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Fiston continuait de plus belle les
cantiques complètement nazes en direct live et Françouais
ouvrit un œil. Il pataugeait dans son gerbi et rampa direction
les chiotards pour s’asseoir dans les turcs et se doucher
avec la chasse. ‘Tain ce coup ci il avait vraiment trop abusé,
jamais il n’avait été aussi mal. Il se força
à gerber pour essayer de regagner la surface puis s’écroula
sur le sol.
Fiston qui faisait
trop de boucan pour se rendre compte de quoique ce soit, continuait
son numéro. Des dizaines d’auditeurs essayèrent
d’appeler pour implorer la fin de cette torture sonore. Et
pendant ce temps un gros dégueulasse pénétra
dans les chiotes ou Françouais gisait et réfléchit
longuement aux sévices qu’il pourrait lui faire subir.
En effet quelques mois auparavant, Françouais l’avait
insulté copieusement au troquet et lui avait lâchement
foutu des coups de pompe dans la gueule après lui avoir défoncé
le bas ventre.
Il déssapa
Francouais et commença avec un morceau de tuyau d’incendie
à le pénétrer. L’idée était
de pratiquer un gros lavement. Une fois le bricolage mis en place,
il tira plusieurs fois la chasse d’eau qui s’engouffrait
dans le tuyau. Le bide de Françouais s’arrondissait
à vue d’œil. Ce petit manège excita le
gros dégueulasse qui n’eut plus qu’une seule
idée en tête : sodomiser Françouais. Il ôta
son futal, ce qui laissa apparaître un chibalo bizarrement
gaulé. L’ustensile d’une drôle de couleur
semblait taillé pour défoncer les serrures. Il coinça
la tronche de Françouais, dans la lunette qu’il maintenu
avec le pied droit, le chopa par les pattes et l’enfourcha.
Plus il limait et plus le trop plein de flotte s’évacuait.
Mais il lui fuit impossible d’envoyer la purée alors
de rage il prit Françouais par les oreilles et lui fracassa
la gueule contre la cuvette. De jolis filets rouge de sang coulaient
sur les traces noirâtres de la cuvette. Alors que Françouais
était loqueteux, le gros dégueulasse qui était
toujours affamé entendit l’autre piailleur de service
qui vantait une marque de pommes de terre aux formes idéales
pouvant être utilisées lors des manifestations contre
les CRS. Il leva donc le nez et quitta l’antre fort décidé
à empapaouter Fiston.
- Et maintenant Mesdames et Messieurs que le combat est terminé,
prenez donc le temps d’une pause pour vous saouler la gueule
mais prenez garde, l’alcool est dangereux, veillez à
vous torcher avec modération et prenez plutôt ensuite
bobonne par derrière que votre voiture. Car je vous le rappelle
l’alcool tue, la sodomie aussi me direz-vous alors protégez
vous avec du boyau de porc.
Dommage qu’il
eut été si simplet car son émission aurait
pu cartonner à partir du moment ou il n’aurait pas
chanté.
- Ah petit enfoiré, t’es tout seul, je vais te faire
passer l’envie de faire de la radio. Après que je te
sois passé dessus, ta minmin pourra te retourner et se servir
de toi comme porte parapluie gueula le gros dégueulasse en
se prenant les pieds dans des câbles.
Avec l’élan, Il s’explosa le groin contre le
crépi. Sonné mais encore conscient il se retourna
en hurlant.
- Petit enfoiré tu vas voir ce que je vais te fouttre dans
le cul.
- Hiiiii, pas de pruneaux dans le cul, gagueu pas de pruneaux brailla
Fiston en balançant tout ce qui lui tombait sous la main.
Les auditeurs, pourraient suivre en direct le viol. Décidément
Radio Chibre Mou était vraiment la radio du troisième
millénaire. Le gros dégueulasse balançait tout
ce qui empêchait son passage, l’objectif fort clair
était : choper fiston pour le décrasser. Les mégères
Saint Saturnoises avaient arrêter leurs travaux d’intérieur
pour ne pas louper une miette de ce spectacle inédit et en
direct.
Fiston réussit
à se tirer du studio d’enregistrement. Pour que les
auditeurs puissent suivre les rebondissements, il c’était
coincé le micro à infrarouges dans la ficelle du string.
Les flics qui avaient repris leurs parties de carte et qui écoutaient
aussi la radio, rebouchèrent les boutanches, une autre urgence
survenait. Cette fois ils n’essayèrent même pas
de tirer au sort le conducteur, le bleu fut désigné
volontaire d’office car c’était le seul à
ne pas picoler. Par contre le bleu picolait en cachette car son
père l’avait forcé à rentrer dans la
police alors qu’il voulait être drag queen nu. Les autres
le balancèrent dans le dernier fourgon en état de
marche. Il s’emplafonna la gueule dans le volant et soupira,
son calvaire recommençait à peine. Les soûlards
gueulaient à tue tête : « plus vite chauffeur
».
