Les aventures de Françouais



Chapitre 3 - Fiston ex futur roi de la radio


 
 

Fiston continuait de plus belle les cantiques complètement nazes en direct live et Françouais ouvrit un œil. Il pataugeait dans son gerbi et rampa direction les chiotards pour s’asseoir dans les turcs et se doucher avec la chasse. ‘Tain ce coup ci il avait vraiment trop abusé, jamais il n’avait été aussi mal. Il se força à gerber pour essayer de regagner la surface puis s’écroula sur le sol.
Fiston qui faisait trop de boucan pour se rendre compte de quoique ce soit, continuait son numéro. Des dizaines d’auditeurs essayèrent d’appeler pour implorer la fin de cette torture sonore. Et pendant ce temps un gros dégueulasse pénétra dans les chiotes ou Françouais gisait et réfléchit longuement aux sévices qu’il pourrait lui faire subir. En effet quelques mois auparavant, Françouais l’avait insulté copieusement au troquet et lui avait lâchement foutu des coups de pompe dans la gueule après lui avoir défoncé le bas ventre.
Il déssapa Francouais et commença avec un morceau de tuyau d’incendie à le pénétrer. L’idée était de pratiquer un gros lavement. Une fois le bricolage mis en place, il tira plusieurs fois la chasse d’eau qui s’engouffrait dans le tuyau. Le bide de Françouais s’arrondissait à vue d’œil. Ce petit manège excita le gros dégueulasse qui n’eut plus qu’une seule idée en tête : sodomiser Françouais. Il ôta son futal, ce qui laissa apparaître un chibalo bizarrement gaulé. L’ustensile d’une drôle de couleur semblait taillé pour défoncer les serrures. Il coinça la tronche de Françouais, dans la lunette qu’il maintenu avec le pied droit, le chopa par les pattes et l’enfourcha. Plus il limait et plus le trop plein de flotte s’évacuait. Mais il lui fuit impossible d’envoyer la purée alors de rage il prit Françouais par les oreilles et lui fracassa la gueule contre la cuvette. De jolis filets rouge de sang coulaient sur les traces noirâtres de la cuvette. Alors que Françouais était loqueteux, le gros dégueulasse qui était toujours affamé entendit l’autre piailleur de service qui vantait une marque de pommes de terre aux formes idéales pouvant être utilisées lors des manifestations contre les CRS. Il leva donc le nez et quitta l’antre fort décidé à empapaouter Fiston.
- Et maintenant Mesdames et Messieurs que le combat est terminé, prenez donc le temps d’une pause pour vous saouler la gueule mais prenez garde, l’alcool est dangereux, veillez à vous torcher avec modération et prenez plutôt ensuite bobonne par derrière que votre voiture. Car je vous le rappelle l’alcool tue, la sodomie aussi me direz-vous alors protégez vous avec du boyau de porc.
Dommage qu’il eut été si simplet car son émission aurait pu cartonner à partir du moment ou il n’aurait pas chanté.
- Ah petit enfoiré, t’es tout seul, je vais te faire passer l’envie de faire de la radio. Après que je te sois passé dessus, ta minmin pourra te retourner et se servir de toi comme porte parapluie gueula le gros dégueulasse en se prenant les pieds dans des câbles.
Avec l’élan, Il s’explosa le groin contre le crépi. Sonné mais encore conscient il se retourna en hurlant.
- Petit enfoiré tu vas voir ce que je vais te fouttre dans le cul.
- Hiiiii, pas de pruneaux dans le cul, gagueu pas de pruneaux brailla Fiston en balançant tout ce qui lui tombait sous la main.
Les auditeurs, pourraient suivre en direct le viol. Décidément Radio Chibre Mou était vraiment la radio du troisième millénaire. Le gros dégueulasse balançait tout ce qui empêchait son passage, l’objectif fort clair était : choper fiston pour le décrasser. Les mégères Saint Saturnoises avaient arrêter leurs travaux d’intérieur pour ne pas louper une miette de ce spectacle inédit et en direct.
Fiston réussit à se tirer du studio d’enregistrement. Pour que les auditeurs puissent suivre les rebondissements, il c’était coincé le micro à infrarouges dans la ficelle du string. Les flics qui avaient repris leurs parties de carte et qui écoutaient aussi la radio, rebouchèrent les boutanches, une autre urgence survenait. Cette fois ils n’essayèrent même pas de tirer au sort le conducteur, le bleu fut désigné volontaire d’office car c’était le seul à ne pas picoler. Par contre le bleu picolait en cachette car son père l’avait forcé à rentrer dans la police alors qu’il voulait être drag queen nu. Les autres le balancèrent dans le dernier fourgon en état de marche. Il s’emplafonna la gueule dans le volant et soupira, son calvaire recommençait à peine. Les soûlards gueulaient à tue tête : « plus vite chauffeur ».
