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Belle maman et son équipage
s’arrêtèrent une bonne centaine de fois et pénétrèrent
dans les faubourgs de Saint Saturnin les Bains complètement
bourrés. Il était midi pétante, mais belle
maman, pleins phares, fiston sur le capot en permanence en train
de nettoyer le pare brise, roulait la langue pendante à tombeau
ouvert. Le père Bazzzin ce vieillard acariâtre roupillait
comme un sonneur. Sur son visage se dessinait un sourire car il
rêvait qu’un régiment de pucelle venait se mettre
au garde à vous devant son chibre lui même au garde
à vous.
Ils s’arrêtèrent
foutre le bordel au Chiotatlon. Fiston grimpa en haut des présentoirs,
cassa quelques cuvettes et assomma quelques vendeurs. Belle maman
qui n’en perdait jamais une, allait systématiquement
s’asseoir sur le visage des pauvres dégénérés.
La musique du magasin crachait à fond les ballons des musiques
immondes et des pubs niaiseuses sur des articles du Chiotalton.
Ce qui devait arriver
arriva, fiston dévissa entre deux cuvettes de chiottes, fit
un superbe vol plané et se pana la tronche sur un plombier
type musclor qui paradait dans les allées torse gonflé
et braguette ouverte. Fiston n’avait pas une égratignure
et se releva tout penaud . Lorsqu’il prit conscience de sa
nouvelle grosse connerie, il détalla tel un lapin. Il se
sauva si rapidement qu’il accrocha sa ficelle de string en
peau de lézard vert du Palétuguistan à une
poutre de soutènement. Comme il força comme un gros
blaireau, la ficelle céda et il alla s’encastrer dans
un étal de produit à récurer les chiotes. Les
présentoirs qui allaient du sol au plafond et qui contenaient
toutes les cuvettes dernier cri, s’écroulèrent
lamentablement.
Quel spectacle que
de voir se brave homme en bleu de travail avec son chariot qui essayait
d’éviter de se prendre la cuvette modèle sado
maso et qui se prenait dans la gueule la cuvette modèle dévide
couille. Qu’il était admirable d’observer cette
cliente fidèle de plus de trente années glisser sur
un balai de chiotte et se prendre une cuvette plaquée or
qui lui éclata littéralement à la gueule et
ce petit vieillard qui se retrouvait coiffé d’une ventouse
usagée !
- Super Plombus est à terre cria une fan au bord de l’hystérie.
- Oh non pas super Plombus répondirent en chœur les
clientes et serveuses en se précipitant.
- Super Plombus ne bouge plus cria la même fan devenue hystérique.
- Oh non pas super Plombus répondirent les autres saloppes.
- Un faux sexe est sortit de sa braguette ouverte hurla la fan.
- Oh non pas la trique à super Plombus.
Les fans s’évanouissaient devant ce grand malheur.
Certaines se flagellaient avec la sangle de leur sac à main
avant de tomber. D’autres préféraient s’enfiler
des balais à chiotte.
- Mais qui va s’occuper de notre plomberie personnelle? demanda
une mégère spécialement venue au Chiotatlon
avec ses bigoudis pour une petite révision de plomberie.
Le directeur de
l’établissement correctement dressé par la maison
mère comprit tout de suite la scène de désespoir
qui se tramait. Il se saisit d’un micro, passa tel un pro,
en musique de fond un p’tit bout d’accordéon
et rassura les mégères.
- Mesdames, mesdames, du calme, du calme.
- Mais super Plombus est mort, comment voulez-vous que nous gardions
notre calme ? demanda une cliente allongée qui attendait
les pieds dans les étriers.
- La maison Chiotatlon, dans son immense générosité
non usurpée, va vous dédommager annonça l’autre
malhonnête.
- Nous ne voulons pas d’argent, nous voulons notre vérification
habituelle.
Le responsable se mordait les lèvres, là il se devait
de se la jouer fine sous peine de lynchage.
- Il ne s’agit pas d’argent Mesdames les ménagères,
il s’agit de super Plombus.
- Oh
- Et oui pendant que nous allons le réparer chez le vétérinaire
le plus proche, nous allons faire appel à son frère
jumeau.