Le bleu s’installa
et prit d’une grosse envie de gerber, eut à peine le
temps d’ouvrit la fenêtre pour se soulager.
- Vingt dieux, les jeunes, ça ne boit pas et ça ne
tient pas.
- Ah bon sang, il faudrait une bonne guerre pour remettre tout cela
en place.
- Ca c’est sûr, on l’à toujours dit, une
bonne guerre, pour massacrer nos tire au flancs de jeunes et il
ne nous reste plus que les classes d’âges supérieures
au quadras. Rien de tel pour gouverner un pays et imposer une nouvelle
dictature et renvoyer tous ces moins que riens dans leur campagne.
- Ah bon sang on aurait dû prendre nos boutanches pour la
route.
- Ouaip mais l’adjudant à dit qu’on risquait
de se faire pincer.
- Bah ils disent cela pour nous faire peur.
- Bein alors, tu le démarre ce putain de fourgon ou tu attend
la prochaine guerre ?
Pendant que tous
les connards se tenaient les côtes à cause des bonnes
vannes qui sévissaient, le bleu s’escrimait à
démarrer. Par hasard, il réussit à décoincer
le delco puis démarrer. Il savait que ce ne serait pas une
partie de plaisir cette satanée promenade forcée.
Fort de sa dernière expérience, il remit le point
mort sans embrayer et les passagers entonnèrent des «
Olé ».
- Oscour, le gros dégueulasse veut m’attraper braillait
Fiston.
- Arrêtes de bouger ton p’tit cul, tu me surexcite répondit
le gros dégueulasse.
- Olé entonnèrent les keufs alors que le fourgon venait
de franchir une chicane sur deux roues.
Le bleu tremblait comme une feuille et faisait vrombir involontairement
son moteur. Tous les clignotants d’alerte du tableau de bord
étaient allumés, les freins fumaient, il y avait un
boucan d’au moins cent cinquante décibels dans la cabine
mais les connards se gondolaient toujours.
Les keufs commencèrent à avoir le tournis car le bleu
ne savait pas comment s’arrêter et faisait donc systématiquement
le tour du pâté de maisons. Quand ses collègues
se mirent à l’engueuler très fort, il préféra
ouvrir sa portière et sauter dans le vide plutôt que
de continuer à supporter cela. Il roula en direction d’une
poubelle qu’il embrassa. Le camion continua son embardée
et défonça le mur de la station de radio. Après
un boucan et une fumée épouvantables, l’on entendit
des toussotements et des injures prononcées à mi voix.
Cette pagaille n’influença même pas le gros dégueulasse
qui commençait à talonner dangereusement Fiston qui
avait cessé ses commentaires débiles pour que les
auditeurs ne perdent pas une seule miette de cette course complètement
improvisée.
La ficelle du string de fiston commençait à chauffer
et il dégageait une odeur de poulet grillé. Les vieux
qui écoutaient cette émission avaient préféré
ôter leur ratelier pour éviter de s’étouffer
ou de se mordre la langue. Fiston qui commençait sérieusement
à avoir les chocottes braillait comme un pourceau débile.
Les flics se rendirent
compte qu’ils avaient oublier de prendre leurs armes mais
comme le fourgon était hors d’état, ils ne rebroussèrent
pas chemin. De toute façon le troquet était à
quelques pas, une fois cette mission terminée, ils iraient
s’en jeter quelques dizaines en attendant la dépanneuse.
Ils découvrirent
Françouais complètement explosé dans les chiotes.
- Si c’est pas malheureux de s’en prendre de cette façon
à un honnête citoyen, aidez moi à le sortir
de là ordonna le juteux.
- Chef, chef, je ramasse ses dents ?
- Aidez moi plutôt à le porter, on va le déposer
sur le bureau pour lui pratiquer les soins qui s’imposent.
- Ben moi je le connais bien ce Françouais, c’est un
vrai con, il ne fait que des conneries et est presque toujours complètement
bourré.
- Oh, vous vous rappelez quand il était venu nous voir l’année
dernière. On avait l’impression qu’il marchait
sur un tonneau et il prétendait c’être fait violer
par deux cochons équipés de télécommandes
et de capes.
- Ouarffffffffffff s’esclaffèrent les pandores.
- Pis j’me souviens aussi la fois ou son fils avait chié
sur le siège du chauffeur, dans le car de l’équipe
de foot de Goudriole les Fiotes.
- Ouarffffffffffff .
- Et la fois ou on lui a retiré son permis et confisqué
son tracteur car il labourait un morceau d’autoroute. Il chialait
comme un gamin à qui l’on aurait piqué son doudou.
