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Des
tonnes de zolies histoires |
Zariv pô
à dormir |
Un jour d'été il me fut impossible de fermer l'oeil depuis plusieurs jours, je décidais donc de sortir ma frimousse histoire de prendre l'air, faire quelques pas, dégourdir mes jambes et surtout oublier ma flamme amoureuse qui me taraudait depuis un bon bout de temps. C'était le jour anniversaire de la mort de Guy Lux ou pour le souvenir, des vachettes vaquaient dans les rues. |
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Complètement obsédé par mes pensées vaches et à la limite de l'autisme je ne fis pas gaffe et me fis illico courser par une grosse meuh meuh pas franchement comode et peu encline à une quelconque négociation. | ![]() |
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Ce qui devait arriver arriva et je me fis embrocher par cette fameuse méga meuh meuh dont je n'étais pas franchement amoureux ce qui eut pour conséquence de me remplir de bleus mais aussi de remettre mes idées en place. | ![]() |
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Ainsi je revoyais les choses normalement. Plus de fantasmes, la vérité crue éclatait. En chemin pour regagner mon bercail je rencontrais mon cher voisin un quarantenaire costardeux qui exerçait son sphynctère avant d'aller se faire encorner. Depuis le temps qu'il en parlait, tout le monde dans le quartier lui souhaitait de rencontrer la meuh meuh de ses rêves. | ![]() |
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Je croisais aussi un autre voisin, un fou de bricolage le week end qui avait posé quelques RTT pour retrouver le cadavre de sa belle mère qu'il avait balancé dans la Loire quelques années auparavant. Il avait loué une pelle amphibie histoire de retrouver le corps sinon il serait privé de l'héritage maintenant qu'il y avait prescription et qu'il avait été nominé pour le meilleur assassinat de l'année. | ![]() |
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Il vallait mieux rentrer car les keufs règnaient en ce bas monde et arrêtaient quasi n'importe qui. Bref tout ce qui sortait de l'ordinaire était systématiquement contrôlé voire arrêté. Je serrais les fesses et m'empressa de regagner mon home sweet home. | ![]() |
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Quelque peu stressé je grimpais les marches de l'escalier 8 par 8 car nous habitions au 88ème étage sans ascenseur. En déposant mes affaires je l'apperçuce, elle se trouvait là tranquilement installée à préparer la lessive. Ah quel bonheur que d'avoir une telle créature à la maison, mais je ne pouvais lui parler, il fallait que je me couche et dorme pour éviter toute faille au niveau de la santé. | ![]() |
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Je tentais un premier remède de grand mère en retournant ma casquette sur ma tête et essayant de tenir le plus longtemps ainsi. OK j'avais l'air d'un gros con mais quelque fois ce remède marchait. Visiblement il faudrait un truc un peu plus mastoc aujourd'hui pour trouver le sommeil. | ![]() |
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Me vidant la tête, je passais par la salle de bain histoire d'ingurgiter trois tonnes de médocs pour ronfler. En m'enfilant une lampée de flotte, me revinrent les paroles de ma maman : dors mon ange dors car si tu ne t'endors pas, demain pas de gaule matinale tu auras. Tout frissonnant je me jetais dans le pucier pour piquer un roupillon afin de recharger mes accus. | ![]() |
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'Tain pourquoi dans ces cas là, impossible de fermer l'oeil, même une mouche qui pète attire votre attention et retarde inexorablement le passage dans les bras de morphée. Je tentais vainement de faire le vide dans ma petite tetée et deux anges passèrent. | ![]() |
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Comme j'avais peur des moutons, je décidais de compter un autre animal leur ressemblant. Euh mais qui ressemblait à un mouton ? Finalement je le décida de compter les paires de nibards : et une | ![]() |
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J'étais sûr de tenir là une super méthode pour m'endormir, on passe à la paire suivante : et deux ! | ![]() |
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Pour la troisième un petit peu de fantaisie, oui Suzanne qui était semi naturiste, c'est à dire qu'elle portait toujours quelque chose en bas et seul le haut était découvert : trois. | ![]() |
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Et de quatre. | ![]() |
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Cinq, le sommeil arrive. | ![]() |
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Six, et pas touche là, vous allez m'empêcher de dormir. | ![]() |
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Sept. | ![]() |
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Huit, ouh là ça pendouille un peu, mais huit quand même. | ![]() |
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Et hop ! neuf. Ah zut il y a un problème là. | ![]() |
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Bon on se concentre : neuf. C'est parfait. | ![]() |
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Allez, bien se souvenir des ex vues autre part que dans la pénombre des boîtes à partouze. Ouaip, Suzie : dix. | ![]() |
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Quelques heures plus tard, l'effet commençait à se faire ressentir, mes yeux piquotaient : huit mile sept cent quinze. | ![]() |
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Encore plus tard... Alors, deux cent quinze milliard huit cent dix millions deux cent trois miles sept cent cinquante quatre. Merde, c'est quoi ensuite ? | ![]() |
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Comme un ouf je sortis du lit, il fallait que je lui parle et la touche, rien ne me retiendrait une seconde de plus. | ![]() |
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Rien à faire je ne pourrais plus jamais dormir, elle sortait de la piscine et me regardait en se démêlant les cheveux. Je crois que je ne comprendrais jamais pourquoi, et il y avait quelque chose en elle qui me fascinait tant et qui me fascine toujours. | ![]() |