- Ah
- Son frère jumeau qui à un sexe de cinquante centimètres
au repos. Celles qui ont voulu s’en approcher de trop près
n’en sont jamais revenues balança le directeur qui
s’apprêtait à chanter devant l’ambiance
reprenant une chanson paillarde.
Mais il en avait trop dit, les fans continuaient à s’évanouir
en pensant à l’ustensile.
- Je gèle mes achats jusqu’à l’arrivée
du sosie au bel organe criait l’une.
- Ga gueu balança fiston lors d’un moment d’égarement.
- Je réserve dès aujourd’hui ma place cria l’autre.
- Non moi la première cria une autre.
- Je viens de retrouver la prothèse quéquêtale
de super Plombus piaula fièrement une guenon en brandissant
l’objet de toutes les convoitises et se dirigeant vers l’instance
dirigeante.
Elles se précipitèrent
en se crêpant le chignon vers le directeur qui en lâcha
son micro et se barra les jambes à son cou.
- OSCOUR aidez-moi, elles veulent m’attraper ses chiennes
en furie pleurait-il en galopant dans tous les sens.
Les gros briscards
des remises ne bougèrent pas un cheveux, pour une fois qu’un
col blanc allait passer un sale quart d’heure. Ils lancèrent
même des paris sur la façon dont les clientes en finiraient
avec leur boss.
Super Plombus reprit
ses esprits, les clientes affairées à l’autre
côté du magasin n’y prirent même pas garde.
Il se souvenait fort bien de la sale gueule du petit connard qui
lui était tombé dessus. Maintenant que sa prothèse
avait été vue par tout le monde, sa réputation
était foutue. Jusqu’à la fin de sa fichue vie,
il y aurait bien un gosse goguenard qui lui dirait des trucs du
style :
- Même au repos, ma bite est deux fois plus longue que la
tienne super Plombus, vas te cacher tu pues.
Ou alors une vieille édentée qui lui cracherait :
- Alors super Plombus, mon Emille qui à 108 ans vient juste
d’avoir une queue exactement au double de la taille de la
tienne, ça te fais quoi d’être un vieillard précoce
au petit prépuce ?
Ou alors des petits jeunes qui lui siffleraient :
- Oh mais c’est ce gros niais de super Plombus qui n’a
même pas besoin d’une opération pour avoir le
sexe d’une femme.
Il devait se venger
de ce petit enculé. Il se saisit d’une grosse barre
de fer et se mit en quête du fiston.
Il frappait en cadence sur les cuvettes en se déplaçant
et poussait des :
- Ga gueu, alors ga gueu, tu vas te montrer bordel de chiotte ?
Au loin, dans un
coin du magasin, le directeur se faisait étriper. Les clientes
se partageaient les morceaux pour donner à leur chat ou aux
cochons.
Les gros briscards
tellement excités par ce spectacle baissèrent leurs
falsards et se branlèrent. La jute ne put fendre l’air
car certaines pétasses leur avaient imposé leur minou.
Fiston qui ne c’était pas rendu compte du danger qui
le guettait jouait avec la poudre à récurer. Il s’en
versait dans les chaussures, sur le gland en goûtait et poussait
des ‘Ga gueu’ de joie.
- Ga gueu ? demanda fiston.
- Ramène ta fraise ga gueu, j’vais t’éclater
la gueule et ensuite te crever comme un chien galeux gueulait l’autre
épouvantail en s’agitant.
- Ga gueu copain ? demanda fiston en ronronnant comme un chat le
cul à l’air dans la poudre à récurer.
- Putain, ou il se cache se con, je te retrouverais.
Super Plombus passa
son gourdin à la main et pour se calmer les nerfs, éclata
d’un coup d’un seul un sculpture moderne d’un
chiotte repensé pour le géant vers. Devant ce gros
bazard fiston leva son gros cul tout tremblotant et se le bougea.
Super Plombus gratta le sol de son pied gauche, de la mousse sortait
de ses narines et il émettait des sortes de grognement. Un
bruit de sonnette de départ se fit entendre et il démarra
tel un bulldozer dévastant tout sur son passage. Son gourdin
tournoyait dans les airs et tout ce qui se trouvait dans les parages
y passait. Super Plombus nous faisait le grand nettoyage de printemps.
Fiston essayait d’extraire de son pois chiche qui lui servait
de cerveau un quelconque plan pour s’enfuir de cet enfer.
