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Un camion pila devant l’aire
de repos pour naturistes. Ducond décida d’y rester
quelques temps car dans quelques heures il y aurait l’opération
routier naturiste. Françouais se fracassa la gueule sur le
bitume, jamais il ne se ferait à la hauteur des cabines.
Ils se serrèrent longuement dans les bras, les adieux furent
déchirants.
– Adieu Ducond, passe me voir à Saint Saturnin.
– Adieu Françouais et à la prochaine, n’oublies
pas que j’ai de bonnes boutanches dans le bahut.
Un geste de la main
puis Françouais se retourna, enjamba le fil barbelé
qui délimitait l’aire de repos et un champ. Il se coinça
les couilles et poussa une gueulante. Il se rendit à se moment
compte qu’il n’avait pas clopé depuis sont départ
à la montagne. Il se foutu six clopes dans la bouche qu’il
alluma côté philtre histoire de faire plus d’effet.
Sa tête tournait et il trouva cela très bon. Il fut
après quelques pas prit d’une envie impérieuse
de caguer. Il largua son ben et se mit à l’ouvrage
en poussant un max. Non loin l’arbre à pets qui attendait
que le soleil se lève pour entamer un concert matinal, cru
percevoir le bruit caractéristique d’une femelle arbre
à pets. Les différents anus entamèrent une
jolie cacaphonie dont la puanteur ferait certainement fuir les routiers
naturistes. Françouais releva son ben et reprit sa route.
Le jour se levait et Françouais fit un brake pour souffler.
Il enragea de ne pas avoir pensé à balancer quelques
clous sur l’autoroute car majoritairement des touristes devraient
circuler ce jour. Pour la première fois de sa vie il se sentit
sale, peut être toutes ces femmes et animaux tirés
ces derniers temps, et puis aussi tout ce sport. Il prit le chemin
de la demeure de la mère Demi qui ne rechignerait certainement
pas à le toiletter.
Il traversa discrètement
le village endormit mais ne put s’empêcher de balancer
une canette vide sur la cabane à chiotte du père Bazzzin
ce vieillard acariâtre. Quelques clebs donnèrent l’alerte
mais ne voyant rien bouger, prirent le chemin de leur niche. Françouais
tambourina à la porte de la maison de la mère Demis.
– Qui est là demanda une petite voix derrière
la porte.
– C’est moi, Françouais, je reviens de mon séjour
et me demandais si je ne pouvais pas me laver chez vous.
– Attendez je vous ouvre.
La mère Demi
mit trois plombes à ouvrir les cinquante verrous de sécurité
qu’elle avait fait installer pour que personne ne vienne lui
voler son monstrueux appareil à masturber à percussion.
– Entrez donc.
Françouais
s’exécuta et sachant ou il était s’essuya
les croquenots sur le paillasson, il ne voulait sous aucun prétexte
contrarier la bougresse.
- Je pensais pas que vous reviendriez si vite, vous êtes partis
il y a à peine trois jours.
– Gertrude et le petit sont restés, moi la montagne
cela ne me réussit pas beaucoup, j’ai préféré
ajourner mon séjour plutôt que d’être désagréable
avec mes proches.
– Oh je vous reconnais bien là, toujours aussi avenant,
cela vous servira. Je vous sert un petit café.
– Non merci, j’en ai déjà pris un la semaine
dernière, par contre je ne suis contre un pousse café
car j’ai l’impression de toujours l’avoir sur
l’estomac.
– Excellente idée, il paraît que la gnole à
jeun cela tue les vers, c’est mon grand père qui le
disait et puis cela tombe bien, j'en ai de la si forte que personne
ne veut en boire.
– Ah et comme l’on dit chez nous, il faut toujours écouter
les conseils de nos ancêtres.
La mère Demi
servit à Françouais une chope de gnole qu’il
descendit cul sec.
– Bon si vous voulez que je vous toilette, il faut ôter
vos gueunilles.
Françouais
qui n’avait pas envisagé cette situation se déssapa.
Ces fringues étaient tellement crades qu’ils collaient
à la peau. La mère Demi se saisit du tas de fringue
qu’elle balança dans la cheminée. La flamme
envahit tout l’âtre et sortit par le conduit jusqu’à
l’extérieur.
