Des tonnes de zolies histoires
Teuf d'enfer
Avec des zentils amis nous décidâmes de se faire la teuf gratos. Ils virent gentillettement me chercher dans l'après midi après le goûter. Comme le portail coinçait, ils passèrent par le jardin.
 
  On s'en fuma quelques uns, mais les vieux qui devaient avoir une idée vicelarde derrière la tête, préféraient qu'on aille jouer dehors, ainsi après avoir dévalisé le frigo, nous refermâme la porte de ma chambre après que je finisse de faire mon lit.
 
  Pour nous faire un chtouilli d'argent de poche nous nous proposâmes de nettoyer la voiture du voisin qui fort heureux de voir que pour une fois la jeunesse étaient sérieuse, nous donna royalement 50 centimes d'euros de pourbiche.
 
  Finalement ce n'est que lorsqu'il eut besoin de sa voiture qu'il se rendit compte de l'efficacité de notre nettoyage et il en causa un brin à mes vieux mais c'est une autre histoire.
 
  Gégène nous raconta que son oncle était partit en maison de repos pour surmenage, donc nous pouvions squatter chez toton histoire de s'écouter à fond les ballons un remix ou deux. Personne ne put s'en souvenir mais les choses avaient rapidement dégénéré et il nous fallu trouver un autre lieu de débauche.
 
  Nous grimpâmes dans la caisse à Gégène qui avait un autre super plan. Gégène c'est notre Huggy les bons tuyaux à nous, toujours une idées qui germe dans sa tête de mauvaise graine. Mais le véhicule un peu chargé eut du mal à supporter le pied au plancher en première et la côte à 25 pourcent qui permettait de dépasser la décharge municipale.
 
  No problémo, on est jeune et nous continuâmes à pince, 'tain avec cette chaleur on crevait de soif. Heureusement qu'on passa devant chez Gégène qui nous déclara que ces parents étaient dans un camp de natu à l'autre bout du monde. Il nous fit donc , avec quelques entonnoirs visiter la sympatique cave.
 
  'Tain, même pas le temps de s'amuser, juste un peu de zique et voilà que les flics et les pompiers rapliquèrent. Heureusement que nous nous tirâmes par la porte de la cuisine à temps.
 
  Domage c'était cool comme teuf, un peu court mais qu'importe on trouvera un autre squat. Ben pourquoi pas s'arrêter pisser à c'te cabane, vas-y Gégène rallume la sono qu'on pisse en cadence.
 
  Ah ben zut alors, on est maudits aujourd'hui, pas moyen de trouver un endroit pour se poser, c'est vrai Gégène t'as un cousin qui habite dans le coin ? ben tu leur dit juste qu'on va jouer au train électrique avec un ch'ti fond sonore de zique et pis quelques boutanches à descendre.
 
  'Tain z'êtes con, pas moyen de s'amuser, faut toujours qu'il y en ait un qui fasse des conneries et en plus on a même pas finit nos litrons.
 
  Ben voilà, nous sommes dehors à nouveau, pis les cousins de Gégène ne sont pas contents. Même pas eu le temps de m'en rouler un p'tit et d'en descendre une p'tite. T'endez les gars on va pas se poser à c'tendroit. Trop naze le bled, allez en route les copains.
 
  Vache voilà deux heures qu'on s'use les groles, regardez mes niques fument. 'Tain on a fait du chemin les gars, regardez c'est la ville, vingt di dioux ca va chauffer. C'est vrai Gégène t'as une vieille tata chez qui on peut squatter pour teuffer ?
 
  'Tain on va voir si les citadins font la teuf comme les pécores, vas-y Gégène fout la sono à donf c pas grave si quelques vitres partent en confétis. Bref quelques heures de fiesta bien arrosée à en faire trembler les structures pis retour à la cambrousse.
 
  Me souvient plus trop du voyage car un peu cassé mais le lendemain je me suis bien réveillé dans mon lit.
 
  Mais jamais nous comprîmes pourquoi le lendemain nous eûment si mal au cul.