A l’autre
bout du magasin , belle maman chargeait dans son cabas en sifflotant
un morceau de viande, cette saloppe avait réussit à
récupérer la bite et les baboules du dirlo. Elle les
mettrait au congélateur pour les faire durcir et pouvoir
s’en servir à l’occasion.
- Cui cui cui cui piaulait fiston en agitant des bras.
Cet abruti finit
essayait en effet de battre des ailes pour s’envoler et échapper
à la fureur de Super Plombus. Il avait beau accélérer
la cadence des battements et piauler de plus en plus fort, rien
n’y faisait, il restait désespérément
cloué au sol. Il se devait d’agir rapidement car tout
autour de lui volait en éclats.
Il grimpa en haut
d’un présentoir, super Plombus se rapprochait dangereusement,
mais rien ne venait à l’esprit de fiston.
- Arrêtes de faire le fou, reviens mon petit mignon, nous
partons gueula belle maman.
- Ouin j’arrive, ouin brailla fiston qui commençait
à paniquer sévère.
- J’vais te crever petite merde gueulait l’autre au
pied du présentoir en commençant à grimper.
- Gla gla, j’ai peur, gla gla….
Ce con de fiston
en bougeant son derche fit tomber sur la tête de super Plombus
une caisse de boulons oubliée. L’autre animal se rétama
la gueule, puis se prit son gourdin sur la gueule et enfin atterrit
sur une punaise oubliée. Le musclor s’envola en effectuant
maintes et maintes circonvolutions dans les airs puis finit sa course
aux pieds de belle maman.
- Ah ben ça y est, il est dégonflé le héros,
bon tu viens mon petit mignon, tu as assez joué.
Les mégères qui en avaient finit de découper
le directeur se précipitèrent vers l’ex super
et le lynchèrent. Fiston revint très sagement vers
belle maman en se confectionnant un string avec du gros scotch marron.
- Ah ben tu vois ton papa, hormis pour son foie il ne fait pas de
gonflette et c’est comme cela que je l’aime dit belle
maman en regardant dédaigneusement la lopette gisant au sol
qui se faisait tripatouiller par les ménagères.
Ils ressortirent
comme de rien du Chiotatlon qui fêtait donc son premier trimestre
d’existence avec un fond de commerce, un magasin et un directeur
détruit.
Comme la dauphine
ne voulait pas démarrer, fiston descendit avec la manivelle
pour le faire manuellement. Il s’y prit comme un manche, se
prit un retour de manivelle dans les couilles mais ne sentit rien.
Tout d’un coup il brama comme un gros conard, il venait de
faire dans son string improvisé en peau de scotch marronnasse.
Belle maman lui foutu une sacrée raclée avec la manivelle,
lui arracha le string et le força à se laver le cul
sur le parking dans une marre de flotte mélangée à
de l’huile.
Elle enferma fiston
inconsolable dans le coffre de la voiture. S’installa, appuya
à fond sur le champignon et lâcha les gaz. Un méga
nuage noir nauséabond envahit la cambrousse.
Dans le coffre, l’autre enfoiré pétait tant
qu’il le pouvait. Il ne se calma que lorsqu’il eut le
cric qui lui rentra dans le cul.
Belle maman, couverte
de cadavres de moucherons éclatés sur ses culs de
bouteilles humait à plein poumons l’air de Saint Saturnin.
Cré vingt dieux, il n’y avait qu’à Saint
Saturnin ou l’on respirait cet air là. Cette odeur
naturelle, composée de pets, rots, immondices en tout genre
gagnerait certainement à être connu. Ils écrasèrent
par mégarde la doyenne des membres de l’association
des catholiques anonymes présidée par Louisette Satremble.
Louisette était aussi la présidente de l’amicale
des introductrices de bâtons de verger, ce qui amènerait
du beau monde à la cérémonie. Le curé
serait donc content car il y aurait un enterrement cette semaine
alors que rien était prévu. Belle maman gara la Dauphine
derrière la sacristie pour s’empresser de débarquer
chez le curé pour réclamer sa commission avant qu’un
usurpateur ne lui grille la place.
Le père Bazzzin
ce vieillard acariâtre, ouvrit un œil et reconnu illico
les lieux. Il a quelques mois, avec sa cabane à chiotes,
il avait atterrit au même endroit. Il ouvrit le coffre pour
y sortir sa canne et fut surprit de trouver fiston la bite toute
raidie en train de pousser des petits cris.
