Des tonnes de zolies histoires
Une si romantique rencontre avec un ours
On a beau me dire que les nounours c'est très méchant, ils me rappelent mon enfance et je ne peux croire cela. Un nounours sous ses airs de mal léché c'est gentil et c'est mignon plein de poil. ainsi je vais le plus souvent possible en forêt pour en rencontrer.
  L'autre jour j'ai enfin fini par en trouver un. Il avait le museau blanchi par le poid des années mais était encore affectueux, voire un peu trop. Bon vu la taille de la bébête je n'ai pas trop osé le contredire, je ne m'en suis tiré qu'avec quelques égratignures..
  Une fois qu'il eut fini son affaire il ne demanda pas son reste et décampa. J'étais tellement ému que je tremblottais en remontant dans ma voiture du travail. Au premier virage à 160 la caisse fit une embardée, comme on était dimanche le treizième tonneau fut gratuit.
  Péniblement je sortais de se 'tain de véhicule qui ne tient pas la route et j'avais vraiment une drôle de sensation, surtout au niveau du bas du dos. Dommage je n'étais pas assez souple et il n'y avait personne sinon j'aurais demandé ce qu'il se passait.
  Il fallait que je rentre au plus vite et si cela n'allait pas mieux, j'irais consuter. Une gentille dame à quelques mètres semblait bricoler sa voiture. Je lui tendis le majeur pour indiquer que je faisais du stop et elle accepta instantannément de me dépanner..
  Lorsqu'elle vit l'état de mon fion, elle sembla horrifiée mais elle se refusait à tout commentaire. Ainsi pour me faire accoucher l'esprit, ce qui n'était déjà d'ordinaire pas forcément facile, elle m'intima l'ordre de laisser passer mon derche par la portière alors qu'elle roulait déjà à vive allure.
  Nous croisâmes une voiture mais les occupants qui pourtant m'avaient regardé ne semblaient pas pour autant s'affoler, et ceci malgré le sifflement qui semblait provenir de mon derche.
  Y a des coins que l'on aimerait parfois éviter de traverser. Toujours le cul à l'air, je fis sensation au bois de Boulogne au rayon gothic.
  J'intimais l'ordre à ma conductrice de presser sur le champignon car les gens avaient l'air gentils mais tout de même, il régnait un climat peu rassurant.
  Ah la bougresse, il fallait que j'arrête de la chauffer avec le fait d'aller plus vite. Elle manqua de caler devant un exemplaire unique qui paraissait en pleine contemplation. Bigre, il y a des jours ou l'on est content d'être motorisé.
  Même la maréchaussée toujours très présente dans ces quartiers fut impressionnée par mon fion.
  Nous arrivâmes dans mon quartier, je reconnaissais immédiatement les CRS de ma rue. Je remerciait vivement la petit dame de sa gentillesse et lui proposa de la revoir lorsque mon fion irait mieux. Une lueur dans son regard m'indiqua qu'elle associerait des tonnes de choses à cette idée ce qui lui assurerait plusieurs soirées de bonheur.
  Je grimpais tout doucement les marches pour ne surtout pas attirer l'attention et qui sait, éviter une descente d'organes. Lorsque je pénétrais dans l'appartement la miss pleurait comme d'habitude parcequ'elle n'avait plus rien à se mettre. Je lui expliquais brièvement qu'il fallait d'urgence que j'aille aux toilettes.
  Je me bariquadais et posais en urgence mon derche sur le trône. La douleur dans le ventre était de plus en plus forte et le besoin de balancer une vieille caisse de famille devenait impérieux.
  Les pattes arquées, les yeux fermés et les dents serrées je poussais comme un malpropre. Des gargouillis me torturaient la boyasse, mes peintures seraient à refaire mais il fallait que je me débasse de ce boulet.
  Une déflagration fit trembler les murs, de la vaisselle se brisa, quelques cadres se décrochèrent et ma compagne en perdit sa petite culotte.
  Elle comprit immédiatement ce qu'il se passait et alla immédiatement récupérer le masque à gaz de son grand père pour éviter de sucomber. Elle me fusilla du regard, après mes escapades zoophiles j'aurais un mal de chien à rattraper le coup.
  Immédiatement je partis consulter un éminant charlatant sa réputation avait dépassé le cercle des concierges du quartier. Il avait même réussit à soigner un pitt bull qui se prenait pour un zentil mouton, l'animal à l'issue du traitement égorgea six gosses qui jouaient à la balle au prisonnier dans la rue.
  Il m'équipa instantanément d'un sismographe à injection électronique assistée par ordinateur. Je repartais avec plusieurs caméra embarquées programmées en java dans le fion ce qui m'indiquais en temps réel le coefficient de cicatrisation et de dilatation de mon sphincter.
  Au fil du temps j'ai délaissé l'installation du charlatant puis je me suis habitué à la solitude. Un jour je rencontrais une charmante créature au hasard d'une flânnerie aux puces. Il s'appelait Zéphyrin et avait une forte haleine mais était si sensible et si seul, nous liâmes rapidement amitié.
  Il était vrai qu'avec ce nouveau partenaire un fossé se creusait avec les champs de nibards déjà parcourus, mais c'est la vie.
  Et puis, lorsque nous commençâmes à nous connaître de manière un peu plus intime il y eut des compensations non négligeables, sacré Zéphyrin!
  Même ma concierge qui avait fait des trous dans les murs pour mâter dans mon appart fut jalouse. Je retrouvais quotidiennement mon courrier dans le caniveau et elle avait adopté une nouvelle méthode pour me saluer.
  Comme je suis très ouvert aux nouvelles coutumes je ne manquais pas de lui rendre la politesse dès que je la voyais.
  Puis comme elle s'habituais à mon salut, rapidement je suivis un entraînement intensif pour la battre sur son propre terrain. Les premiers résultats furent à la hauteur de mes espérences.
  Dès que je fus cicatrisé je pus tester au quotidien un nouveau salut qui visiblement semblait mieux lui convenir.