LA BOUTANCHE de pastaga tant attendue arriva et après quelques glaçons et larmes d’eau les gens trinquèrent. D’autres bouteilles arrivèrent par la suite et les gens triquèrent.
La populace se trouvait fort heureuse car la folie d’antan était revenue. Dans les champs les vaches se firent mettre par les taureaux et le taureau du père Bazzzin ce vieillard acariâtre chopa une bonne sœur à bicyclette qui voulait assister à l’arrivée du tour de France à vélo pour soigner les cyclistes sous l’emprise d’anti-coagulants favorisant l’éjaculation précoce dans les cols. La pauvre repartie avec la soutane maculée de foutre et se résilia de rester en danseuse car lorsque la fleur se refermerait la douleur serait pire alors que cet enfoiré de taureau du père Bazzzin ce vieillard acariâtre se faisait quelques pissenlits.
Dans les poulaillers, les volatiles qui avaient pu échapper à la psychose de la grippe aviaire, se cloaquaient sans ménagement. Les coqs essoufflés ne pouvaient pousser les fameux cris stridents qui déchirent nos campagnes dès le lever du jour. Par contre les poules caquetèrent de plaisir du fait du cloaquage sans protection.
Un chien errant qui furetait dans la poubelle de la boucherie se fit un jambon qui pullulait de vers. Lorsqu’il envoya la purée, il chopa un os qu’il alla ronger dans sa niche.
Le cureton qui sentit que l’ambiance commençait à se plomber comme au bon vieux temps rentra dans son église pour faire sonner le tocsin. Il en profita pour, avant que les lignes téléphoniques ne répondent plus, passer commande de plusieurs tonnes d’eau bénite car le retour à la vie normale promettait d’être fort rude et grosse pénitence il y aurait.
La mère Demi qui carburait à l’eau de javel et au détachant depuis que l’alcool était interdit, se rinça le gosier avec du pastaga pur et ceci lui parut divin. Régilaid qui en avait finit avec ses aventures sexuelles et ses brûlures d’huile de friture, vint trinquer avec tout le monde. Les gens accouraient de toute part tant la nouvelle c’était propagée rapidement.
Belle maman qui avait rendu le camion et c’était changé, revint. Elle était superbe avec son porte jarretelle et ses collants cousus mains qui ressemblaient à s’y méprendre à du filet de pêche au gros. Quelques poils rebelles apparaissaient ça et là et seraient, elle se le jura, exterminés jusqu’au dernier. Le soleil se reflétait dans sa tenue aluminium, ce qui donna des maux de tête à certains qui en profitèrent pour reprendre une lichette de pastaga.
- Je vous l’ai ramené, je vous l’ai arraché des griffes de la justice. Il est là, de retour, tout beau et fraîchement permafrosté, c’est Françouais.
Les gens hurlèrent de bonheur en frappant dans leurs mains. Certains pleuraient en s’arrachant les poils des aisselles. Des poignées de poils volèrent et certains éternuèrent en larguant de grosses caisses.
Des bouteilles de n’importe quoi tournaient maintenant et les gens se servaient des cocktails incroyables. La plupart d’entre eux n’avaient supporté l’absorption massive d’alcool avaient gerbé leur race dans le caniveau. Une douce odeur de pastaga prédigéré tournoyait dans les environs et fit fuir une compagnie de corbeaux qui avaient élu domicile à Saint Saturnin les Bains pour sa tranquillité.
- Regardez le, il est là dressé fièrement devant vous à vous tendre son verre pour que nous trinquions tous ensemble hurla belle maman surexcitée par la murge qui s’annonçait.
- Trinquons répondit à l’unisson la foule.
Ils trinquèrent des dizaines de fois à tout et n’importe quoi et arrivèrent en chœur aux trois grammes d’alcool dans le sang. Les têtes tournaient, et les idées sombraient dans la confusion. Belle maman qui avait bien anticipé l’arrivée aux trois grammes était juchée sur une statue d’un héros de la grande guerre qui brandissait son pieu contre l’ennemi, plaça ses mains devant sa bouche façon porte voix.