- Vingt dix diou, va t’y t’sortir de là ti. T’as
rien à fouttre ici espèce de sale bête.
- Ga gueu répondit fiston qui se roula en boule et qui comme
d’habitude ne pigeait rien.
Il éjecta lorsque le vieil abruti se saisit de sa canne pour
le rouer de coups. Fiston détala comme un vaurien le cul
à l’air.
Le père Bazzzin
ce vieillard acariâtre caressa amoureusement sa cabane, poussa
la porte et fut charmé de constater que la cuvette étaient
toujours aussi dégueulasse. Une fois n’était
pas coutume, il posa ses culottes malgré le fait que ce n’était
pas son heure. Le résultat dépassa ses attentes, il
largua caisse sur caisse et contribua au remplissage de la cuvette.
- C’est pas bientôt finit ce bordel au dessus gueula
à six cent mètres sous terre Julo, le mari mineur
de Gertrouduc.
- Cré bein dit dioux, d’nom di diou, j’ai quand
même le droit de caguer mi gueula le vieux en tapant le sol
avec sa canne.
Comme il s’énervait,
il reprit sa poussée et balança une méga caisse
qui fit décoller la cabane d’une bonne vingtaine de
centimètres. Avec l’onde sonore, la tôle de la
cuvette se gondola et l’on put entendre dans les environs
un bruit de ferraille.
- Euh d’dieux, en v’là une que les boches n’auront
pas.
- Z’arrêtez votre bordel là haut, c’est
impossible de travailler dans de telles conditions brailla Julo
qui se prenait des cailloux sur la gueule à cause des vibrations.
- Euh d’nom di dioux, d’ben di dioux, d’vain dioux
d’brain y’a plus de papier dans c’te cabane, y
a t-il quelqu’un qui m’entende dans c’bordel ?
Mais personne ne répondit au père Bazzzin ce vieillard
acariâtre qui se résolut à se torcher sur le
plaide de la Dauphine.
Belle maman sortit avec une liasse de billets dans une main et l’oreille
de fiston dans l’autre.
- Allez montes dans cette voiture et rhabilles-toi hurla t-elle
en éclatant la gueule de fiston sur la carosserie.
- Ga gueu plus de string répondit-il en crachant du sang
et des dents.
Belle maman qui
avait plus d’un tour dans son sac, sortit de sa poche du boyau
de cochon dont elle se servait comme préservatif lorsqu’un
paysan tombait d’accord pour la sauter. Elle se saisit de
son couteau de boucher qu’elle gardait sous son siège
en cas de contrôle de routine de la part de la maréchaussée,
et tailla un joli string. Fiston avait plutôt l’air
niais avec ce nouveau string transparent, mais au moins les mouches
ne le suivraient plus.
- Direction la radio ou je me languis de retrouver mon amour annonça
la vioque qui commençait à mouiller sa culotte.
- Ga gueu P’pa répondit fiston qui paraissait pour
une fois avoir compris la situation.
Il n’allèrent pas directement à la station car
il faisait soif, ainsi ils s’arrêtèrent à
chaque troquet pour s’en jeter un petit. Fiston prenait grand
plaisir à péter dans son string en boyau de cochon
car cela faisait des bulles et un bruit ressemblant au barrissement
de l’éléphant.
Le taux d’alcoolémie
du père Bazzzin ce vieillard acariâtre repassa à
un niveau honorable. Ils furent tellement bourrés qu’ils
en oublièrent la Dauphine qui avait embrassé une poubelle
pleine de poisson en décomposition. Fiston qui n’avait
pas mit sa ceinture, fut par le choc projeté dans la poubelle
mais en sortit très rapidement car il n’aimait pas
le poisson aux asticots.
Belle maman pressa
le pas et se fraya un chemin à travers les fans qui attendaient
devant la radio.
- C’est elle qui se fait mettre par Françouais cria
une voix anonyme.
- Gloire à toi prêtresse qui a su dompter le foutre
du dieu tonnerre entonnèrent en chœur les fans en se
prosternant.
- Ga gueu, mon papa est célèbre na na na na nère.
Fiston qui avait marché sur quelques adorateurs de la secte
de Françouais se prit quelques baffes, jusqu’à
ce que la même voix anonyme se fit entendre :
- Ne touchez pas au fiston de Françouais, c’est l’enfant
sacré.
