Les aventures de Françouais


Chapitre 11 - Mister president


 
 


Un petit homme vert ressemblant à un gnome joufflu a été repéré dans les rues de Saint Saturnin les Bains, je répète, un petit homme vert ère dans les rues de Saint Saturnin les bains. Vous êtes priés de faire extrêmement attention car les gnomes de la régions sont je vous le rappelle très dangereux et provoquent d’intenses démangeaisons. De plus il semblerait que ce gnome aurait l’air particulièrement vicieux, donc Mesdames n’en profitez pas pour sortir.
Françouais se frottait les mains, jusqu’à présent tout lui réussissait, il faisait péter l’audimat et serait certainement élu meilleur animateur intergalactique. Il s’alluma six clopes et cracha négligemment sa fumée sur les murs nicotinés du studio.
- Message spécial pour les allergiques chroniques à la lessive, la mère Demi a lessivé tous les calebutes qui traînaient. Ne paniquez donc pas lorsqu’après le concours vous retirerez vos zolis pantis rose et que vous retrouvez un calebard propre à votre nom, cette odeur bizarre est l’odeur de la lessive. Je répète cette étrange odeur est celle de la lessive, de la propreté quoi. Rassurez-vous cet état de fait ne durera au maximum qu’une journée.
Les péquenaud sanglotaient à l’idée de récupérer leur monstrueux calebutes dans un tel état. Françouais savait que cet état dépressif se traduirait chez les autochtone par une furieuse envie de picoler, ainsi il contribuait à la grandeur de Saint Saturnin les Bains qui gagnerait haut la main ce fabuleux concours.
Françouais en tirant comme un forcené sur ses six clopes savait qu’il allait maintenant faire péter l’audimat. Ses détracteurs rejoindraient les rangs de ses fans et se prosterneraient devant tant de professionnalisme. Cet enfoiré avait demandé à l’une de ses sinistre relation, un psychopathe belliqueux, d’appeler la radio et d’en raconter quelques unes qui irisserait les poils pubiens des pensionnaires de la maison de retraite. Suite à problème technique, un pauvre technicien qui avait fait tomber son godet de picrate sur le standard, l’appel avait été perdu. Il fallait donc attendre que le standard sévèrement attaqué par l’acide picratien, refonctionne. Françouais chopa le technicien au coup et serra comme un psychopathe éméché. Il n’eut pas le temps de l’achever qu’il fut prit par une de ses fameuses crises qui faisait sa réputation dans les environs. Il poussa des cris en se roulant par terre à la manière d’un épileptique convertit au pogo.
Le nouveau directeur qui malgré son jeune âge avait sentit qu’il fallait mieux faire une pause, se chargea de couper le micro de Françouais et de passer en guise d’interlude la cassette d’une interview explosive d’un président d’un des plus grands pays du monde. L’attrait de cet interview résidait dans le fait que ce président sous l’emprise de crack et d’extasy se sabordait en direct façon Chantal Golio.

- Bonsoir Monsieur le Président, et encore mille mercis d’être présent parmi nous ce soir afin de bien avoir la gentillesse de bien vouloir répondre à nos questions que vous avez déjà bien voulu valider.
- Good evening répondit Monsieur le Président.
- Ah mais notre traducteur n’est toujours arrivé, nous vous prions de bien vouloir patienter quelques instants.
En effet à quelques mètres de là, les services d’urgence ramassaient dans des sacs poubelles, les restes d’un corps déchiqueté qui s’était pris une grenade en passant devant le troquet sans vouloir y rentrer boire un coup. Le traducteur remplaçant qui venait d’un bled voisin, se trouvait aux putes en train de se faire faire une fellation lorsque son portable vibra. Il rappliqua ventre à terre et comme dans la précipitation il avait oublié de faire ses lacets, il se ramassa lamentablement la gueule sur les marches en marbre de l’entrée. L’arcade sourcilière éclatée, il boitillait vers la salle de conférence. Juste avant d’entrer, il s’essuya avec sa cravate, histoire de bien présenter.
Durant ce temps le président jouait avec son téléphone portable au morpion et mettait les nerfs de tout le monde à rude épreuve à cause des bips intempestifs.