- Ouarffffffffffff …
- ‘Tain la fois souvenez-vous la fois ou il avait passé
des jours à faire de fausses empruntes dans le sol et qu’il
avait ameuté ensuite les pécores comme quoi il y avait
des dinosaures en rut dans le coin.
- A ouaip, même que les tarés on creusés un
super trou d’une dizaine de mètres de profondeur en
guise de piège à dinosaure. Qu’ensuite ils on
été peindre des chattes de dino sur des draps pour
les attirer mais ils n’ont jamais rien attrapé hormis
quelques poivrots qui rentraient chez eux.
- Ouarffffffffffff …
- Souvenez-vous aussi lorsqu’il avait son tromblon, le danger
qu’il représentait.
- C’est sûr, on a quand même moins de problèmes
depuis qu’il n’a plus de pétoire.
- Ben il paraît qu’il n’arrête pas de grimper
sa belle mère.
– La vieille pute ?
– Ouaip, cette grosse salope qui n’arrêtes pas
de nous insulter quand elle nous voit.
– Il paraît que lorsque l’on va dans l’aire
de repos pour naturistes, elle nous observe de derrière les
fourrés et se fait des trucs.
– Non c’est pas croyable.
– Si si et c’est le père Joachim qui l’a
vu l’autre fois tourner autour du taureau du père Bazzzin
ce vieillard acariâtre.
– Ben nom de d’là, on était quand même
plus tranquilles quand on était à la ville avant de
se faire muter dans ce bled de cons.
– Ah c’est sûr, c’est pas demain la veille
qu’on va nous redemander de remonter à la ville.
– Ouarffffffff, je me souviens du jour ou Françouais
c’était lavé dans la rivière et qu’il
y a eu une alerte à la pollution chez ces enfoirés
de Goudriolais.
- Ouarffffffffffff …, bien fait pour leur gueule à
ces connards.
– Oh pi la fois ou il c’est fait super ramoner par Super
goret et Super cochon, il marchait les pattes écartées
comme s’il était né sur un tonneau.
- Ouarffffffffffff …
- Et la fois ou à la radio il avait annoncé que pour
maigrir, les femmes devaient becqueter une tranche de jambon et
se foutre au pieu à dix neuf heures.
- Ah pour sûr, qu’est-ce que l’on a pu se bourrer
la gueule le soir. Heureusement qu’elles se sont vite rendues
compte de la supercherie.
– Oh bin moi j’aimais bien cette période car
j’ai pu aller au putes me dégourdir le pingouin.
– Moi ce qui me gênait c’est qu’avec ma
solde il fallait que je choisisse entre les putes et les murges.
– Il fallait tout simplement que tu alternes : le lundi tu
te faisais cinq passes, le mardi tu picolais cinq litres de gnole
et ainsi de suite.
– Oh bein zut alors je n’aurais jamais pu penser à
une telle subtilité.
– Ben oui et encore une fois Hector, si tu ne fais pas fonctionner
ton cerveau, tu ne passeras jamais caporal.
– Pourquoi, caporal on irait pas ce soir faire une descente
aux putes avec un motif fallacieux, histoire de se rincer l’œil
au frais de la princesse ?
– C’est une excellente idée que j’ai eu
au même moment que toi mon gaillard. Adjugé, ce soir
tout le monde ira aux putes.
– On pourra leur demander si elles font des prix de gros.
- Ou alors leur dire d’envoyer la facture à la préfecture.
- Ouarffffffffffff …
- Et la fois ou il a balancé des essaims de guêpes
sur les contractuelles dans l’aire de repos pour naturistes.
Je me souviens des petites puces toutes boursouflées que
les pompiers avaient récupérés, elles ont mit
plusieurs mois avant de retrouver leur aspect normal. D'ailleurs
on allait même plus partouzer avec les soirs de garde.
– Oui, je me souviens, Françouais était même
planqué derrière une poubelle en se pignolant furieusement
devant ce spectacle. Il y avait eu aussi un super carambolage sur
l’autoroute et je me souviens encore du gars qui en était
à l’origine. En fait il nous avait avoué après
qu’on l’ait passé à plusieurs reprises
à tabac, qu’il avait essayé d’éviter
d’écraser une famille de hérissons.
– Même Culbute dans le sillon avait sorti un numéro
spécial pour souligner l’événement. On
c’était même battu devant le troquet pour avoir
un numéro.
- Ouarffffffffffff …
- Ah et puis rappelez-vous le bordel lorsqu’il y avait eu
le match de foot contre Goudriole les Fiotes. Je ne sais plus ce
qu’il y avait eu de magouillé mais les couilles de
l’arbitre étaient passé dans le but de rugby
du terrain d’à côté et ce connard de Françouais
gueulait parce que l’arbitre n’avait accordé
que deux points pour la pénalité.
