Les aventures de Françouais



Chapitre 17 - Le retour de l'enfant prodigue


 
 

Un camion pila devant l’aire de repos pour naturistes. Ducond décida d’y rester quelques temps car dans quelques heures il y aurait l’opération routier naturiste. Françouais se fracassa la gueule sur le bitume, jamais il ne se ferait à la hauteur des cabines. Ils se serrèrent longuement dans les bras, les adieux furent déchirants.
– Adieu Ducond, passe me voir à Saint Saturnin.
– Adieu Françouais et à la prochaine, n’oublies pas que j’ai de bonnes boutanches dans le bahut.
Un geste de la main puis Françouais se retourna, enjamba le fil barbelé qui délimitait l’aire de repos et un champ. Il se coinça les couilles et poussa une gueulante. Il se rendit à se moment compte qu’il n’avait pas clopé depuis sont départ à la montagne. Il se foutu six clopes dans la bouche qu’il alluma côté philtre histoire de faire plus d’effet. Sa tête tournait et il trouva cela très bon. Il fut après quelques pas prit d’une envie impérieuse de caguer. Il largua son ben et se mit à l’ouvrage en poussant un max. Non loin l’arbre à pets qui attendait que le soleil se lève pour entamer un concert matinal, cru percevoir le bruit caractéristique d’une femelle arbre à pets. Les différents anus entamèrent une jolie cacaphonie dont la puanteur ferait certainement fuir les routiers naturistes. Françouais releva son ben et reprit sa route. Le jour se levait et Françouais fit un brake pour souffler. Il enragea de ne pas avoir pensé à balancer quelques clous sur l’autoroute car majoritairement des touristes devraient circuler ce jour. Pour la première fois de sa vie il se sentit sale, peut être toutes ces femmes et animaux tirés ces derniers temps, et puis aussi tout ce sport. Il prit le chemin de la demeure de la mère Demi qui ne rechignerait certainement pas à le toiletter.
Il traversa discrètement le village endormit mais ne put s’empêcher de balancer une canette vide sur la cabane à chiotte du père Bazzzin ce vieillard acariâtre. Quelques clebs donnèrent l’alerte mais ne voyant rien bouger, prirent le chemin de leur niche. Françouais tambourina à la porte de la maison de la mère Demis.
– Qui est là demanda une petite voix derrière la porte.
– C’est moi, Françouais, je reviens de mon séjour et me demandais si je ne pouvais pas me laver chez vous.
– Attendez je vous ouvre.
La mère Demi mit trois plombes à ouvrir les cinquante verrous de sécurité qu’elle avait fait installer pour que personne ne vienne lui voler son monstrueux appareil à masturber à percussion.
– Entrez donc.
Françouais s’exécuta et sachant ou il était s’essuya les croquenots sur le paillasson, il ne voulait sous aucun prétexte contrarier la bougresse.
- Je pensais pas que vous reviendriez si vite, vous êtes partis il y a à peine trois jours.
– Gertrude et le petit sont restés, moi la montagne cela ne me réussit pas beaucoup, j’ai préféré ajourner mon séjour plutôt que d’être désagréable avec mes proches.
– Oh je vous reconnais bien là, toujours aussi avenant, cela vous servira. Je vous sert un petit café.
– Non merci, j’en ai déjà pris un la semaine dernière, par contre je ne suis contre un pousse café car j’ai l’impression de toujours l’avoir sur l’estomac.
– Excellente idée, il paraît que la gnole à jeun cela tue les vers, c’est mon grand père qui le disait et puis cela tombe bien, j'en ai de la si forte que personne ne veut en boire.
– Ah et comme l’on dit chez nous, il faut toujours écouter les conseils de nos ancêtres.
La mère Demi servit à Françouais une chope de gnole qu’il descendit cul sec.
– Bon si vous voulez que je vous toilette, il faut ôter vos gueunilles.
Françouais qui n’avait pas envisagé cette situation se déssapa. Ces fringues étaient tellement crades qu’ils collaient à la peau. La mère Demi se saisit du tas de fringue qu’elle balança dans la cheminée. La flamme envahit tout l’âtre et sortit par le conduit jusqu’à l’extérieur.