- Bonsoir et excusez mon retard dit le traducteur remplaçant en tendant une demande d’autographe à la femme du président qui militait dans l’association des défenseurs du string léopard fourré en peau de lapin.
La grognasse présidentielle se fendit d’un large sourire pour signer le papelard. Quelqu’un parmi ses gardes du corps lui tapota sur l’épaule pour qu’elle cesse immédiatement de sourire à ce point, son dernier lifting n’échapperait pas une seconde supplémentaire à un tel effort.
- Merci Madame la présidente, nous pouvons commencer maintenant dit le traducteur en se viandant une nouvelle fois.
- just a moment please dit le président qui semblait fortement incommodé.
Il se leva et se dirigea dans un recoin de la salle suivi de July son assistante. Il était en effet mort de trouille car dans l’assistance une femme à la poitrine extrêmement généreuse portait un chapeau avec une écharpe en peau de lapin noir. Le président pensait qu’il s’agissait d’une grosse bête vivante et prête à attaquer son altesse. Il tremblait comme une feuille. July qui savait se qu’il fallait faire en de tels moments, lui passa un verre d’eau et trois tonnes de médocs. Il y avait des cachetons de toutes les couleurs et le président se rassurait d’en avaler par pelletée.
- Vous êtes un très zentil président lui murmura-t-elle à l’oreille.
Puis comme elle savait que cela le dégriserait, elle lui mordilla le lobe de l’oreille puis déposa de la salive dans le conduit auditif. Elle lui replaça ensuite son oreillette anti sèche qui lui permettait d’écouter les réponses aux questions avant même de répondre. Un larsen épouvantable envahit le crâne présidentiel qui commençait déjà à décoller grâce au mélange de cachetons. Elle le mit sur le chemin du retour et lui pinça les fesses pour le faire avancer. Tel un robot il rejoignit l’estrade ou il se devait de faire son show, d’immenses intérêts commerciaux étaient en jeu. Le journaliste tiré à quatre épingles attendit qu’il fut installé pour commencer l’interview.
- Bonsoir Monsieur le Président, et encore mille mercis d’être présent parmi nous ce soir afin de bien avoir la gentillesse de bien vouloir répondre à nos questions que vous avez déjà bien voulu valider.
- Bonsoir répondit Monsieur le Président qui était maintenant traduit en direct live.
Cependant le journaliste boutonneux encostardé regarda d’un air méfiant le traducteur qui semblait posséder une jolie paire de pompes à bascule. Ce mec visiblement était capable, suivant la boisson avec laquelle il carburait, de traduire du verlant, du chinois ou du morse. A la vue de l’état de tangage, il serait ce soir prêt à tout traduire.
- Avant de laisser la parole à vos invités, Monsieur le Président, je voudrais vous poser une première question histoire d’ouvrir le débat, êtes-vous une fille ou bien un garçon ?
- C’est une excellente question, cher ami, je vous félicite et vous remercie infiniment de me la poser. Avant de répondre, je souhaitais saluer l’ensemble de la profession journalistique qui exerce selon moi, un excellent métier prépondérant pour l’amitié entre les peuples. Je compte bien vous répondre solennellement à chacune de vos questions de manière objective et surtout solennelle. Vous faites preuve d’une telle présence dans les événements du monde entier qu’avant de répondre je ne peux qu’encore une fois vous remercier.
Le Président crachait dans le micro et à grand renfort de gestes semblait prendre le taureau par les cornes en ce début d’interview. Il jouait des mots pour imposer son style sans aucune concession et dans sa tête comptait jusqu’à trois entre chaque mots histoire d’accueillir les salves d’applaudissement qui ne manquaient de fuser de l’assistance.
- Bien, comme je vous le disais, je absolument satisfait de pouvoir m’exprimer ce soir devant un tel auditoire. Une telle qualité d’écoute est rarissime de nos jours. Vous me comblez, vous êtes la crème journalistique et vos questions sont extraordinairement pertinentes…
Pendant que la salle applaudissait à tout rompre, le président au moment de ravaler sa salive et de réciter sa phrase suivante, se prit un fil de micro dans le pied, essaya de reculer puis fit projeté en avant et alla s’éclater l’œil droit dans un gros micro noir dont les intentions ne semblaient pas forcément pacifistes.