Le bleu s’installa et prit d’une grosse envie de gerber, eut à peine le temps d’ouvrit la fenêtre pour se soulager.
- Vingt dieux, les jeunes, ça ne boit pas et ça ne tient pas.
- Ah bon sang, il faudrait une bonne guerre pour remettre tout cela en place.
- Ca c’est sûr, on l’à toujours dit, une bonne guerre, pour massacrer nos tire au flancs de jeunes et il ne nous reste plus que les classes d’âges supérieures au quadras. Rien de tel pour gouverner un pays et imposer une nouvelle dictature et renvoyer tous ces moins que riens dans leur campagne.
- Ah bon sang on aurait dû prendre nos boutanches pour la route.
- Ouaip mais l’adjudant à dit qu’on risquait de se faire pincer.
- Bah ils disent cela pour nous faire peur.
- Bein alors, tu le démarre ce putain de fourgon ou tu attend la prochaine guerre ?
Pendant que tous les connards se tenaient les côtes à cause des bonnes vannes qui sévissaient, le bleu s’escrimait à démarrer. Par hasard, il réussit à décoincer le delco puis démarrer. Il savait que ce ne serait pas une partie de plaisir cette satanée promenade forcée. Fort de sa dernière expérience, il remit le point mort sans embrayer et les passagers entonnèrent des « Olé ».
- Oscour, le gros dégueulasse veut m’attraper braillait Fiston.
- Arrêtes de bouger ton p’tit cul, tu me surexcite répondit le gros dégueulasse.
- Olé entonnèrent les keufs alors que le fourgon venait de franchir une chicane sur deux roues.
Le bleu tremblait comme une feuille et faisait vrombir involontairement son moteur. Tous les clignotants d’alerte du tableau de bord étaient allumés, les freins fumaient, il y avait un boucan d’au moins cent cinquante décibels dans la cabine mais les connards se gondolaient toujours.
Les keufs commencèrent à avoir le tournis car le bleu ne savait pas comment s’arrêter et faisait donc systématiquement le tour du pâté de maisons. Quand ses collègues se mirent à l’engueuler très fort, il préféra ouvrir sa portière et sauter dans le vide plutôt que de continuer à supporter cela. Il roula en direction d’une poubelle qu’il embrassa. Le camion continua son embardée et défonça le mur de la station de radio. Après un boucan et une fumée épouvantables, l’on entendit des toussotements et des injures prononcées à mi voix.
Cette pagaille n’influença même pas le gros dégueulasse qui commençait à talonner dangereusement Fiston qui avait cessé ses commentaires débiles pour que les auditeurs ne perdent pas une seule miette de cette course complètement improvisée.
La ficelle du string de fiston commençait à chauffer et il dégageait une odeur de poulet grillé. Les vieux qui écoutaient cette émission avaient préféré ôter leur ratelier pour éviter de s’étouffer ou de se mordre la langue. Fiston qui commençait sérieusement à avoir les chocottes braillait comme un pourceau débile.
Les flics se rendirent compte qu’ils avaient oublier de prendre leurs armes mais comme le fourgon était hors d’état, ils ne rebroussèrent pas chemin. De toute façon le troquet était à quelques pas, une fois cette mission terminée, ils iraient s’en jeter quelques dizaines en attendant la dépanneuse.
Ils découvrirent Françouais complètement explosé dans les chiotes.
- Si c’est pas malheureux de s’en prendre de cette façon à un honnête citoyen, aidez moi à le sortir de là ordonna le juteux.
- Chef, chef, je ramasse ses dents ?
- Aidez moi plutôt à le porter, on va le déposer sur le bureau pour lui pratiquer les soins qui s’imposent.
- Ben moi je le connais bien ce Françouais, c’est un vrai con, il ne fait que des conneries et est presque toujours complètement bourré.
- Oh, vous vous rappelez quand il était venu nous voir l’année dernière. On avait l’impression qu’il marchait sur un tonneau et il prétendait c’être fait violer par deux cochons équipés de télécommandes et de capes.
- Ouarffffffffffff s’esclaffèrent les pandores.
- Pis j’me souviens aussi la fois ou son fils avait chié sur le siège du chauffeur, dans le car de l’équipe de foot de Goudriole les Fiotes.
- Ouarffffffffffff .
- Et la fois ou on lui a retiré son permis et confisqué son tracteur car il labourait un morceau d’autoroute. Il chialait comme un gamin à qui l’on aurait piqué son doudou.
