, balança un coup de pompe et se morfla le groin contre la porte close. Et oui, d’ordinaire la porte s’ouvrait à ce régime, mais aujourd’hui un squateur changeait les petites habitudes. Françouais vociféra quelques paroles nauséabondes et se dirigea vers les cabines féminines ou il fut accueillit de la même manière. L’odeur de bite malpropre était remplacée par une odeur de foufoune fraîchement savonnée, mais la porte était close. Françouais devant son envie pressante, fit le manège durant quelques instants et par peur de fuites intempestives évita de ronchonner ou de foutre des coups de pompe n’importe où. Visiblement, par rapport aux cris poussés, les occupants étaient victimes du même syndrome.
Françouais qui commençait à croiser les jambes sévère, cracha ses clopes et parcouru en vain les différents endroits de l'immeuble munis de cuvettes plus ou moins limpides. Il fallait se rendre à l’évidence, devant les queues grandissantes devant les cabines, il se tramait quelque chose de bizaroide. Françouais n’en pouvant plus déboula dans la cantine de la radio, déserte à cette heure. Il enleva le couvercle de la plus grosse marmite et sans se préoccuper du contenu, se défroqua et s’installa. Il eut beau forcer comme un damné, il avait toujours le ventre aussi gonflé. Il pensa un moment qu’il s’agissait d’une nouvelle épidémie liée à ce qui leur était tombé sur la tronche depuis quelques heures. Il se voyait déjà au centre des micros et caméras et d’une foule journalistique à expliquer délicatement comment en tant que héros, il avait réussit à sauver les pauvres hères de Saint Saturnin les Bains.
Deux gars à côté jaquetaient et se poilaient comme des nazes, visiblement ils ne souffraient pas eux.
- Ben Dédé, tu vas bientôt me devoir une boutanche de pastagua.
- Oh ben, j’attends que la fosse septique éclate et que les sous-sols soient inondés avant de m’avouer grand perdant répondit son compère
- Oh si tu veux, allez on s’en jette encore un petit avant de partir, c’est la fête aujourd’hui.
Françouais assit sur sa marmitte, fulminait, comment ses deux connards ne pouvaient pas être atteint du même mal que la majeur partie des gus qui avaient bouffés dans cette putain de cantine. La rage, lui fit oublier la discrétion et il balança une grosse caisse.
- Oh putain, tu entends cela, ça résonne jusqu’au sous-sol dit en se bedonnant le Dédé.
- Ouah ha ha, pour une fois qu’il y en a qui résonnent dans cet établissement répondit son compère entre deux gorgées.
- Je n’y croyais pas trop à cette recette de tanchopoulpe, car c’est vraiment un dégénéré de l’asile qui me l’a compté.
- Il faut que tu continues à les fréquenter, pour avoir d’autres tuyaux. Qu’est-ce que l’on va pouvoir se marrer.
- Ah mais il faut que je fasse des économies avant d’y songer car le réseau pour y aller en clandestin est très cher, mais effectivement on peut envisager cela histoire de mettre un peu le bazar en ce bas monde.
- Tu crois que les explosions de cet après midi étaient liées au tanchopoulpe ?
- Ah ça pour sûr, je les reconnaîtrais entre mille, mais là il s’agissait d’un véritable professionnel des tirs.
Dédé se tripotait les couilles ouvertement. En fait ce salopard avait fait une recette dérivée de celle du tanchopoulpe. A la place du sperme de babouin, il avait organisé un concours de branlette avec les cuistots et cela avait pu faire l’affaire.
Françouais tenait son prochain vent de panique pour la populace. Il se frottait les mains et en oublia qu’il était assit au bord d’une marmite et se retrouva le cul dans la choucroute. Comme les deux cuistots rappliquèrent , il dut faire le mort.
- Bon Dédé, c’est vrai que tu es mon chef et que tu gagnes tous les paris que nous faisons.
- Ah ah ah pourquoi crois-tu que je suis le chef hein ?
- J’ai une faveur à te demander.
- Vas-y jettes-toi à l’eau mon p’tit gars, qu’est-ce qui te ferais plaisir ?
- Ben, j’ai vingt huit ans et je suis encore puceau ….
- Attends ta prime de fin d’année et vas voir une pute !