- Débranchez moi ce fucking micro et jetez le aux oubliettes ordonna t-il, l’interview est suspendue quelques minutes le temps de me soigner.
July son assistante le suivait comme un petit chien. Il allèrent dans un salon isolé pour soigner l’œil présidentiel. July ôta de l’œil les poils de micro puis repassa une super tartine de maquillage. Le Président se laissait faire dans un premier temps, puis quelques cachetons après, laissa aller sa main à la rencontre de la poitrine opulente de July. Plus il pressait et plus il s’excitait, quand à July elle le laissait faire visiblement par lassitude. Il lui souleva le jupette et chopa la ficelle du string avec ses dents. July qui par contre adorait cela écartait les jambes pour rendre la tâche plus difficile. Le président s’escrima plusieurs minutes durant sur la ficelle et réussit à capturer un string par forcément très frais.
- Je ne me suis pas lavée depuis trois jours, exactement comme tu aimes mon chou présidentiel.
- Oh my god, quelle divinité.
Le président bandait comme un taureau, la trique présidentielle refusait obstinément de se faire dompter par un calebute et un falsard de bonne qualité. Il positionna en guise de pochette le string qui ne se débattait maintenant plus. July continuait à contorsionner son corps en jouant avec sa jupette. Le président voulait absolument la troncher sur place mais le discours passait avant. Ils revinrent sagement dans la salle de conférence sous les acclamations des participants. July reprit sa place dans le public ou elle écarta ostensiblement les jambes afin que le chibre présidentiel garde une certaine forme. Quelques cameramen de chaînes X avaient repéré le manège et zoomaient en gros plan sur la braguette du président qui souriait toutes dents dehors.
- Je vous prie de m’excuser mes chers amis pour cette interruption, je ne peux pas me permettre de vous décevoir, je dois donc être en super forme à chaque instant pour répondre de manière optimale et solennelle à vos questions pertinentes et néanmoins solennelles.
Les connards dans la salle applaudissaient encore et encore. Ils en avaient même oublié que le président n’avait pas répondu à la première question.
- Je vais demander aux personnes qui ont des questions de venir me rejoindre pour vous les poser dit le costardeux à quatre épingles.
Ce fut un gros bordel pendant quelques minutes car tout le monde rejoignit le boutonneux costardeux pour poser sa question. Tout était sagement minuté mais tout le monde joua le jeu. Monsieur communication du président se frottait les mains, tout se passait selon les plans présidentiels et ils pourraient à l’issue de l’interview installer dans ce bled de cons trois tonnes d’usines polluantes.
- Oui monsieur le président, je souhaiterais savoir si vous êtes une fille ou un garçon ? demanda le premier naze à la droite de l’animateur.
- Encore une excellentissime question qui me va droit au cœur, vous êtes véritablement très impressionnants de par le pointillisme de vos questions. Je ne peux que m’émouvoir et vous remercier à nouveau devant cette abondance de qualité. C’est en fait un véritable bonheur que de répondre à vos questions enchanteresses, je garderais des souvenirs de cette mémorable journée au fin fond de mon cœur jusqu’au dernier de mes jours me restant à vivre. Jours qui seront enchantés à chaque instant car l’intensité de ses question me restera et me permettra de garder intacte cette cristallisation. D’ailleurs je fais le sermon à ce jour de manger des carottes quotidiennement ainsi que tu poisson pour préserver jusqu’au dernier de mes neurones cet extraordinaire moment que je vis actuellement à vos côtés.
Je vous demanderais, s’il vous plaît mon ami, solennellement de me reposer de nouveau cette question avec toute la conviction naturelle que vous avez déjà exprimé et qui m’émeut jusqu’aux larmes.
La foule applaudissait une nouvelle fois le président, qui répondait à grand coup de V avec les index et majeurs de ses deux mains.
- Oui monsieur le président, je souhaiterais savoir si vous êtes une fille ou un garçon ? redemanda le premier naze à la droite de l’animateur.
- Oh merci, merci, merci encore une fois de me poser une telle question. Toutefois je suis intimement persuadé que lorsque le contact est si bien établit avec une fantastique équipe de journaliste de votre trempe, que tout suivra et s’enchaînera alors pour aboutir à une fantastique collaboration bilatérale.