Les adorateurs s’écrasèrent
encore plus le nez sur le bitume, pendant que le père Bazzin
ce vieillard acariâtre les baptisa d’une gerbe de sa
propre fabrication.
Fiston passa le porche ou il était inscrit façon tag
« Si j’avais une bite je t’enculerais sans ménagement
grosse salope » ce gentil message signé Emilie Lafoune
était destiné à Gertrouduc.
Le combat de catch
n’avait toujours pas été programmée mais
les deux rombières donnaient dans l’intimidation psychologique.
Au passage devant
les toilettes pour animaux, Belle maman décida de se faire
une petite beauté car elle c’était négligée
ces derniers temps, Françouais risquait de s’en rendre
compte. Elle admira son faciès verdâtre dans un miroir
hors d’âge qui avait du passer a sinistre existence
à ne refléter que des horreurs.
- Oh miroir, mon doux miroir, dit-moi qui est la plus obsédée
sexuelle de la région ? demanda t-elle en se trémoussant.
- Et bien la plus grosse obsédée sexuelle de la région
est sans aucun doute finaude répondit l’ustensile complètement
con de ne pas balancer un gros mensonge pour ne pas s’attirer
les foudres de la vioque.
Belle maman, inscrivit
« fuck » de rage sur le miroir avec son rouge à
lèvre en saindoux coloré en période de ragnagna.
Elle mollarda sans ménagement le miroir puis souleva sa jupe,
écarta sa culotte et lui pissa à la gueule. Maintenant
soulagée et calmée, elle commença par nettoyer
sous le jet de la chasse d’eau ses lunettes qui contenaient
des moucherons écrasés depuis plusieurs jours. En
fouillant dans la poubelle, elle trouva un reste de ce qui avait
du servir il y a quelques années, de brosse à dent.
L’ustensile était certainement utilisé ces derniers
temps pour décrasser les chiottes, il ne lui restait que
trois poils. Ceci serait fort suffisant pour se nettoyer les dents
et décoller les morceaux de gras de porc qui macéraient
depuis plusieurs semaines dans ses caries.
Après un
petit coup artistique de tube improvisé à lèvre,
elle se sentit une autre femme. Elle avait de manière très
féminine, surlignée ses lèvres pulpeuses de
l’oreille gauche à l’oreille droite. Ne possédant
pas de peigne, elle se secoua la chevelure pour se débarrasser
des parasites morts. Avec les moyens du bord, elle récupérra
une ficelle de tampax usagé dans la poubelle, ce qui lui
permettrait de se faire une queue de cheval, la queue de cheval
excitait terriblement Françouais.
- Alors miroir, joli miroir, quelle est la plus grosse obsédée
sexuelle de la région ? demanda t-elle en se frottant le
pubis sur le bord du lavabos crasseux.
- Et bien vous êtes vulgaire à souhait, mais la plus
grosse obsédée sexuelle de la région est encore
Finaude, elle se trouve actuellement dans un champ en train de cueillir
des Japonais qui se masturbaient derrière des fourrés,
pour essayer de leur faire faire des trucs pas très zen.
Répondit l’ustensile toujours aussi con.
- Petit fumier, prend donc cette gerbe de haine hurla t-elle en
lui vomissant dessus.
L’ustensile ne répondit rien, mais les vapeurs de vinaigre
aidant, commença à divaguer sévère et
à chantonner des chansons paillardes.
- Ah bien voilà, tu peux être aimable quand tu veux
dit belle maman en ouvrant jusqu’au nombril son chemisier
pour exciter à mort Françouais.
- Radio chibre bloups bloups disait à côté Fiston
en train de faire des bulles dans la cuvette pas franchement limpide
avec sa bouche.
- Allez viens mon gros mignon, nous allons louper Françouais
si nous continuons à traîner de la sorte.
- Ga gueu fiston bien jouer avec les crottes flottantes.
- Ah non tu ne vas pas commencer avec des habituelles singeries,
dépêches-toi.
- Pas venir tout de suite, fiston jouer encore un peu et puis après
fiston sera un grand garçon gras et con comme belle maman
les aime.