- Oui mais en attendant j’ai terriblement envie, ça doit être l’alcool.
- Qu’est-ce que je peux faire pour toi ? demanda cet enfoiré de Dédé qui commençait à avoir une petite idée derrière la tête.
- C’est bien de la tête de veau qui est prévue pour demain ?
- Ca c’est sûr, et de la charolaise, c’est du top qualité.
Le cuistot puceau, rougissait comme un poulpe revenant dans un bouillon de tanchopoulpe, il regardait ses chaussures qu’il traînait sur le sol.
- Est-ce que je peux me dépuceler avec une tête de veau ?
- Ha mais bien sur, là tu me rappelles ma jeunesse, prend la deuxième, elle possède de superbes oreilles et une jolie dentition.
Le puceau sautilla de joie, Dédé se print une nouvelle boutanche et s’installa pour admirer ce spectacle intitulé : le dépucelage du pustuleux. Le jeunot se précipita au frigo, sortit la deuxième tête qu’il installa sur un plan de travail. Il lui sortit le persil des naseaux, se le foutta dans les oreilles, dégrafa son falzard à carreaux et introduisit directos son chibre dans la bouche de l’animal mort. Il limait la bête en la tenant par les oreilles pour éviter qu’elle ne glisse et poussait des cris de truie en rut. Françouais mourrait d’envie d’admirer comme Dédé, ce merveilleux spectacle mais par rapport à ce qu’il avait fait dans la marmite, il risquait de se faire désosser et de plus il était au courant maintenant d’un secret fort dérangeant.
L’autre babouin qui limait comme un taré envoya la purée sans aucune retenue en gueulant comme un veau. Lorsqu’il s’écroula à côté de la bête, Dédé ne put s’empêcher d’applaudire se spectacle absolument fabuleux.
Les deux acolytes remirent la tête dans la chambre froide et sortir direction les barriques histoire de se changer les idées.
Françouais attendit quelques instants pour remuer. Il fit des tonnes d’efforts pour atteindre la surface car ses sens étaient tout émoustillés. Il triquait de nouveau comme un gros obsédé en manque de nouille. A propos de nouille, il sortit son gant de toilette qu’il ne quittait jamais pour le fourrer de nouilles. Il retourna tout dans cette satanée chambre froide sans retrouver la moindre écuelle de nouilles, il devrait donc se branler à sec. Une lueur de génie flasha son esprit saugrenu. Il se tailla une énorme part de bœuf qu’il plia en deux, ceci ferait amplement l’affaire. Il se saccada pendant de longues minutes et balança ce qu’il lui restait au fin fond de ses coucougnettes ratatinées. Cette scène était nettement moins intéressante que la précédente et heureusement qu’il n’y eut point de public car Françouais se serait prit des tomates et autre saloperies dans la tronche.
En remontant les escaliers pour continuer son animation, Françouais sentit encore quelques ballonnements. Il balança quelques rots et pets pour se refaire une petite santé. Les gens commençaient à sortir l’air hagard des différents chiotards. Françouais partit au triple galop direction son micro. Il ne prit même pas la peine de se mettre en place et harangua ses auditeurs.
- Saint Saturnois, Saint Sturnoises, je vous ai compris. Vous avez mal aux tripes et c’est à causes des bombardements subits cet après midi. En effet ces enfoirés de Goudriolais puants n’ont cesser de nous canarder avec des produits pas frais. Il est temps de nous venger, ne nous laissons pas marcher dessus.
Françouais venait de recevoir une nouvelle barrique offerte par un tenancier de bordel complètement fan de ces émissions qui lui ramenaient un monde fou chez lui.
- La seule façon de les plumer, c’est de picoler un maximum pour écraser ces cloportes en voix d’extinction. Nom de dieux, vous avez un honneur à défendre, picolez tant que vous pouvez. Par contre, n’oubliez pas de gerber dans les caniveaux.
La populace qui avait reconnue la voix de son maître se tourna en direction de la radio, leva son verre et tous en chœur poussèrent leur cris de guerre :
- Vive la picole bordel de merde et aux chiottes les Goudriolais.

Françouais, s’il c’était appelé AlainD, aurait fait sur lui d’émotion. Il ne se contenta que d’une larme qu’il recueillit dans un fond de pastaga pur qu’il s’enfila cul sec.

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