Quelques personnes du premier rang commençaient à sérieusement trouver le temps long, le président n’était pas assez concret, ainsi les plus délurés se dirigèrent vers le bars pour s’en jeter un petit double voire triple derrière la cravate. Mais le président dont la tête commençait à tourner sévère ne s’en rendit compte pas une seule seconde. Il parla de la recette du cochon de lait bouillit que lui faisait sa maman, il parla aussi de l’alcool de bois que faisait son grand père et de moulte autres sujets prépondérant pour l’avenir de la planète.
Quinze fois, vingt fois on lui posa la même question : « êtes-vous une fille ou un garçon ? » et autant de fois il répondit en rivalisant de compliments. Le climat commença à dégénérer lorsqu’un petit homme putride au faciès porcin demanda la parole, l’encostardé lui balança le micro un petit peu trop fort. Le micro rebondit sur le crâne d’une vieille belle qui c’était pour la visite présidentielle, fait une petite halte chez ravalement express. Le micro emporta la moumoute au poil long qui avec la puissance du choc, en profita pour atterrir au beau milieu de la poitrine ultra opulente d’une femme quinquagénaire. Pendant que le micro continuait dans les airs son chemin et devant la confusion générale, Quinquagéna attrapa la perruque qu’elle glissa le plus discrètement possible dans son sac à main. Une superbe idée venait de germer dans son esprit, son mari, un vieil obsédé quinquagénaire adorait les chattes bien poilues. Elle se glisserait donc la perruque dans culotte et déambulerait les cheveux à l’air devant le vieux qui ramperait et baverait comme un obsédé sexuel ayant passé trois années sur une île déserte. Elle s’éclipsa discrètement direction la sortie en essayant d’éviter de trop mouiller sa culotte qui ne se nettoyait qu’à sec, mais avant de se tirer elle passa par le buffet ou elle s’enfila une trentaine de petits fours histoire d’entretenir sa poitrine car son mari aimait aussi les grosses poitrines.
Après plusieurs rebonds, le micro atterrit au fin fond d’un aquarium ou les paisibles poiscails écoutaient d’une ouie endormie le discours soporifique du président. Un Nestor de service se précipita, remonta sa manche de veste puis plongea héroiquement le bras dans la soupe. Le malheureux n’avait pas remarqué dans un décors en forme de taverne, des piranhas qui dansaient un haka frénétique et s’aiguisaient les quenottes. Il se saisit du micro qui bullait tranquille et se fit choper par les poiscails nourris à un yaourt maigre par jour. Il ne lui restait plus que les os lorsque les piranhas le lachèrent. Il retomba en arrière sur le sol et se tortilla de douleur en poussant des cris de macaque puceau effarouché. Les gens s’écartèrent pour laisser sa vocation artistique s’exprimer. On balança donc plus mollement un autre micro au petit homme putride.
- Bonjour Monsieur le Président, bonjour Lolotte, lalotte, lelotte, lilotte, lulotte, lylotte et Zéphyra, j’espère que vous allez toutes les sept très bien et suis persuadé que vous suivez derrière l’écran cet interview avec un, voire plusieurs doigts dans la culotte. Bien que je ne sois pas journaliste et que je ne tiendrait donc pas en séance un discours journalistiquement responsable, je me permets de vous adresser ma question qui j’espère vous honorera de la même façon que les questions précédentes. Etes-vous une fille ou un garçon ?
- Tout d’abord Monsieur, laissez moi exprimer mon fort mécontentement par rapport à votre question si plate, si stupide et si vide de sens. Il est aisément identifiable lorsque vous ouvrez la bouche de s’apercevoir que vous n’avez rien à voir avec mes chouchous les journalistes. Vous semblez n’être qu’une loque humaine qui avec quelques morceaux de phrases recousues essaye de briller en société. De plus je ne peux que m’insurger contre le fait que vous abusez du fait de passer à l’antenne pour odieusement passer des messages personnels qui n’intéressent absolument personne. Je …
- Vous vous devez Monsieur le Président de répondre à cet individu, même s’il ne s’agit pas d’un journaliste s’égosilla l’encostardé qui menait le débat.
