Les aventures de Françouais



Chapitre 21 - Triste fin ?


 
 

F RANCOUAIS se gratta les couilles l'oeil complètement glauque. Il s'enfila son pastagua vodka cul sel et balança un rot malodorant qui flingua une escadrille de mouches au décolage en mal de croûtes de furoncles. Maintenant il ne comprenait plus du tout ce que les gens se racontaient, les murmures étaient semblables à des borborygmes d'irrités du colon.

Il avait tellempent picolé en cet après midi minable, qu'il en avait soif. Son organisme se préparait à un lâcher de vannes qui endommagerait de nouveau sa lingerie fine où plutôt le marcel et le kangourou usés jusqu'à la corde qui recouvraient une partie de son corps.

Françouais leva le camp sans saluer l'auditoire et sans payer son ardoise qui était maintenant tellement épaisse que l'on aurai pu refaire les toitures de la plupart des maisons de Saint Saturnin les Bains. Lorsqu'il se trouva titubant dans la rue, même l'air frisquet ne lui fit de bien. Il faillit se vautrer lamentablement dans les poubelles malodorantes du troquet, mais retrouva à plusieurs reprises miraculeusement l'équillibre. Il se décida enfin à fermer sa braguette de sorte à éviter toute angelure qui lui condamnerait momentannément l'accès aux putes de derrière la sacristie.

Françouais se positionna pour vider sa vessie mais se pissa dans le froc car la braguette fermée lui interdissait tout accès à son petit oiseau déjà bien amoché par les maladies et l'alcool. Le cureton en pleine répete pour la gay pride sur son armonium, ne put résister à marmoner un juron lorsque les gargouillis parsemés de quelques pets vasouillards lui remontèrent aux oreilles.

'Tain ce dit Françouais bien au chaud maintenant, cela fait longtemps qu'il n'y a pas eu de match de foot dans le stade miteux. La dernière rencontre datait d'il y a quelques années où les équipes de Saint Saturnin les Bains et de Goudrioles les Fiotes s'étaient affrontées de manière sanglante. Personne dans le pays, ne se souvenait du vainqueur et encore moins du score final. Par contre, tout le monde se souvenait de la tera murge qui s'en était suivie. Tout le monde sans exception était resté bourré durant plusieurs jours avec se mystérieux type déguisé en dragon qui poussait des cris aigüs en se tripotant l'élastique.

- Saint Saturnin, terre d'aventures !!!!!! hurla Françouais les paumes tournées vers le ciel, le tout accompagné d'une larme à l'oeil. Il ne put hurler autre chose tant le fait de lever la tête vers le ciel, le troubla.

Quelques jardinières et pots de fleurs s'écrasèrent par terre. Il s'agissait de signes d'énnervement précurseurs des mégères contrariées de ne pouvoir suivre un doigt dans la culotte la publicité entre deux épisodes des Feux de l'amour.

Françouais avança tel un robot droit devant lui. Il souhaitait se rendre à la fameuse aire de repos pour naturistes, histoire de mater et de se branler un p'tit coup. Surtout que selon sa mémoire embrumée, des infirmières naturistes devaient ce jour s'y trouver.

Françouais fouillait dans sa tête, tout en avançant tel un escargot. Y avait-il une grognasse qu'il avait déjà tiré sur le chemin afin qu'il puisse s'alléger, histoire de se rendre plus rapidement à l'aire de repos ? Le hasard du proche avenir le lui dirait car dans l'état ou il se trouvait, il n'était pas en mesure de reconnaître quiconque.

Malgré la brume dans sa boîte crânienne, Françouais se dit quand même que si un jour il trouvait le courage, ou bien si quelqu'un le lui proposait, se serait fort sympatique d'écrire quelques lignes sur le quotidien à Saint Saturnin les Bains. Et pourquoi pas une page hebdo dans la revue préférée du père Bazin ce vieillard acariâtre : Culbute dans le sillon ?

Un lointain bruit d'avion se fit entendre, Françouais dont la vue suite à un niveau de sucre et de tagamètes cent fois plus important qu'à la normale, ne put apperçevoir dans le ciel un point minuscule qui se rapprochait dangereusement. 

Son regard trouble fut attiré par un gros point noir et bleu qui au beau millieu d'un champ faisait des siennes. A quelques centaines de mètres de distance, l'on pouvait entendre les animaux pousser des complaintes de mécontantement. Il s'agissait de son fiston qui les braies aux chevilles essayaient de faire des sévices sexuels aux moins rapides. Françouais se désolait de ce que devenait son fiston. En effet, ce dernier était de moins en moins drôle et semblait se complaire dans des rôles salaces qui ne faisaient rire que lui. Comment évolurait-il se demanda Françouais en haussant les épaules devant ce pitoyable spectacle.

Un type bizarement accoutré passa dans l'indifférence générale en annonçant qu'il allait faire bientôt tout noir.

Un sifflement se fit entendre, de plus en plus agressif et stridant. Françouais eut tout de même le réflexe de se boucher les oreilles. Lui qui avait beaucoup bourlingué dans sa chienne de vie, eut le réflexe de se jeter à terre et de s'abriter derrière un rocher alors que le sifflement devenait litéralement insupportable. 

Françouais repensa à sa belle maman qui aurait mérité une bonne correction à coup de pieux de hardeurs. Il repensa à son connard de fiston toujours aussi taré qui ne changerait plus maintenant. Comme si la fin arrivait il fit le tour de sa sinistre vie, poussiéreuse, bouseuse, alcoolique et sordide. Le seul qu'il avait peut être quelque peu apprécié se trouvait être le père Bazzzin ce vieillard acariâtre.

La tête entre les mains, ses tympans éclatèrent alors qu'une gigantesque explosion retentie balayant, le troquet, l'église, le stade de foot, le chiotatlon et bien d'autres bâtisses. Une lumière blanche aveuglante apparut dans un fraccas épouvantable. Françouais et ses acolytes n'étaient plus. 

Le sol n'était que poussière et désolation et au beau milieu de tout ceci gisait la carcasse encore fumante du taureau du père Bazzzin ce vieillard acariâtre. quelques secondes avant le cataclysme, le vieux vicelard de taureau bandait encore comme un taureau à se faire expoloser le gland...

Fin de la sixième saison et de l'histoire

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

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