- En plus il avait dézingué les chiotards avec une
grenade qu'il avait piqué durant la guerre et depuis on est
obligé de pisser dans les tribunes.
- Ouarffffffffffff …
- Et la fois ou des gros nazes élisaient le connard étalon
dans la décharge et qu’il était parti en galopant
avec son tromblon parce que Lucien lui avait dit que les coureurs
du tour de France pissaient contre son mur.
– Qui est-ce qui à gardé les scalps des coureurs
qu’il avait réussit à chopper ?
– Je me demande si ce n’est pas Louisette Satremble
pour les mettre sur sa cheminée.
- Ouarffffffffffff …
- Remarquez que c’est quand même grâce à
Françouais que nous ne buvons plus d’eau. C’est
lui qui avait réinjecté dans les tuyauteries du picrate
pour nous réhabituer progressivement.
– C’est vrai cela, quelle bande de salops des services
sanitaires, ils voulaient certainement nous tuer ou alors nous faire
débourrer pour qu'on redevienne lucide et que l'on quitte
nos laiderons. Ils voulaient certainement faire des expériences
dessus.
– Grand respect pour Françouais mes collègues.
– Oh ouaip alors reprirent en chœur les gros dingues.
Un ange passa et
il finirent par fermer leurs satanées gueules pour s’occuper
de Françouais qu’ils balancèrent sur le bureau.
Comme ils le connaissaient bien, il lui rallumèrent six clopes
qu’il lui fouturent dans le bec. Vint aussi le temps de lui
faire boire un pt’it coup pour le remettre sur pied.
Après quelques
minutes de ce genre de petits soins, Françouais revint à
lui. Il avait mal au cul, aux dents, à la tête et autres
multiples endroits.
- Ben alors le Françouais, tu nous a fait une sacrée
peur, qui c’est qui t’a fait cette tête de zoli
Mickey poilu ?
Françouais
répondit mais personne ne comprit ce qu’il put raconter.
Ils le secouèrent
et le firent répéter. Il hoqueta eut l'ait encore
plus abruti que d'ordinaire et ouvrit sa grande gueule :
– Si quelqu’un veut bien écrire mon testament.
– Mais non Françouais, faut pas dire des chose comme
cela, tu vas pas mourir, t’es ben trop coriace, tu vas tous
nous enterrer.
– Ca c’est bien vrai, la mauvaise graine ça ne
meurt pas si facilement dit un autre collègue.
– Je lègue au commissariat les pleins pouvoirs pour
sauter belle maman dit péniblement Françouais en crachouillant
de la bave mélangée avec du sang.
– Va pas dire choses comme cela Françouais dit le juteux,
ils seraient capable de t’achever rien que pour aller la troncher
gratos.
– Occupez-vous plutôt de mon Fiston qui risque de trinquer
s’il se fait choper par le gros dégueulasse. C'est
un vrai con mais je souhaites assurer ma descendance dans la lutte
contre l'intelligencia.
- Ouaip ouaip, on y va répondirent les flicards en partant
la fleur au pétard dans toutes les directions en rengainant
leurs bites.
Fiston qui haletait
comme un damné s’était dirigé vers les
égouts. Il se dirigeait avec aisance entre les immondices.
L’autre gros naze soufflait comme un bœuf , il supportait
mal ce terrain et se vautra à plusieurs reprises. Au hasard
d’une chute il arborait une jolie épluchure de pomme
de terre qui lui faisait une splendide moustache façon artiste
peintre Espagnol ultra connu.
- Houlà le zoli camionneur cria en se retournant Fiston.
Alors qu’il
continuait sa course, il évita de justesse un moustachu tout
de jaune vêtu qui faisait des trucs zoophiles à des
rats qui avaient du sparadrap sur la gueule. Le gros dégueulasse
n’eut pas autant de chance et voulant éviter l’homme
à moustache, percuta de plein fouet un pylône. Lorsqu’il
reprit connaissances, il avait du sparadrap sur la bouche et le
moustachu s’affairait dans son dos. Il chantonnait des chansons
de l’après guerre en faisant de grand effets avec l’écho
durant les refrains. Mister dégueulasse, le bec à
moitié dans la flotte pouvait reluquer à loisir en
mode macro des petits canetons en plastique utilisés par
le moustachu pour appâter les rats. Ces derniers bâillonnés
et le trou du cul en choux fleur en profitèrent pour prendre
la poudre d’escampette. Le moustachu continuait de s’affairer
sur le mastodonte qui souriait maintenant niaisement.
Quelques mètres
au dessus, un groupe de femmes s’agitait avec des pancartes
face à l’entrée de la radio. Il s’agissait
du groupuscule des introductrices de bâtons de verger qui
menés par Louisette Satremble, scandait des slogans du type
: « Enfoirés laissez nos gros dégueulasses tranquilles,
comment allons nous nous faire tringler dorénavant ? »
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