Des tonnes de zolies histoires
Délire hallucinogénistique

Un matin ou après-midi, j'ouvris un oeil et ce fut terrible. Un volcan en fusion m'avait sodomisé le cerveau. L'exercice d'ouverture des paupières fut d'une horreur totale, j'en regrettais même d'avoir revu le jour. Mon premier coup d'oeil se porta sur la poubelle, histoire de comprendre d'ou provenait cette odeur immonde.

  Après plusieurs heures d'intenses efforts, je réussi enfin à me hisser à la fenêtre. Après moultes efforts je parvins enfin à enfoncer à coup de pompes cette satanée fenêtre histoire de respirer l'air du grand large. Le temps était superbe, mais une odeur encore plus pestilentielle chatouilla mon gros blair et me força à écarquiller un peu plus les yeux.
  J'étais trop mal pour continuer à vivre, je descendis faire un ch'ti tour, entonnoir à la main à la cave histoire de me rafraichir les idées et le gosier. Mais je ne pris pas le même plaisir à m'arsouiller.
  Je fis l'inspection des frusques que je trainais depuis des jours et tout me paraissait correct pour sortir s'oxygéner un peu dans la brise marine. C'est con, ton naze pour appeller un potos histoire de se faire un chouette délire et de parler du bon temps ou nous faisions partie de la caillera.
  Aoutch quelle violence cette lumière extérieure. 'Tain que fout cette fucking boîte de conserve dans mes pattes. Ca y est je suis bon pour une nouvelle bosse sur la tête, mais peut être que cela m'aidera à remettre mes idées en place. Après un relevé tragique je rouvris les yeux direction la plage.
  Visiblement cette chute n'avait pas trop affecté le peu de neurones me restant. En me grattant bêtement la tetê, je comptemplais la plage. Pas trop de monde aujourd'hui, super je pourrais profiter de l'étendue pour quelques galopades au ralenti. Bon, mission du moment : trouver une meuf pour le p'tit dèj, en route.
  Pas trop dans mon assiette quand même, il y a plein de trucs bizarres dans ce bled paumé. 'Tain mais ils ont de drôles de tronches ceux-là, il n'y a pas à tortiller il m'arrive vraiment un truc. Bon on va mater d'autre types ceux là me paraissent quelque peu malsains.
  Ca y est je suis prit par un gros délire hallucinogénistique, je n'ai plus mal à la tête mais j'ai des visions maintenant. Y a jamais personne d'ordinaire à cette fenêtre, la bicoque est d'ailleurs toujours fermée.
  Allez, un p'tit coup d'oeil ailleurs histoire de découvrir autre chose. Ca y est c'est colorisé maintenant mais trop compliqué pour moi à interprêter.
  Hu là, vingt di dioux ca c'est trop de la balle et c'est de la vraie brune. 'Tain mais qu'est-ce qui m'arrive ? Quand je touche cela à la consistance d'un poulpe crevé depuis plusieurs jours et je visualise une ch'tite brunette. Bon ben on va essayer autre chose.
  Génial, de plus en plus fort, il y a trois boutanches et je distingue trois créatures gourmandes, dommage que je ne puisse pas parler à mes hallucinations.
  Woaw tu parles d'une partie de saut à la corde, cette boîte de sardine est absolument extraordinaire. Quel dommage que mes potos ne soient pas là, 'tain ils ne me croiront jamais quand je leur raconterais.
  Hu là, cassos ce cageot de légume craint un max. Ca fait des heures que ces fantastiques hallucinations me prennent et il y a donc des variations dans les délire, très très étrange. Va falloir étudier sérieusement le phénomène.
  Et bé voilà, il suffisait de demander, c'est pas si compliqué, je veux des hallus cool digne de qualité machistique. Avec la couleur si ou plait et se sera mieux encore.
  Trop top ! vingt sur vingt cette boîte de conserve, j'en redemande et vive les détritus sur les plages.
  Bon sang, je savais que cela ne durerait pas. Il y a des steps dans ce délire qu'il faut exploiter à donf mais d'autre qui sont ultra craignos. Bon, quoi qu'il en soit ca commence à cailler faut que j'me rentre moi, j'ai un peu trop abusé de substances et mon organisme me le fait comprendre.
  Progressivement sur le chemin du retour, les objets reprennaient progressivement leur allure respective. Retrouver son paysage habituel était quand même un grand bonheur.
  Après une longue réflexion, il fallait absolument que je retrouve la potion qui m'avait rendu dans cet état. Trois jours plus tard je ne voyais plus de derches ni de nénettes mais de temps à autre des animaux en tenues bizarroïdes. Je pris la ferme résolution de me remettre immédiatement à mes recherches sur la sodomisation du cerveau par un volcan en fusion et je me mis au travail acharné dans mon paisible studio.