- Qui êtes-vous pour me parler sur ce ton ?
- Il se trouve que je suis paxcé avec ce petit individu, je l’aime et je trouve qu’il est intolérable que vous ne lui répondiez pas, il saluait les sept souris que je lui ait offert pour la saint Valentin. Je vous en conjure sous peine de putch de répondre à sa question, regardez comme il souffre. Observez ses petites larmes qui se forme sous ses yeux globuleux et qui vont ensuite couler sur ses joues délicates en parfaite harmonie avec son visage porcin. Vous rendez-vous compte que si vous ne lui répondez pas, il sera complexé plusieurs mois durant et se refusera à moi et se sera vous le coupable Monsieur le Président.
- Groinck fit le petit homme putride en regardant l’œil torve sa grandioseté présidentielle.
La foule n’applaudissait plus le président à chacune de ses paroles ou mimique, le vent commençait à tourner. Le président malgré son cerveau bien embrumé s’en rendit immédiatement compte. La panique le saisit un court instant mais s’échappa du fait de l’action de la tonne de médocs ingérée. Comme sa maman n’était pas dans la salle, il ne put aller faire un petit câlin dans ses bras en suçant son pouce, il se devait de se rapprocher de sa deuxième maman, sa femme. Il implora du regard l’aide de sa chère et tendre épouse qui se trouvait assise non loin de lui. Cette espèce de grosse salope prétextait depuis vingt cinq ans maintenant une migraine dès que le chibre présidentiel se réveillait et rentrait en branle. Madame la présidente lui implora du regard d’aller se faire foutre comme un président de pacotille qu’ il était.
Des spasmes envahirent son corps mais il se contrôla, il voulait pleurer, se rouler par terre comme Nestor puis se faire cajoler par les mégères à gros seins composant le premier rang. July qui avait bien perçu le trouble présidentiel essaya d’attirer l’attention de l’épouvantail en écartant ses jambes et en soulevant sa jupette mais rien n’y fit. Le président fit le vide en lui, devant ce vent de révolution, il se devait de frapper un grand coup. Il se concentra et retrouva un moral d’acier, ce même moral qui l’avait très tôt fait remarqué par certaines prostitués des bas quartiers ou se connard avait usé ses fonds de culotte dans sa stérile jeunesse. Il prit sa respiration, leva les bras façon tire bouchon, quelques individus qui ne c’étaient pas endormi durant le discours applaudirent et cela suffit pour lui redonner confiance.
- Mes chers amis, mes chers amis, nous passons actuellement un moment inoubliable. Cet interview est mené d’une main de maître par Monsieur l’encostardé paxcé mais il faudra tout de même m’expliquer car sauf erreur de la part du traducteur, il n’y a pas d’équivalent dans mon pays. Je disais donc mes chers amis, que j’appréciais infiniment le fait de me trouver à vos côtés en se moment car nous vivons des instants uniques. Toute ma sinistre vie je me souviendrais à chaque seconde que Dieu voudra bien me laisser vivre, de ces extraordinaires questions que vous me posez depuis le début de ce magnifique interview. Vous êtes beaux, vos femmes sont belles, les arbres sont beaux, les oiseaux sifflotent à tire d’aile, même vos nuages ont une certaine particularité que seuls des artistes dégénérés sauraient décrire et reproduire sur des toiles huilés avec des fientes de pigeons et de cormorans. Lorsque je vous entend parler je n’ai pas de haut de chœur, vos mélodies à mes oreilles ne sont que bonheur. Mais ceci n’est rien par apport à toute la joie que j’éprouve en votre présence.
Le Président s’arrêta volontairement de parler pour sonder l’assistance, elle était complètement captivée. Seule une hystérique qui depuis ses douze ans était follement amoureuse du président et le suivait dans tous ces déplacements, sautillait de bonheur.
- Monsieur le Président, je souhaiterais savoir si vous êtes une fille ou un garçon ? chuchota hors micro le petit homme putride.
Le président en tant que vieux renard de la communication sentait qu’il avait ici l’occasion inespérée de refaire surface et d’imposer son immense talent à ses connards incultes.