– Voyez-vous cela dans quel état vous étiez.
– Mais qu’est-ce que je vais mettre, je n’ai rien d’autre.
– Ne vous inquiétez pas il me reste quelques barboteuses de mon défunt mari, cela ne sert plus depuis belle lurette.
Elle invita Françouais à se mettre dans une pièce carrelée du sol au plafond. Avec ses mains il protégeait son sexe et restait sa bouger dans un coin. La mère demis balança quelques litres de savon sur lui puis alluma un carsher. Elle lui nettoya l’intégralité du corps et s’attarda plus particulièrement sur les couilles. De douleur Françouais dansait et cela faisait de jolies petites bulles de savon.
Puis vient le moment ou il n’y avait plus rien à laver. Françouais paraissait encore plus ridicule lorsqu’il était propre. Il enfila sans broncher une jolie barboteuse rose. La mère Demi lui referma dans le dos les boutons et lui expliqua le mode d’emploi en cas d’envie pressante. Il l’a remercia vivement et fila au troquet alors que le soleil commençait à peine à pointer.
Il foutu un coup de pompe dans la lourde avant de rentrer. Le coup fut porté si bien que la porte claqua ce qui brisa le verre.
– Non mais qui c’est qui fout le brun chez mi alors qu’on a même pas prit le petit déjeuner ? hurla le patron du troquet en s’apprêtant à sortir un nerf de bœuf.
– Salut la compagnie.
– Françouais, déjà de retour gueulèrent les rustauds en levant le nez de leurs verres de gros rouge.
- C’est finit les vacances, à boire tavernier, il fait soif gueula Françouais en tapant du poing sur la table, et profites en pour resservir tous ces braves gens il s’agit là de ma tournée.
– Hourra, vive Françouais gueulèrent les connards en lançant leurs casquettes en l’air.
Avec tout ce barouf, la moitié du village fut réveillée.
La picole commença tôt ce matin là. Françouais raconta pleins d’histoires qui firent marrer tout le monde et susciter l’admiration. Il n’omit aucun détail croustillant.
Les connards se branlèrent quand il raconta la scène de l’arrachage de la combinaison de ski, il se branlèrent encore lorsqu’il narra le viol des pucelles homos et se branlèrent encore et encore quand il décrivit avec une intense passion sa soirée la tête dans les étoiles avec Ducond.
Les connards pleurèrent quand il raconta la scène de l’attente du douzième coup de midi pour avoir l’apéro, ils pleurèrent encore lorsqu’il narra le mal du pays qui le rongeait et pleurèrent encore et encore quand il décrivit avec une intense passion ses adieux avec Ducond.
Les connards tapèrent du poing sur la table quand il raconta l’allure des deux motards de la gendarmerie qui les avaient escorté lors du périple, ils tapèrent du poing sur la table encore lorsqu’il narra les conditions de son séjour et tapèrent du poing sur la table encore et encore quand il décrivit avec une intense passion la façon dont on le montait en haut de la montagne.
Les connards vidèrent leur godet quand il parla des différentes murges, ils vidèrent leur godet encore lorsqu’il narra le climat sec de la montagne et vidèrent encore et encore leur godet quand il décrivit avec une intense passion le chargement du camion de Ducond.
L’odeur de savon et de lavande le troubla un peu au début car il n’était pas vraiment habitué à un tel raffinement. Le père Bazzzin ce vieillard acariâtre brandissait sa canne en chantant la Marseillaise. Il réussit même à dégommer le lustre qui en tombant sur la tête de Lucien lui fit cracher son ratelier.
Le bled n’était pas en voie de désertification, même si toutes les maisons étaient vides, le troquet était bourré à craquer.
Françouais allait donc se prendre une nouvelle fracassée puis il irait sagement se reposer de ses vacances en attendant en picolant le retour de sa dulcinée de son abruti de fiston.

Fin de la troisième saison

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

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