- Ouarffffffffffff …
- ‘Tain la fois souvenez-vous la fois ou il avait passé des jours à faire de fausses empruntes dans le sol et qu’il avait ameuté ensuite les pécores comme quoi il y avait des dinosaures en rut dans le coin.
- A ouaip, même que les tarés on creusés un super trou d’une dizaine de mètres de profondeur en guise de piège à dinosaure. Qu’ensuite ils on été peindre des chattes de dino sur des draps pour les attirer mais ils n’ont jamais rien attrapé hormis quelques poivrots qui rentraient chez eux.
- Ouarffffffffffff …
- Souvenez-vous aussi lorsqu’il avait son tromblon, le danger qu’il représentait.
- C’est sûr, on a quand même moins de problèmes depuis qu’il n’a plus de pétoire.
- Ben il paraît qu’il n’arrête pas de grimper sa belle mère.
– La vieille pute ?
– Ouaip, cette grosse salope qui n’arrêtes pas de nous insulter quand elle nous voit.
– Il paraît que lorsque l’on va dans l’aire de repos pour naturistes, elle nous observe de derrière les fourrés et se fait des trucs.
– Non c’est pas croyable.
– Si si et c’est le père Joachim qui l’a vu l’autre fois tourner autour du taureau du père Bazzzin ce vieillard acariâtre.
– Ben nom de d’là, on était quand même plus tranquilles quand on était à la ville avant de se faire muter dans ce bled de cons.
– Ah c’est sûr, c’est pas demain la veille qu’on va nous redemander de remonter à la ville.
– Ouarffffffff, je me souviens du jour ou Françouais c’était lavé dans la rivière et qu’il y a eu une alerte à la pollution chez ces enfoirés de Goudriolais.
- Ouarffffffffffff …, bien fait pour leur gueule à ces connards.
– Oh pi la fois ou il c’est fait super ramoner par Super goret et Super cochon, il marchait les pattes écartées comme s’il était né sur un tonneau.
- Ouarffffffffffff …
- Et la fois ou à la radio il avait annoncé que pour maigrir, les femmes devaient becqueter une tranche de jambon et se foutre au pieu à dix neuf heures.
- Ah pour sûr, qu’est-ce que l’on a pu se bourrer la gueule le soir. Heureusement qu’elles se sont vite rendues compte de la supercherie.
– Oh bin moi j’aimais bien cette période car j’ai pu aller au putes me dégourdir le pingouin.
– Moi ce qui me gênait c’est qu’avec ma solde il fallait que je choisisse entre les putes et les murges.
– Il fallait tout simplement que tu alternes : le lundi tu te faisais cinq passes, le mardi tu picolais cinq litres de gnole et ainsi de suite.
– Oh bein zut alors je n’aurais jamais pu penser à une telle subtilité.
– Ben oui et encore une fois Hector, si tu ne fais pas fonctionner ton cerveau, tu ne passeras jamais caporal.
– Pourquoi, caporal on irait pas ce soir faire une descente aux putes avec un motif fallacieux, histoire de se rincer l’œil au frais de la princesse ?
– C’est une excellente idée que j’ai eu au même moment que toi mon gaillard. Adjugé, ce soir tout le monde ira aux putes.
– On pourra leur demander si elles font des prix de gros.
- Ou alors leur dire d’envoyer la facture à la préfecture.
- Ouarffffffffffff …
- Et la fois ou il a balancé des essaims de guêpes sur les contractuelles dans l’aire de repos pour naturistes. Je me souviens des petites puces toutes boursouflées que les pompiers avaient récupérés, elles ont mit plusieurs mois avant de retrouver leur aspect normal. D'ailleurs on allait même plus partouzer avec les soirs de garde.
– Oui, je me souviens, Françouais était même planqué derrière une poubelle en se pignolant furieusement devant ce spectacle. Il y avait eu aussi un super carambolage sur l’autoroute et je me souviens encore du gars qui en était à l’origine. En fait il nous avait avoué après qu’on l’ait passé à plusieurs reprises à tabac, qu’il avait essayé d’éviter d’écraser une famille de hérissons.
– Même Culbute dans le sillon avait sorti un numéro spécial pour souligner l’événement. On c’était même battu devant le troquet pour avoir un numéro.
- Ouarffffffffffff …
- Ah et puis rappelez-vous le bordel lorsqu’il y avait eu le match de foot contre Goudriole les Fiotes. Je ne sais plus ce qu’il y avait eu de magouillé mais les couilles de l’arbitre étaient passé dans le but de rugby du terrain d’à côté et ce connard de Françouais gueulait parce que l’arbitre n’avait accordé que deux points pour la pénalité.