- Mes chers amis, mes très chers amis, j’évoque souvent une image dans mon beau et grandiose pays. Une belle image de paix, d'espoir et de bonheur que je vais m’autoriser à vous décrire aujourd’hui. Aujourd’hui étant en effet le plus beau jour que Dieu ait fait pour votre pays car je suis ici avec l’ensemble de mes collaborateurs. Vos paupières sont lourdes, vous sentez la fatigue vous envahir, vos yeux se ferment progressivement mais inexorablement. Votre tête aussi est lourde, vous allez dormir, vous êtes en mon pouvoir, je vais vous apporter la bonne parole qui vous permettra de retrouver la vérité, la joie et l’espoir.
Le Président s’arrêta, il constata que contrairement à ce qu’il se passait dans son pays, personne ne roupillait. Si bâillements il y avait, ceux-ci étaient plutôt dus à l’ennui. Entre deux larsens son conseiller en communication lui intima dans l’oreillette l’ordre de passer sur sujet de la dinde.
- Vos paupières ne sont plus lourdes, mais vous êtes suspendus à mes lèvres pour écouter la bonne parole présidentielle. Vous êtes calme et reposé, je vais vous raconter l’histoire de l’animal, la mascotte de notre pays. Imaginez que vous rentrez chez vous après une journée de travail. De fatigue, vous n’avez même pas le courage d’aller jusqu’au frigidaire pour vous faire quoique se soit. Mais ce n’est pas la peine, au moment ou vous vous écroulez dans votre canapé, une odeur vient vous chatouiller les naseaux. Une excellente odeur qui chasse d’un coup d’un seul tout le stress et la fatigue de la journée. Vous vous levez et vous dirigez vers la table. Un plat fumant y dégage cette odeur si attirante. A plein poumons vous vous imprégnez de ce fumet qui ce bonifie au fur et à mesure que vous vous rapprochez de la table. Votre couvert est mit, il n’y a plus qu’à vous servir. Une douce musique sort du poste radio, c’est l’hymne national. Vous vous mettez un court instant au garde à vous la main droite sur le cœur et vous continuez de vous rapprocher de ce fabuleux plat. Ca y est, vous pouvez toucher le plat, vous reconnaissez enfin cette fabuleuse odeur, il s’agit de l’odeur de la dinde grillée. Ne pouvant y résister une minute supplémentaire, vous vous saisissez d’un pilon que vous rapprochez de votre bouche. Le moment de bonheur est intense, tous vos sens sont en émoi, quelques petits tremblements nerveux parcourent votre main qui c’est saisie du pilon. Une larme d’émotion perle sur votre œil droit …
- Pourquoi seulement sur l’œil droit ? demanda un gus dans la salle.
- C’est dégueulasse la dinde beugla un obèse qui avait encore de la sauce tomate pleins les mains suite à la douzaine de hamburgers qu’il c’était enfilé depuis le début de l’interview présidentiel.
Le pauvre gars fut attrapé par le service d’ordre et éjecté illico de la salle, il avait oublié qu’il faisait partie de l’équipe présidentielle en vadrouille et qu’il ne fallait en aucun cas laisser parler son cœur.
- Beurk, moi j’aime pas le pilon claironna un autre type.
- ‘tain de fuck, mais c’est quoi ce pays de sauvage ou l’on ne commémore pas la dinde, nom d’un chien jamais je n’ai vu de tels attardés, de tels nigauds et de tels pécores. Qu’est-ce que l’on vous a appris à l’école ? comment peut-on vivre ainsi dans l’ignorance des coutumes de mon grandiosissime pays ?
- Arggggg cracha Nestor en passant l’arme à gauche.
Les gens le poussèrent sous le meuble de l’aquarium, le service de nettoyage s’en occuperait après la cérémonie. Le président de son côté fulminait, il ne pouvait concevoir un tel état d’esprit si contraire à sa morale.
- Monsieur le Président, je souhaiterais savoir si vous êtes une fille ou un garçon ? chuchota hors micro le petit homme putride.