- C’est l’heure de la partouze, je répète : partouze.
Les glaudes commencèrent à se rouler des galoches et se déchirer les vêtements. L’école fut interrompue pour permettre à chacun soit de foncer dans le tas partouzant, soit pour les mineurs de rentrer chez soi ou de faire cela entre mineurs dans la cour d’école.
Le chibre de Françouais avait subitement retrouvé la forme de ses heures de gloire et tel un combattant, il enfilait à tout va quelconque orifice se présentant dans un rayon de vingt centimètres.
Le cureton enfermé dans son église se foutait la tête dans le bénitier histoire de garder la tête froide. De cette façon il ne serait pour cette fois pas pris en flag par des journalistes de presse à scandale.
La mère Demi se fit mettre par quatre gus en même temps. Ces gus dans la force de l’âge avaient de la bave aux commissures des lèvres et allaient et venaient comme des cons. La vioque en avait le bassin qui craquait mais la jouissance était plus forte que la douleur mais elle eut quand même un haut le cœur qui lui fit régurgiter son pastaga sur le chibre d’un passif. Le passif se fit choper par une demie douzaine d’actives en mal de bite à l’anis et fut désigner volontaire d’office pour perdre quinze kilos dans des pénétrations à n’en plus finir.
Des touristes Anglais demandèrent la permission de partouzer. Cette permission leur qui leur fut refusée car le maire estima qu’ils n’avaient pas payé leur taxe de séjour. Les English allèrent se casser le nez à la mairie pour s’en acquitter et devant la désertion des locaux administratifs, partouzèrent entre eux.
Les vieux de la maison de retraite furent lâchés à 16 heures après avoir par écrit juré de revenir pour le repas du soir de 17h30. La partouze s’en grisonna, les poses furent moins érotiques et le rythme moins harmonieux.
L'arrivée tonituante d'Edgard Flamand qui revenait des putes de Goudriole les Fiotes fit sensation. Les femmes nues qui jonchaient le sol se tournèrent toutes dans sa direction. Des bourrelets de graisse s'accordaient bien avec l'écume qui suintait des chates en chaleur. Elles mouillèrent de plus belle lorsqu'il balança sa cravache sur le sol. Edgard eut beaucoup de mal à ôter ses bottes de cheval et se cassa la gueule à plusieurs reprises. Après une nième tentative, il garda les bottes et descendit son ben et se fouta torse poil.
Edgard balança une vieille chique qu'il machouillait depuis une dizaine de jours, se promena entre les corps dénudés et manqua de se prendre les pieds dans son ben. Il se choisit la plus grosse dans le tas, elle était immonde et bourrée de rougeurs sur le corps. Ses poils pubiens de longueur moyenne d'une bonne dizaine de centimètres prenaient naissance sous ses loches et dégoulinaient jusqu'aux genoux. Au niveau du sexe ses poils avaient réellement besoin d'un shampoing anti pelliculaire. Voyant Edgard le sexe en surchauffe venir vers elle, elle s'arma de son plus beau sourire qui fit apparaître une immensité de caries qui auraient fait un excellent sujet d'étude pour une armée d'apprentis dentistes en herbe. Elle écarta les guibolles en se caressant. Edgard la toisa du regard et plongea sur elle en la pénétrant illico. Tout le monde changea de préservatif et accompagna Edgard jusqu'au soir.
La nuit allait tomber sur les tas de corps inertes mais dénudés et poisseux. Seule une petite vieille farfouillait en chantonnant dans son coin. Ses lèvres étaient remontées et avec un rictus non négligeable, elle soulevait les membres lourds pour vérifier si son ratelier perdu durant la bagarre ne se trouvait pas dessous.
Fin de la cinquième saison
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