Des tonnes de zolies histoires
Ces quelques phobies qui me polluent la vie
Un matin jec réveillais d'humeur furibarde. Toute la nuit j'avais cauchemardé sur des trucs qui me hantent la vie depuis ma plus tendre enfance. 'Tain c'est pas une vie d'être harcelé comme cela. Mais en y repensant il y avait un peu de cela, j'ai quand même vachement peur d'un tas de choses.
  Première grosse trouille parmis les 35 tonnes et demie de sujets : la peur du loup. Combien de nuit sans lune ai-je passé dans la crainte de cet animal sanguinaire ? J'ai beau essayer de boire du thé sans cognac et de me raisonner en me disant que le loup peut être par moment fun, je n'y arrive pas et reste acculé dans mes principes.
  Ensuite, une deuxième chose me travaille hormis la santé des amortisseurs de ma caisse. C'est vrai, j'ai toujours peur que ma dulcinée lorsqu'elle décharge la voiture se fasse sauvagement prendre par derrière par un babouin en rut échapé d'un zoo quelconque. La probabilité est certes très faible mais potentiellement cela peut arriver et cela me donne la chaire de poule.
  J'ai aussi vachement la trouille de rester enfermé dans la machine à laver lorsque je dois m'y pencher pour y récupérer les culottes en dentelle que je lave à 30 degrés avec un adoucissant sans faire essorer.
  Le pire du pire, c'est quand je sors d'un bain très chaud et que j'ai le chibre tout rétrécit. J'ai toujours peur qu'il n'atteigne pas ses quarante quatre centimètres légendaires qui font sauter au plafond ma dulcinée qui en retombant défonce immanquablement le matelas. Il est vrai que le problème est exactement le même avec l'eau froide.
  Aussi depuis que j'ai vu l'affiche des dents de la mer, j'ai toujours peur qu'il m'arrive quelque chose quand je fais pipi dans l'eau. Tiens l'autre jour je faisais un coucours avec des potos, un truc ultra futé style celui qui pissera le plus loin se fera payer l'apéro, bien je jurerais qu'une bestiole à voulu s'emparer de ce que je tenais dans les mains, mais les autres trop occupés à ne pas se pisser sur les pompes n'ont rien remarqué.
  Psychose aussi quand je dois supporter un animal, je trouve toujours qu'il finit par me ressembler au bout de quelques instants. C'est pas croyable cela n'arrive qu'à moi, j'ai déjà pris des photos, suis passé à une célébrissime émission pour livrer en direct ce poid qui m'oppressait mais immanquablement toute la populace se fout de ma tronche..
  J'ai la frousse aussi lorsque je serais en tenue militaire au hasard d'une manoeuvre quelconque dans la Creuse, pris par une subite une envie de pisser. En effet si je ne me la secoue pas correctement, les dernières petites gouttes risquent de faire rouiller ma cuirasse en ferraille et à l'inspection des tenues je me ferais aligner.
  C'est pareil pour la soupe, si elle n'est pas translucide je n'en gouterais pas une seule goute, imaginez qu'une bestiole quelconque passe son nez et m'attaque.
  De toute façon j'ai peur aussi de tous les animaux en général et des oiseaux en particulier. Plus ils sont gros et plus ils sont vicieux avec leur regard cruel et leurs griffes assérées.
  C'est drôlement véridique ces 'tains de piafs qui n'attendent que la première occasion pour vous chier dessus avec dédain, alors que vos pensées sont perdues ailleurs.
  Je ne veux pas non plus devenir un romatique, j'ai vraiment trop peur de leur look qui demande des années d'efforts intensifs. Et puis il faut aussi s'habiller en noir et j'ai aussi peur du noir.
  Ouh là, j'ai aussi extrêmement peur du sport, comment s'abîmer gratos en cinq secondes et aussi comment se faire refiler des médocs fortifiant qui luttent contre la déripète.
  Tant que je me souvienne, j'ai aussi rêvé qu'on me faisait faire du vélo sous-marin, une nouvelle discipline très prisée dans les milieux bourgeois. Je foncais tellement que mes jambes n'arrivaient pas à toucher le pédalier. J'en ai encore des frissons.
  J'ai peur de l'informatique et de toutes ces dérives. Même si je rêve secrêtement de devenir le justicier masqué du net, j'en ai trop peur pour commencer une action quelconque.
  Spiderman me fait aussi très peur, depuis qu'il a publiquement annoncé qu'il se faisait l'ennemi numéro un de tous les psychos, depuis je ne sort que durant les nuits noires car je connais son point faible : il a aussi peur du noir et reste donc durant ces moments là devant la télé à sucer son pouce.
  J'adore aller farfouiller au fin fond de mon blair, j'y trouve des substances plus ou moins molles que je peux rouler en boulettes et balancer sur les copains durant la récré. Maintenant j'ai peur de le faire car je commence à constater certaines déformations.
  Quand je vois l'état des gens de mon bled, la moyenne de leur QI doit à peine avoisiner la température annale d'un futur opéré macérant deouis quelques heures dans la glace, je refuse de devenir comme eux un gros légume. J'ai donc peur de picoler et prendre toute substance.
  Un autre truc aussi qui me fait paniquer illico, ce sont les hamburgers au caviar et aux oeufs de saumon. La première fois que j'ai vu cela dans un Mc Do alors que jou voulais un coco shake, je me suis enfui sans même payer et le videur n'a même pas réussit à me pécho.
  Cette aventure m'a déclenchée une nouvelle frénésie : la crainte du hamburger au sens large. Tout ce qui ressemble de pres ou de loin à un hamburger me fait tambouriner le coeur.
  Dans un autre registre j'ai aussi très peur du mariage.
  Et le piercing, j'ai une fois fait un tour dans une boutique spécialisée ou el vendeur m'a enfilé des trucs de partout durant des heures. Lorsque je me suis regardé dans une glace, j'ai hurlé d'effroi et puis plus rien, le trou.
  J'ai très peur aussi d'aller en boîte de nuit. Pourtant il y en a une en face de chez moi qui à l'air fort sympathique, aurais-je un jour le courage de surmonter mes craintes pour aller y poser mes pieds ?
  Les matous me font aussi une grosse impression.
  Et enfin, qu'est ce que j'ai la frousse lorsque ma voisine d'en face remarque que je la matte derrière les rideaux et qu'elle prend volontairement une pose évocatrice. A part ma dulcinée, j'ai peur de toutes les femmes.
  Ah, à propos de ma dulcinée, elle est encore avec sa maman au téléphone, vite je cours la rejoindre car il n'y a qu'à ses côtés arrondis que je me sens rassuré.