Belle maman qui
n’avaient pas que cela à foutre lui balança
sans ménagement plusieurs coups de pompe dans le cul. Il
se fracassa la tronche sur le sol. Quand il ouvrit les yeux, il
vit que les cafards se positionnaient pour une charge héroïque
sur lui et il se décida à quitter les lieux.
- Allez mon doux bengali des Indes, avant d’aller casser la
figure à cette pimbêche de Finaude, viens avec moi
voir ton paternel.
Au fur et à
mesure qu’ils se rapprochaient, le cœur de belle maman
tambourinait. Elle constata à nouveau que c’était
vraiment l’amour qui l’appelait.
Ils pouvaient déjà entendre Françouais qui
se démenait pour redorer le blason de la radio.
- Radio chibre mou, bulletin d’information, il y a des taupes
près du château d’eau, prenez garde ces petites
bêtes sont très envahissantes. Un saccage méthodique
du Chiotatlon à été organisé ce matin,
trois individus ivres ont pénétrés dans le
magasin et y ont foutu le bordel. Le directeur est porté
disparu et un vigile a été retrouvé tout tremblotant
prostré dans une cuvette de toilettes géante.
- Chut écoutes cette voix si suave mon garçon dit
belle maman en interrompant fiston qui s’apprêtait à
balancer une nouvelle salve de pets.
- Ga gueu, c’est mon P’pa à moi que j’entend
gueula fiston en se précipitant en direction du studio d’enregistrement.
Françouais
cessa illico de jacter lorsqu’il reconnut son fiston qui chargeait
.
Fiston qui n’avait pas comprit que le studio se trouvait encore
un étage au dessus, se précipita dans les chiottes
pour hommes. Il s’emplafonna dans un gus qui se pignolait
à entendre derrière la porte un gros lard se faire
sucer la bite par un jeune stagiaire déplumé. Pour
aider le jeune déplumer à le sucer en cadence, le
gros martelait avec ses poings les murs qui vibraient.
- chut, jeune homme, allez pisser mais en silence dit le branlux
de service.
- Ga gueu, ze veux mon papa.
- Enfin, jeune homme, je perd tout le spectacle, regardez mon chibre
qui ramollit
Fiston n’y comprit rien, il regarda d’un air niais le
chibre mollasson. Les deux épicuriens du chiotard Turc reprirent
de plus belle leur cinéma. Le gros lard juta en s’appuyant
sur la cloison et avec le recul la fit tomber.
- Françouais, chou chou, devines qui es là ? demanda
belle maman en tortillant du croupion et pénétrant
dans le studio.
Elle s’approcha
de lui avec son plus beau sourire. De belles dents marronnasses
et cariées firent leur apparition, quelques morceaux de gras
de porcs qui avaient échappés au nettoyage de printemps
pendouillaient. Son haleine même de loin paraissait épouvantable.
Même les vigiles
n’osaient se saisir de belle maman tant elle paraissait poisseuse.
Françouais n’était pas du tout content de voir
sa belle maman qui le dérangeait en plein travail. Il lui
arracha la culotte et lui bourra le minou avec son micro. Les auditeurs
pouvaient en direct live suivre cette expérience radiophonique
et spéléologique inédite.
- Oscour gueula fiston en se sauvant des toilettes.
La chasse d’eau avait lâchée et le gros accompagné
de son acolyte traversèrent le plancher pour se retrouver
avec les bêtes.
- Oh oui prend moi comme un bêêête parmis les
bêêêtes dit le compagnon prenant la pause.
Gralardon chopa
son frêle compagnon, l’enfourcha, le fourra et lui fit
cracher ses chicos du fond qui baignait.
Fiston réussit
enfin à trouver le lieu de perdition ou son P’pa cassait
les oreilles à toute une région. Il se pignola dans
un pot de fleur pour éviter de faire sur lui devant son P’pa.
Trente cinq minutes après, il débarqua dans le studio
alors que tout le monde était perplexe par rapport à
la nouvelle tournure de l’émission.
Belle maman allongée
sur la table de mixage poussait des cris de jouissance à
cause du micro. Françouais essayait de récupérer
le micro pour commenter la scène et faire de nouveau péter
l’audimat.
- Rend moi cet appareil vieille pute hurlait-il en tirant sur le
fil.
- Encore, fais moi tout….
