Des tonnes de zolies histoires
C'est si dur de se réveiller
Un beau matin alors que je faisais des rêves plus que dorés, quelqu'un secouait avec insistance mon pucier. "Non" me dis-je avant même d'ouvrir les yeux car la dernière image de mon sublime rêve devenait déjà floue, mais les secousses revinrent avec encore plus d'insistance.
  Quelle grande coquine, c'était ma dulcinée qui comme d'habitude me faisait complètement craquer. Dans ses cheveux elle avait nouée son string pour maintenir sa grasse nuque et sa petite poitrine à découvert. En ouvrant les yeux, je ne ne fus pas en mesure de savoir si elle voulait faire un truc Espagnol, ou alors si elle voulait éviter de se mélanger les pinceaux.
  En fait elle me confia qu'elle s'inquiétachiassait que je ne meure de faim car vela faisait presque sept heures que je n'avais rien englouti. Ah, ah je savais pourquoi elle s'inquiétait la rustaude, la veille, tellement bourré, ou peut être pas assez qui sait, je m'étais refusé à elle. Elle m'apporta donc une magnifique collection de crus plus picratesques les uns que les autres à déguster en urgence.
  Il fallu que je trouve la force de lui répondre que la veille au soir je n'avais que très lâchement triplé la dose d'alcool habituelle, pour qu'elle comprenne sans pleurer que boire une seule goutte de quoi que ce soit serait un réel désastre pour la blancheur de ces draps.
  Par contre un bon sandwich au lézard ou à une quelconque bestiole qui traînerait me ferait bien plaisir. La gourdasse fit un majestueux demi tour et se rua dans la cuisine en lâchant quelques pets et en faisant trembler les murs.
  Bon cela va bien me donner quelques instants de répis, je vais tenter la somnolence. 'Tain j'avais vraiment l'impression d'avoir encore mon cerveau imbibé d'alcool. Les bruits émanant de la cuisine me flagellaient les tympans ainsi je partis en immersion sous mon oreiller en véritables plumes d'éléphant.
  Le sommeil pour une fois revint illico. Un jour quand j'arrêterais de boire, j'écrirais sur les bienfaits de l'alcool pour le sommeil. Voilà un filon du tonnerre de Zeus mais il ne me restait plus qu'à régler le fait que l'on se réveille plus fatigué que l'on ne se couche. Trop la flemme de regarder le pourquoi des courants d'air au niveau de mon derche, ah oui c'est vrai au dancing hier j'avais hérité du string de la grosse Lulu qui à la très nette tendence à foutre le camp dans les virages.
  Quelle soirée, c'est vrai que je suis un gros salopard de raconter que je suis indispensable au bureau alors que tout le monde m'y prend pour une tanche et que j'en profite lâchement pour guincher jusqu'à ce que soif ou partenaire consentante s'ensuive. Mais bon on s'éclate trop au fucking blue string boy.
  Bien il est grand temps de se calmer, si l'on veut avoir l'air gaillard pour l'apéro, il va falloir songer à roupiller encore quelques minutes. Bon on va pô compter les nibards cela ne marche pô à tous les coups, les moutons j'en ai toujours peur alors on va donc compter les indiens à vélo : un !
  Waow, vite oubliés les indiens ! ce premier songe est absolument extraordinaire, un éléphant rose sur la place publique qui se pignole. Z'avez déjà vu cela vous? ce n'est pas une telle image qui va me passer la gueule de bois mais maintenant qu'on est en mode kinonépanonéléphanrama, envoyons la pûrée.
  Bon, pour envoyer la purée il faut mettre les chances de son coté et penser à des meufs canons. Zut, j'ai encore le visionnaute qu'est pas forcément à son réglage optimum. En effet ce que je cerébrallo chiballo visionne n'est pas de la meilleure qualité. Il va falloir améliorer un certain nombre de réglages.
  Nan nan, zappez pas de site, je ne vais pas encore vous balancer des photos de baleine en pagaille ce n'est pas le style de la maison. Ici on ne pense pas qu'à cela ou qu'à ceci, il y a aussi une culture de la courbe quasi parfaite qui remplit nos esprits une fois que l'on se couche avec nos dulcinées. Bref un tas de rondouillardises qui vous tapissent la paroi stomacale en un rien de temps.
  Puis vint le grand puit, la chute en avant sans fond, qui pourrait me rattraper dans un tel état d'esprit? bref comme à la boucherie, un gros tas de viande avant de passer à la découpe s'entassait depuis des jours. Ceci restait prometteur pour la suite des images.
  Bizarrement craignos le rêve, risque d'estouphade. Parait-il que l'abus de viande n'est pas bon pour le taux de choléstérol. M'enfin rien ne vaut une bonne paire de fesses bien ferme pour faire taire la légende. Et puis zut, comment voulez-vous que je m'endorme avec toutes ces histoires de fesses ?
  Et c'est reparti, des tonnes de flashs qui redéfilent dans ma mémoire. Purée, pourvu que l'autre mette trois plombes pour préparer le p'tit déj. En plus c'est gratos, normalement pour tant de chair ils font raquer un max.
 