- En plus il avait dézingué les chiotards avec une grenade qu'il avait piqué durant la guerre et depuis on est obligé de pisser dans les tribunes.
- Ouarffffffffffff …
- Et la fois ou des gros nazes élisaient le connard étalon dans la décharge et qu’il était parti en galopant avec son tromblon parce que Lucien lui avait dit que les coureurs du tour de France pissaient contre son mur.
– Qui est-ce qui à gardé les scalps des coureurs qu’il avait réussit à chopper ?
– Je me demande si ce n’est pas Louisette Satremble pour les mettre sur sa cheminée.
- Ouarffffffffffff …
- Remarquez que c’est quand même grâce à Françouais que nous ne buvons plus d’eau. C’est lui qui avait réinjecté dans les tuyauteries du picrate pour nous réhabituer progressivement.
– C’est vrai cela, quelle bande de salops des services sanitaires, ils voulaient certainement nous tuer ou alors nous faire débourrer pour qu'on redevienne lucide et que l'on quitte nos laiderons. Ils voulaient certainement faire des expériences dessus.
– Grand respect pour Françouais mes collègues.
– Oh ouaip alors reprirent en chœur les gros dingues.
Un ange passa et il finirent par fermer leurs satanées gueules pour s’occuper de Françouais qu’ils balancèrent sur le bureau. Comme ils le connaissaient bien, il lui rallumèrent six clopes qu’il lui fouturent dans le bec. Vint aussi le temps de lui faire boire un pt’it coup pour le remettre sur pied.
Après quelques minutes de ce genre de petits soins, Françouais revint à lui. Il avait mal au cul, aux dents, à la tête et autres multiples endroits.
- Ben alors le Françouais, tu nous a fait une sacrée peur, qui c’est qui t’a fait cette tête de zoli Mickey poilu ?
Françouais répondit mais personne ne comprit ce qu’il put raconter.
Ils le secouèrent et le firent répéter. Il hoqueta eut l'ait encore plus abruti que d'ordinaire et ouvrit sa grande gueule :
– Si quelqu’un veut bien écrire mon testament.
– Mais non Françouais, faut pas dire des chose comme cela, tu vas pas mourir, t’es ben trop coriace, tu vas tous nous enterrer.
– Ca c’est bien vrai, la mauvaise graine ça ne meurt pas si facilement dit un autre collègue.
– Je lègue au commissariat les pleins pouvoirs pour sauter belle maman dit péniblement Françouais en crachouillant de la bave mélangée avec du sang.
– Va pas dire choses comme cela Françouais dit le juteux, ils seraient capable de t’achever rien que pour aller la troncher gratos.
– Occupez-vous plutôt de mon Fiston qui risque de trinquer s’il se fait choper par le gros dégueulasse. C'est un vrai con mais je souhaites assurer ma descendance dans la lutte contre l'intelligencia.
- Ouaip ouaip, on y va répondirent les flicards en partant la fleur au pétard dans toutes les directions en rengainant leurs bites.
Fiston qui haletait comme un damné s’était dirigé vers les égouts. Il se dirigeait avec aisance entre les immondices. L’autre gros naze soufflait comme un bœuf , il supportait mal ce terrain et se vautra à plusieurs reprises. Au hasard d’une chute il arborait une jolie épluchure de pomme de terre qui lui faisait une splendide moustache façon artiste peintre Espagnol ultra connu.
- Houlà le zoli camionneur cria en se retournant Fiston.
Alors qu’il continuait sa course, il évita de justesse un moustachu tout de jaune vêtu qui faisait des trucs zoophiles à des rats qui avaient du sparadrap sur la gueule. Le gros dégueulasse n’eut pas autant de chance et voulant éviter l’homme à moustache, percuta de plein fouet un pylône. Lorsqu’il reprit connaissances, il avait du sparadrap sur la bouche et le moustachu s’affairait dans son dos. Il chantonnait des chansons de l’après guerre en faisant de grand effets avec l’écho durant les refrains. Mister dégueulasse, le bec à moitié dans la flotte pouvait reluquer à loisir en mode macro des petits canetons en plastique utilisés par le moustachu pour appâter les rats. Ces derniers bâillonnés et le trou du cul en choux fleur en profitèrent pour prendre la poudre d’escampette. Le moustachu continuait de s’affairer sur le mastodonte qui souriait maintenant niaisement.
Quelques mètres au dessus, un groupe de femmes s’agitait avec des pancartes face à l’entrée de la radio. Il s’agissait du groupuscule des introductrices de bâtons de verger qui menés par Louisette Satremble, scandait des slogans du type : « Enfoirés laissez nos gros dégueulasses tranquilles, comment allons nous nous faire tringler dorénavant ? »

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