Fiston se précipita vers Françouais, l’enlaça
et le lécha dans les oreilles. Françouais de frayeur
lâcha le fil du micro, belle maman qui tirait comme une furibarde
de l’autre côté, avec le mou se l’introduisit
complètement ses deux mains comprises.
- Ga gueu mon P’pa, fiston content.
- Putain mais lâches-moi espèce de sale bête
piaulait Françouais en se débattant.
Fiston continua de plus belle à lui lécher les oreilles.
Personne n’y fit attention car un hippopotame en pantis de
dentelle de Guérande défonça le mur pour passer
de l’autre côté de l’immeuble. Un type
moustachu en cirée jaune galopait derrière le mastodonte
avec un filet à papillon. Il s’agissait du même
type qu’avait rencontré Françouais dans les
égouts quelques jours auparavant. Le connard se prit les
pattes dans quelques poignées de fils et se vautra. Sa tête
rebondit sur le pot de fleur ou fiston c’était pignolé.
Il se releva péniblement, ramassa son filet et tout titubant
continua son chemin.
- Mon popotame, ou es tu mon popotame, viens papa va te changer
gueulait-il en errant dans les couloirs.
Françouais
arracha le micro que belle maman coinçait entre ses jambes.
On entendit un bruit de bouchon dans le studio. Il dut se saisir
à plusieurs reprises du micro qui était gluant et
qui lui échappait des mains.
- Radio chibre mou, c’est toujours votre animateur préféré
Françouais le chouchou des mégères en chaleur.
Nous recherchons activement un hippopotame en pantis en dentelle
rose. Son propriétaire pleure à chaudes larmes à
l’entrée de la station et attend son animal favori.
François
fit signe au machiniste de mettre une page musicale. Il s’agissait
d’un trip hop hard trash accordéonné muselé
d’un groupe inconnu sévissant la nuit venue dans le
dépôt d’ordure de Goudriole les Fiotes.
Françouais
demanda aussi de laisser le micro branché pour que l’on
puisse toujours entendre les bruits marins. Comme la vieille avait
toujours les jambes écartées, il lui réintroduisit
le bazar à la hussarde. Il y mit tellement de force qu’il
s’y enfonça jusqu’au coude.
Fiston se marra,
bien qu’il n’avait strictement rien compris. Il décida
de se rendre utile et de retrouver la bestiole.
- hou hou, le popotame au monsieur niais et moustachu !
- Ta gueule petit enfoiré, tu passes sur les ondes, vas pas
gâcher mon émission.
- Nan nan nan, quand je cherche un popotame, je ne fais pas semblant
de chercher moi répondit Fiston.
- T’as qu’à suivre les odeurs et tu la retrouveras
ta bestiole.
- Comme il intelligent mon P’pa, y sait toujours tout dit
fiston en remontant son string transparent jusqu’à
sous ses bras.
Il se barra dans
les couloirs lugubres de ce bâtiment de dégénérés.
Au hasard d’un bureau, il rencontra des ouvriers affairés
à repasser une nième couche de peinture pour éviter
que les autochtones ne choppent un coup de saturnisme. En effet,
personne ne pouvait prédire l’effet du mélange
de saturnisme et d’alcool sur les pauvres hères qui
peuplaient ces locaux entre deux murges.
- Fous des grosses pattes ailleurs p’iti connard cracha à
fiston un peintre qui avait une gitane mais éteinte soudée
à sa lèvre inférieure.
L’individu était très impressionnant, armé
d’un triple menton couvert de verrues et de poils mal rasés.
Son bide surplombait ses pieds qu’il ne devait plus connaître
depuis des années. Il avait dû vieillir avec son accoutrement
et paraissait être un client fidèle des putes au rabais
des bas quartiers.
Fiston ne se démonta
pas mais fut tout de même impressionné par le lascar
issu d’une autre contrée. Le lascar devait avoir des
tendances homo car il laissait apparaître un gourdin furibard
qui cherchait à s’évader du bleu de travail.
Il balargua son pinceau imbibé de peinture rose fluo et se
dirigea les bras tendus vers fiston.
- Nourriture sexuelle, approche ton anus par ici.
- Oscour y veut me dégripper la boîte à caca
brailla l’autre affreux en se tirant avec un pot de peinture
vert fluo.
Le lascar qui visiblement en voulait au prépuce fistonien
suivit sa trace en bavant tel le mollusque moyen.
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