Monsieur le président dans le lourd silence entendit le petit homme qui le torturerait tant qu’il n’aurait réponse à sa question. Il se devait de rattraper le coup, sa crédibilité était en jeu. Le conseiller en communication braillait dans l’oreillette présidentielle le texte à dégueuler devant la foule. Avec les larsens le président n’entendait strictement rien et cela ajouté à l’effet des cachetons ne faisait qu’augmenter son trouble. Il se redressa, et entonna l’hymne national de son pays. Ses sbires firent de même et les autres attendirent patiemment que ce moment passe. Les gus qui avaient des trucs à demander au président applaudirent à tout rompre à la fin du chant et le président semblait content. C’est à la force du poignet qu’il regagnerait la crédibilité de la salle.
- Bien je vois que vous ne souhaitez qu’une seule chose bande de pécores, c’est de savoir si j’ai quelque chose ou non entre les guiboles. Je vais donc vous répondre car on ne va pas y passer le réveillon. Je suis né garçon, j’avais donc un sexe de type masculin, très petit certes mais masculin quand même. Lorsque j’ai fréquenté le milieu de la drogue, l’alcool et de la prostitution, je me suis fait opérer car je me sentais femme. Après m’être fait maintes et maintes fois tronché et avoir rencontré la femme qui deviendra ensuite son altesse présidentielle, je me suis fait opérer à nouveau et là on m’a greffé un pieu présidentiel qui vous ferait pâlir d’envie. J’ai mangé des carottes et du poisson puis, je suis remonté à la force du poignet. Ensuite, grâce à la volonté de Dieu, de mon épouse et de moi même, je me suis retrouvé à la tête de mon si glorieux pays. J’aurais donc un conseil pour tous les teenagers, Ne fumez pas, ne buvez pas de bière et ne vous masturbez pas devant les films pornographiques et vous réussirez. Mais j’aurais du resté femme car depuis que je suis de nouveau homme, ma salope d’épouse se fait culbuter par tous mes gorilles et se refuse à moi. Comme je suis un fervent représentant des valeurs avec un V majuscule, je ne peux me permettre d’aller aux putes ou de prendre une bonne trentaine d’amantes.
Le président fort énervé sortit un pétard de sa poche et essaya de buter sa femme mais l’arme était vide. Madame la Présidente sortit avec quelques gorilles pour aller partouser dans la voiture présidentielle. La foule outrée par les propos tenus par le président s’attendait à un événement imprévu. Le responsable de la communication sentait son palpitant galoper à une allure encore inconnue dans les annales de la médecine. July n’en pouvait plus d’écarter les jambes et de soulever sa jupette. Le président, lui même et malgré l’emprise des médocs sentit qu’il était complètement grillé et qu’il pouvait s’asseoir sur les usines polluantes qu’il avait prévu de monter dans ce pays. Il transpirait à grosses gouttes et ne trouva pas mieux que d’utiliser sa pochette pour éponger la sueur malsaine qui perlait à chaque pore de sa peau. Il utilisa le string de July pour s’essuyer le visage et lorsqu’il arriva près du nez, ce qui devait arriver arriva. Une jolie gaule présidentielle se dessina sur son costard. De plus son regard tomba sur July et là il sut qu’il ne souhaitait faire qu’une seule chose. Une chose qui n’avait aucun rapport avec ce qui l’avait amené dans cet endroit sinistre, c’est baiser comme un gros malade. Il sauta par dessus les micros et tomba dans la boule sur une grosse vache toute amidonnée. Il y eut un mouvement de panique et tout le monde tenta de fuir ainsi que la grosse vache qui traînait le président qui c’était maintenant accroché à son string. Le chibre érectile présidentiel qui avait échappé au calebute et au falsard, labourait le sol. La grosse vache, contrairement à tout le monde n’essaya pas de fuir par une sortie de secours car la perspective de se faire limer par un président avait élevé en elle quelques sentiments particuliers. Elle alla donc se réfugier dans le plus sombre recoin pour que le président puisse la butiner comme un goinfre. Les cameramen et July les suivirent pour que l’humanité ne puisse perdre une miette de ce spectacle. L’interview était terminée.

Tout Saint Saturnin les Bains, godet à la main se poilait suite à la diffusion de cette cassette. A la radio comme à la télé, cette séquence remportait toujours un franc succès et poussait de plus à la picole. L’émission pouvait reprendre, Françouais était calmé car les couilles du technicien fautif étaient maintenant suspendues à une antenne de télé.

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