– Voyez-vous cela dans quel état vous étiez.
– Mais qu’est-ce que je vais mettre, je n’ai rien
d’autre.
– Ne vous inquiétez pas il me reste quelques barboteuses
de mon défunt mari, cela ne sert plus depuis belle lurette.
Elle invita Françouais
à se mettre dans une pièce carrelée du sol
au plafond. Avec ses mains il protégeait son sexe et restait
sa bouger dans un coin. La mère demis balança quelques
litres de savon sur lui puis alluma un carsher. Elle lui nettoya
l’intégralité du corps et s’attarda plus
particulièrement sur les couilles. De douleur Françouais
dansait et cela faisait de jolies petites bulles de savon.
Puis vient le moment
ou il n’y avait plus rien à laver. Françouais
paraissait encore plus ridicule lorsqu’il était propre.
Il enfila sans broncher une jolie barboteuse rose. La mère
Demi lui referma dans le dos les boutons et lui expliqua le mode
d’emploi en cas d’envie pressante. Il l’a remercia
vivement et fila au troquet alors que le soleil commençait
à peine à pointer.
Il foutu un coup de pompe dans la lourde avant de rentrer. Le coup
fut porté si bien que la porte claqua ce qui brisa le verre.
– Non mais qui c’est qui fout le brun chez mi alors
qu’on a même pas prit le petit déjeuner ? hurla
le patron du troquet en s’apprêtant à sortir
un nerf de bœuf.
– Salut la compagnie.
– Françouais, déjà de retour gueulèrent
les rustauds en levant le nez de leurs verres de gros rouge.
- C’est finit les vacances, à boire tavernier, il fait
soif gueula Françouais en tapant du poing sur la table, et
profites en pour resservir tous ces braves gens il s’agit
là de ma tournée.
– Hourra, vive Françouais gueulèrent les connards
en lançant leurs casquettes en l’air.
Avec tout ce barouf, la moitié du village fut réveillée.
La picole commença
tôt ce matin là. Françouais raconta pleins d’histoires
qui firent marrer tout le monde et susciter l’admiration.
Il n’omit aucun détail croustillant.
Les connards se
branlèrent quand il raconta la scène de l’arrachage
de la combinaison de ski, il se branlèrent encore lorsqu’il
narra le viol des pucelles homos et se branlèrent encore
et encore quand il décrivit avec une intense passion sa soirée
la tête dans les étoiles avec Ducond.
Les connards pleurèrent
quand il raconta la scène de l’attente du douzième
coup de midi pour avoir l’apéro, ils pleurèrent
encore lorsqu’il narra le mal du pays qui le rongeait et pleurèrent
encore et encore quand il décrivit avec une intense passion
ses adieux avec Ducond.
Les connards tapèrent
du poing sur la table quand il raconta l’allure des deux motards
de la gendarmerie qui les avaient escorté lors du périple,
ils tapèrent du poing sur la table encore lorsqu’il
narra les conditions de son séjour et tapèrent du
poing sur la table encore et encore quand il décrivit avec
une intense passion la façon dont on le montait en haut de
la montagne.
Les connards vidèrent
leur godet quand il parla des différentes murges, ils vidèrent
leur godet encore lorsqu’il narra le climat sec de la montagne
et vidèrent encore et encore leur godet quand il décrivit
avec une intense passion le chargement du camion de Ducond.
L’odeur de
savon et de lavande le troubla un peu au début car il n’était
pas vraiment habitué à un tel raffinement. Le père
Bazzzin ce vieillard acariâtre brandissait sa canne en chantant
la Marseillaise. Il réussit même à dégommer
le lustre qui en tombant sur la tête de Lucien lui fit cracher
son ratelier.
Le bled n’était
pas en voie de désertification, même si toutes les
maisons étaient vides, le troquet était bourré
à craquer.
Françouais
allait donc se prendre une nouvelle fracassée puis il irait
sagement se reposer de ses vacances en attendant en picolant le
retour de sa dulcinée de son abruti de fiston.
Fin de la troisième
saison
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