Oh là ! qu'est qu'il me veut celui là. Bigre quel profil, cela donne des sueurs froides. Finalement se serait bien qu'elle se magne un peu, comme d'hab ça recommence à dégénérer.

  Pas de panique le sommeil est bien revenu. Que c'est agréable de profiter de la sorte des derniers instants de tranquilité dont on peut disposer dans la journée. Tout semble flotter et chaque minute dure des heures.
  Une intense frayeur me fit tressaillir,je ne pouvais me pincer car je rêvais et d'ailleurs j'avais nullement l'envie de me charcuter pour abandonner cette créature étrange. Je tentais en vain de lui parler, visiblement elle ne parlait pas le même language.
  Une nouvelle arriva et fit disparaître la première. Au fond elle ne paraissait pas si belliqueuse, peut être même que d'ici quelques rêves il serait possible d'établir un contact ?
  Je ne sus pas de quelle planète venaient ces gus mais une chose était sûre : il s'agissait de fins patriotes. Peut être des espions spéciaux envoyés par le gouvernement ?
  Les choses évoluèrent et le climat devint moins dangereux. Des images moins stéréotypées parcouraient maintenant mon esprit,cela sentait la fin d'un rêve.
  Une délicieuse odeur vint flatter mes naseaux. Je revennais progressivement à la surface car ces quelques minutes de liberté prennaient fin. L'eau à la bouche, mon corps se préparait à l'absorbtion massive d'aliments en tous genre.
  - Tu dors ? hurla t-elle avec sa douce voix de fumeuse alcoolique endurcie. Ce cri qui déchira l'atmosphère paisible qui bordait les environs eut pour moi l'effet d'un électrochoc. Je regardais le plafond avec un air certainement complètement abruti.
 

- Voilà cela va bientôt arriver clama t-elle triomphante de la porte de la cuisine.
Obligé alors d'ouvrir un oeil, je fus subjugué. 'Tain quelle femme parfaite, uniquement pour me mettre en appétit elle me présentait ses deux grosses loches opulentes qui dégoulinaient le long de son torse, vivement dans quelques années que cela traîne par terre. J'avais une gaule et un appétit d'enfer.

  Woaw quel plaisir que d'avoir un bon p'tit déj au pieu. Un peu sec à avaller tout cela mais mon corps encore engorgé d'alcool ne tiendrait pas la charge. Elle s'assit tranquillement en face de moi. Sa tronche se fendit en deux du fait d'un sourire amoureux.
  Pendant que je me délectais avec mon p'tit déj, ma dulcinée m'expliqua tendrement qu'enfin elle ne se mélangerait plus les pinceaux dans ces nibards car elle avait acheté un nouveau modèle de soutard. Quelque chose selon moi, proche du gadget mais il faut le reconnaître fort utile : le soutien gorge cage. Enfin rassuré, je pouvais non pas me rendormir car plus envie, mais contempler les canaris au balcon.